Il faut neuf mois à un enfant pour se former. Il a fallu près de dix ans pour que la Province d’Afrique de l’Ouest puisse voir le jour. Ce sera réalité le 1er Juillet 2008.
Depuis 1998, l’idée du regroupement des Provinces des Pères Blancs était dans l’air. Mais le Chapitre de 2004 a insisté sur l’urgence de ces réalisations. C’est en 2007 que la maturation du projet s’est achevée.
Créer, c’est parfois faire revivre ce qui existait avant. En effet, au temps de nos aînés, il y a cent ans, cette Province qui va regrouper les actuelles Provinces du Mali et du Burkina Faso s’appelait « le Soudan », avec un Vicaire Apostolique unique.
Cette nouvelle Province s’étend sur 5 pays : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger... Nous travaillons dans 22 Diocèses.
Le prochain provincial….
Le Père Theo Caerts est né en 1943 en Belgique. Il entre chez les Pères Blancs en 1962. Il est ordonné prêtre en 1969.
Il part aussitôt en Haute-Volta, à Kampti, au pays lobi, jusqu’en 1984. Après un temps d‘animation missionnaire en Belgique, il repart en Côte d’Ivoire, à Niellé, en 1989. En 1993, il revient en Belgique, comme Provincial. En 2000, Il est à Korhogo.
En 2005, Theo devient Provincial du Burkina. Et cette année 2008, il est nommé Provincial de la nouvelle province.Nous lui souhaitons beaucoup de joie dans ses nouvelles fonctions.
Une bonne partie de la Province, surtout le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Nord du Burkina Faso, est très islamisée. Dans les autres régions, les populations se répartissent entre la Religion Traditionnelle, l’Islam et le Christianisme. Un peu partout de nouveaux mouvements religieux émergent.
Les réalités politiques et sociales sont très diverses, mais partout on constate une grande pauvreté et beaucoup d’injustice. Si la démocratie est à peu près déclarée dans chacun de ces pays, elle reste encore à consolider.
Les communautés missionnaires d’Afrique présentent des visages différents selon les pays. Au Mali, au Niger, l’Église reste encore très minoritaire ; mais elle joue un rôle non négligeable dans la vie sociale et religieuse de ces pays. En Maurita-nie, il s’agit d’une Église essentiellement composée d’expatriés puisque la religion d’État est l’Islam. Ailleurs, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, l’Église est beaucoup plus implantée, influente et en croissance. Cependant, il faut noter, un véritable souci de s’ouvrir à ceux qui ne partagent pas notre foi, tant du côté de l’Islam que de celui de la Religion Traditionnelle Africaine.
Par la création de cette nouvelle Province de l’Afrique de l’Ouest, les Pères Blancs voudraient :
* Mieux répondre aux appels nouveaux de la Mission aujourd’hui, spécialement dans les domaines de laJustice et de la Paix et de la Rencontre de l’autre différent dans sa culture et dans sa religion.
* Mieux gérer notre personnel qui diminue, en regroupant nos forces et en renforçant nos priorités.
* Composer des communautés apostoliques viables, solides et stables.
Comment ça va marcher ?
La Province de l’Afrique de l’Ouest se présente ainsi :
* Elle comprend quatre secteurs .
* Au service de chaque secteur, il y a un Supérieur Délégué.
* Le siège de la Province est à Ouagadougou, au Burkina Faso.
* Le Supérieur Provincial et son Assistant y résident et font communauté avec l’Économe Provincial et le Secrétaire.
* Le Supérieur Provincial, assisté de ses Conseillers, doit :
- animer et gouverner la Province.
- élaborer le projet missionnaire et apostolique de laProvince.
- assurer les bonnes relations et la collaboration avec l’Église locale.
- lancer de nouveaux projets.
- nommer les confrères à l’intérieur de la Province.
* Le Supérieur Délégué doit :
- assurer l’animation des communautés et des confrères.
- il est le représentant des Missionnaires d’Afrique pour toutes les questions qui lui sont déléguées. En l’absence du Provincial, il représente la Société auprès des Évêques
et des autorités civiles.
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