NOTICES BIOGRAPHIQUES

Père Walter Oyaert

1935 - - 2007

Walter Oyaert est né le 5 juillet 1935 à Gijverinkhove, dans la province des Flandres Occidentales, fils de Omer Oyaert et de Urbanie De­que­ker.

Après ses études primaires à Gijverinkhove et secondaires à Veurne, il entre au séminaire de philosophie en 1955 à Boechout, fait son noviciat à Varsenare, et étudie la théologie à Heverlee. Il prononce son serment missionnaire à Heverlee en 1961 et est ordonné prêtre le 29 juin 1962 à Heverlee.

Quelques flashs pris dans les commentaires de ses formateurs : « D’abord et avant tout un homme de bon sens, pratique, dévoué, volontaire. Même s’il n’est « pas spéculatif », il « juge bien les hommes et les choses », a un « très bel équilibre en tout, calme, de bonne humeur constante, beaucoup de qualités naturelles et surnaturelles », « se donne entièrement, aime le travail ». Autant de qualités que ceux qui l’ont connu pendant toutes ces années de formation s’accordent à lui reconnaître, et qui se concluent par « fera un très bon missionnaire »

Il a entendu parler de l’Afrique occidentale par Mgr Socquet et Mgr de Montclos, lors de son séjour à Boechout, et le 28 mars 1961, il écrit à son Provincial de Belgique qu’il aimerait « passer sa vie apostolique dans une des missions de la Haute-Volta, et de préférence en pays mossi ». Sa demande est agréée, et il part tout de suite, en 1963, en mission en Haute-Volta où sa première nomination est Zorgo, dans le diocèse de Koupéla. Il y ap­prend la langue moore. Il sera vicaire à Zorgo pendant quatre ans.

Il est ensuite nommé vicaire à Zabré, beaucoup plus au sud, et très proche de la frontière avec le Togo ainsi qu’avec le Ghana. C’est en même temps un changement de langue puisqu’il doit apprendre le bissa. Il n’y reste que deux ans avant de revenir comme curé à Zorgo, de 1969 à 1980.

Dans un premier temps, il devra y jouer un peu le rôle de médiateur entre deux confrères assez « personnels ». À son retour de congé il trouvera une situation plus facile à gérer, et pourra mieux se donner à son travail tant apostolique que de promotion humaine. Il a toute la confiance de l’évêque d’alors, Mgr Yougbare. Il a aussi la confiance des confrères du diocèse de Koupéla, puisque Walter est conseiller régional pendant plusieurs années.

Son passé paysan lui est très utile dans le contexte dans lequel il vit. Il investit beaucoup de l’argent qu’il reçoit dans l’amélioration des locaux de la paroisse de Zorgo, et la réputation d’hospitalité de ce poste se propage… Le fait que Zorgo soit sur la grand-route encourage les confrères de passage à s’y arrêter avant d’aller plus loin : Pouytenga, Boulsa… Koupèla et plus loin… La paroisse est vivante, les fonctionnaires collaborent bien. Quelques problèmes avec les catéchistes « titulaires » encouragent la création des catéchistes « volontaires », avec l’élaboration d’une préparation spéciale.

Alors qu’on le demande pour aller faire un temps d’animation missionnaire en Belgique, il fait savoir clairement qu’il ne se sent pas fait pour ce travail… Peut-être d’ailleurs n’a-t-il pas tort… et il est clair que son départ aurait à ce moment créé un trou dans le personnel du diocèse.

Après onze années passées à Zorgo, il est nommé à Zabré comme curé. Un nouveau défi, même s’il y a déjà travaillé de 1967 à 1969, et il va encore y rester douze ans. Là aussi il s’engage tant au niveau de l’apostolat, de la visite des communautés chrétiennes, qu’au plan du soutien aux populations pour un mieux être : en particulier dans le domaine de l’alimentation en eau, qui est, et reste, un problème pour ces régions.

À la fin de ce long séjour, en 1992, il fera la session retraite à Jérusalem et changera de poste, pour aller fonder la paroisse de Méguet, où il restera jusqu’en 2007. Méguet, en fait, est au départ une succursale de Zorgo, et il n’est pas en pays inconnu. Bien au contraire. Mais c’est une occasion pour lui de faire appel à toutes ses relations, pour la création d’une nouvelle paroisse, défi auquel il n’a pas encore été affronté. Il faut construire le poste pour le logement des missionnaires, il faut construire l’église, et toutes les structures paroissiales, allant jusqu’aux logements pour les religieuses qui désirent s’installer dans cette nouvelle paroisse. Il n’est pas seul dans cet engagement, ses confrères s’engagent aussi dans le même sens, mais c’est sans aucun doute lui qui est l’âme de cette création de Méguet.

On peut donc dire que Walter est l’homme de l’engagement dans la durée ! Il a travaillé dans trois postes du diocèse de Koupéla, vicaire à Zorgo quatre ans, puis à Zabré 2 ans. Zorgo de nouveau comme curé onze ans, Zabré comme curé 12 ans, et Méguet comme curé pendant quatorze ans.
Walter est un homme serein, et cela se voit sur son visage, cela s’entend dans sa manière de parler : pas un mot plus haut que l’autre.

Ce calme est un atout important dans son travail, et lui permet d’être simple et accueillant. Un homme de relation avant toute chose, dont la devise bien connue de tous les confrères était : « Restons calmes et buvons frais ! », une boutade qui rappelle ce qui a été dit plus haut sur l’accueil toujours chaleureux à Zorgo, accueil qui aura été le même partout où il a servi. Méguet est aussi le lieu où cette devise s’applique. Des confrères Missionnaires d’Afrique de Boulsa, la paroisse la plus proche tenue par les MAfr, viennent plusieurs fois se retirer à Méguet pour y faire le point sur leur vie apostolique, dans le calme, la tranquillité de ce poste un peu retiré. Ils y trouvent l’accueil et la discrétion souhaités, et se sentent vraiment accueillis chaque fois qu’ils viennent y passer deux ou trois jours. Il est vrai que lorsque l’accueil se traduit concrètement par une bière bien fraîche ou un bon whisky offert généreusement (mais sans excès !), cela facilite les choses !

L’un ou l’autre père vient également y faire sa retraite annuelle, ou donner un coup de main à cette équipe de deux pères qui ne sont plus très jeunes (Armand Garneau, du Canada, et Walter) pour la semaine sainte. C’est sans aucun doute qu’on s’y sent bien.

Le calme et l’allure détendue de Walter sont au service du travail et tout le monde sait qu’il ne chôme pas. Ses voyages à Ouagadougou pour y faire des courses sont la plupart du temps de simples allers-retours. Que ce soit dans le domaine pastoral comme dans les œuvres de promotion humaine, il est bien présent, et la force qui émane de lui rassure ceux auprès de qui il s’engage. Sa persévérance dans ce qu’il entreprend est un atout majeur. Il serait vain de vouloir ici faire le compte du temps qu’il a consacré à la visite des gens, à l’animation des catéchistes, le nombre des chapelles construites, des puits et forages réalisés. Ce qui est clair en tout cas, c’est que ces nombreux engagements et réalisations trouvent leur sens et leur racine dans la foi de Walter, entretenue par une prière régulière.

Le 11 décembre 2006, les mérites de Walter sont reconnus officiellement au Burkina. Voici ce que le père Garneau envoyait pour publier dans le bulletin de la province à l’époque : « La date du 11 décembre 2006 restera une date mémorable dans le diaire de la paroisse de Méguet… si le diaire existe encore. Ce jour-là en effet, le père Walter Oyaert a été décoré de la médaille d’honneur des collectivités locales. La cérémonie a eu lieu à Zorgo, présidée par Madame le Gouverneur du Plateau Central. Une forte délégation de la jeunesse de Méguet s’était rendue à Zorgo, qui en voiture, qui en vélo, pour honorer le Père et l’aider à porter… sa médaille.

Les deux frères du Père, Roger et André, ainsi que deux amis, Antoine et Roger, étaient venus de Belgique pour l’occasion. Après la cérémonie, il y eut une réception pour les décorés à la résidence du Haut-commissaire à Zorgo. Le soir, une petite réception avait lieu à la mission de Méguet pour féliciter le père et sa famille. Toutes nos félicitations au Père. »

Un peu moins d’un an plus tard, le 8 octobre 2007, Walter vient à Ouagadougou pour dire au provincial qu’il vient se reposer un peu parce qu’il se sent fatigué. Personne ne pouvait supposer à ce moment qu’il était gravement atteint. Très rapidement, il demande à ce qu’on l’hospitalise, car il sent que ce n’est pas seulement de repos qu’il a besoin. Il entre à la clinique des Flamboyants, où il se montre un malade exemplaire, mais où il ne cache pas non plus sa préoccupation. Cependant il garde son visage paisible et son sourire quand on lui rend visite. Rapidement, on s’aperçoit qu’il n’est pas possible de soigner Walter au Burkina, et il est évacué vers la Belgique, à Bruges. C’est là-bas que comme le disait le Provincial du Burkina dans l’homélie de la messe célébrée à Méguet au même moment que la messe de funérailles en Belgique « tout son corps était malade… plus rien n’était en bon état. Tout cela n’est pas venu d’un coup, Walter a dû souffrir depuis pas mal de temps déjà, mais comme il ne se plaignait jamais et qu’il a toujours continué de travailler, personne ne s’est douté qu’il était sérieusement malade. »

Il perd conscience le 9 décembre 2007 et décède le 25 décembre 2007 à Bruges.
Il est enterré à Varsenare le 2 janvier 2008, et au même moment une messe est célébrée à Méguet en sa mémoire.

La paroisse de Méguet organise aussi des funérailles comme on sait le faire chez les Mossis, les 4 et 5 avril 2008. Pour l’occasion, un neveu de Walter, deux membres du comité de soutien aux œuvres de sa mission, et le P. Roland de Cat, ont fait le déplacement.

Si Walter ne repose pas dans la terre de son cher Burkina, il a sa place en tout cas dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu et apprécié. Le tombeau symbolique édifié à sa mémoire devant la mission de Méguet en est le témoignage.

Pierre Béné

 





Maxime Parisot
(Frère Léon)


1916 - - 2008

Au Père Chardaire, son maître des novices, qui lui conseillait de prendre comme nom de religion « Léon », en souvenir de Mgr Livinhac, le jeune Maxime Parisot, militant jociste, répondit : « D’accord pour Léon, en référence à Mgr Livinhac, oui, bien sûr, mais surtout en souvenir du pape Léon XIII, le pape des ouvriers. » Et lorsque bien plus tard les frères reprirent leur nom d’état civil, Frère Léon garda son nom de religion d’abord, disait-il, parce que des Maxime il y en a déjà une trentaine au martyrologe, et puis, je veux rester fidèle à la personne de Léon XIII… Maxime Parisot savait ce qu’il voulait.

Il était né à Troyes le 1er février 1916, dans une famille de forains (qui tenaient dans les foires des stands de loterie et de tir). La vie était dure. Trois des filles moururent de tuberculose. Très vite, à la sortie de l’école primaire, il fallut que Maxime travaille. Il entra à l’âge de 12 ans au service de comptabilité d’une usine de la région et y devint vite « teneur » de grands livres.

Ayant adhéré à la JOC à l’âge de 15 ans il y reçut une solide formation et y noua de solides amitiés. C’est l’une d’entre elles qui l’invite, pour se faire un peu d’argent de poche (car tout son salaire allait à la famille) à lui venir en aide le samedi dans son atelier d’électricité. Ce fut une découverte pour Léon qui acheta des livres sur ce sujet. Il se procura aussi des livres d’intérêt général, et lut un opuscule consacré au travail des Pères Blancs en Algérie ce qui lui ouvrit de nouveaux horizons ; si bien que lorsque, pour ne pas être à charge à sa famille, il s’engagea pour trois ans, il opta pour l’Algérie et se retrouva à Blida. Les permissions le mirent en contact avec Tibhirine en fondation, mais surtout avec la maison mère, à Maison-Carrée…

Aussi une fois démobilisé il se rendit à Tournus où il fut reçu comme « séminariste vocation tardive ». Après un bref séjour à Saint-Laurent d’Olt il opta pour la vocation de frère et ce fut, après le postulat, le noviciat. Celui-ci dura plusieurs années, car la guerre avec sa succession de mobilisation et de démobilisation lui fit connaître trois maîtres des novices. Le 6 octobre 1945, il prononça son premier serment. Il resta en France jusqu’à 1952, travaillant à la réfection de Bonnelles et à l’aménagement de Kerlois. Il fut ensuite nommé chauffeur du Provincial. Mais surtout il put suivre un certain nombre de stages : en bobinage, en soudure autogène et en télémécanique. Sans doute pensait-il toujours au Sahara où il espérait d’être nommé… mais il savait aussi que le centre de formation de Bobo le réclamait.

En mars 1952, il arriva en Haute-Volta, y conduisant un camion de 5 tonnes qui lui fit faire connaissance avec « la tôle ondulée ». Et aussitôt il se mit au travail de formation des jeunes apprentis du centre. Mais ses compétences électriques l’amenèrent à rendre service à plus d’un poste de mission. Mgr Maillat vint même le chercher pour monter un groupe électrogène à Nzerékoré en Guinée. Des établissements privés de Bobo-­Dioulasso eurent aussi recours à lui pour installer différents appareils électriques.

Après un congé en 1959, comme le centre était passé entre les mains des Religieux de Saint Vincent, Léon forma une petite équipe d’ouvriers avec qui il électrifia, tant au Mali qu’au Burkina Faso, postes de mission, églises, écoles, au départ avec des groupes électrogènes puis avec des panneaux photoélectri­ques… ce qui occasionnait des fatigues qui furent peut-être la cause de l’accident survenu entre Ouagadou­gou et Bobo. Il se retrouva en plein champ, sous le camion, avec treize fractures : côtes, bassin, clavicule. Il fut rapatrié en France mais sitôt la convalescence achevée il retourna à Bobo. Il y continua son travail, en restant davantage à Bobo-Dioulasso. Il donna alors, le samedi et le dimanche des cours théoriques d’électricité. Ceux qui les suivirent purent ensuite passer plus facilement leur diplôme d’aptitude professionnelle. Il eut aussi d’avantage de temps pour visiter les ouvriers et leurs familles. Il était très estimé de ceux à qui il avait beaucoup appris. Bien des anecdotes seraient à relever, notamment cette électrocution qui le retint quelques secondes en haut d’un poteau, le gant de caoutchouc ayant été percé par un câble qu’il était en train de brancher.

La fatigue s’accentua. Trois évacuations vers la France furent nécessaires à la suite de crises névrotiques. Si bien qu’un retour définitif en France fut envisagé. La maison généralice le retint à Rome durant deux ans pour la réfection de l’installation électrique de 1984 à 1986. Puis durant 6 ans, le même travail lui fut demandé en France surtout à Nantes et à Mours. C’est de cette maison qu’il partit pour prendre une retraite bien méritée à Bry sur Marne. Sa santé resta relativement bonne jusqu’à la fin de 2007 : à cette époque il commença à s’affaiblir. Il nous quitta discrètement au matin du 4 janvier après un court séjour à l’hôpital. Discrètement. C’est le mot qui qualifie bien la personne de Frère Léon.

Bien sûr, il ne pouvait pas passer inaperçu juché sur un tabouret, un escabeau ou une échelle, s’obstinant à réparer une ampoule, à tirer des fils électriques, mais il refusait de se mettre en avant. Il était un modèle de régularité et de sobriété. Homme de prière, il ne parlait guère de sa vie de relation avec le Seigneur mais nous savons que de solides lectures spirituelles le nourrissaient. Dans la maison de retraite de Bry, il fut l’un des premiers à lire Jésus de Nazareth de Benoît XVI.

L’autre mot qui nous permet de mieux saisir la personnalité de Frère Léon est celui de serviteur. Lui-même dans une lettre disait : « Je veux être serviteur dans la Société des Missionnaires d’Afrique ». Et il fut serviteur du Royaume, des Africains, des confrères. Serviteur compétent cherchant toujours à s’instruire, pour être au courant des nouvelles techniques ; serviteur fidèle sur le plan de la vocation religieuse : avec peine parfois, mais toujours avec générosité, il accepta pleinement les décisions prises tant par l’Église que par la Société, à la suite de Vatican II. Fidélité qui ne résidait pas seulement dans le port de la gandoura et du rosaire. Il essayait de se documenter sur les changements qui s’imposaient et les faisait siens.

Une si longue vie (97 ans) avec le désir constant d’être disciple de Jésus : c’est un exemple qui en a aidé plus d’un. Merci Frère Léon.




Père Luis Arilla Piudo

1923 - - 2008

Luis Arilla Piudo est retourné vers le Seigneur le 25 janvier 2008. Il était originaire de la Navarre, en Espagne, une terre qui a donné beaucoup de missionnaires, du moins jusqu´à présent, car la pénurie des vocations touche désormais toute l´Espagne. Il est né à Pampelune le 22 juin 1923, dans la Place du Château, lieu bien connu dans cette ville où sa famille avait une boutique d´instruments de musique. Quelques jours après sa naissance, comme c’était l’habitude dans ce temps, le petit Luis fut baptisé dans la paroisse de Saint-Augustin.

Luis fut d´abord élève du collège des jésuites à Tudela, près de Pam­pelune et, après avoir obtenu son baccalauréat, il demanda d´entrer au grand séminaire, où il resta jusqu´à la fin de sa première année de théologie. Une lettre de lui, adressée au P. Blin, maître de novices à Maison-Carrée, fait allusion à sa décision de devenir Père Blanc. Il n´était pas le seul. Avec lui, à Pampelune, comme dans d´autres séminaires d’Espagne, ce même désir de la mission animait d’autres jeunes. Il cite dans sa lettre certains noms bien connus dans la province d´Espagne : Melchor Alday, José Castro Salido, Juan Vargas Moreno et Manuel Daguerre, entre autres, qui étaient en train d´arranger leurs papiers pour pouvoir quitter l’Espagne et partir dans les missions, comme on disait alors. Il faut dire qu’à cette époque l´ambiance dans les séminaires était très favorable à la vocation missionnaire. Luis Arilla avait 24 ans quand il entra dans la Société des Missionnaires d´Afrique. Après le noviciat à Maison-Carrée, il fut nommé en Tunisie pour achever ses trois années de théologie, d´abord à Thibar, puis à Carthage où il fut ordonné prêtre le 24 mars 1951.

L´impression générale de cette période est que Luis était une personne bien éduquée, un homme doux et aimable, joyeux dans sa vocation, docile et généreux, bien que très timide. Un des formateurs signale que l’on gagnait à le connaître de l´intérieur.

Après l´ordination, il fut nommé au Rwanda où il resta jusqu´à son départ en 1973. Depuis son arrivée, il changea de poste dix fois : Byimana, Kansi, Bungwe, Runaba, Kigali, Runaba, Nemba, Runaba Rwesero et Busogo. Il trouva difficile l’apprentissage du kinyarwanda. Ceci, ajouté à sa timidité personnelle, faisait qu´il préférait ne pas prendre de grandes responsabilités. On trouve plusieurs fois dans les rapports, qu’il aimait aller en brousse plutôt que de rester à la mission centrale. Il passait beaucoup d’heures à administrer le sacrement du pardon.

Luis Arilla eut des problèmes avec sa santé pendant toute sa vie. C´est pour cette raison qu´il revint en Espagne à plusieurs reprises. Les analyses décelèrent une bronchite, combinée avec de l´asthme et un foie paresseux, bien que les médecins n´y attachèrent pas une trop grande importance. Cette question de santé fut la raison déterminante de son retour définitif en Espagne en 1973.

Une fois dans la province, il fut nommé à Séville pour l’animation missionnaire. Il préféra collaborer à la petite paroisse voisine de notre maison à Séville. Ce travail paroissial lui plaisait beaucoup. C´était un travail taillé à sa mesure et à ses goûts personnels. Il s´occupait aussi d’artisannat africain, ce qui lui permettait de rester en contact avec les gens. Luis Arilla a toujours gardé une grande douceur d´esprit. Un confrère dit de lui qu´il était incapable de gronder un enfant.

En 1994, il prit sa retraite et demanda d´être nommé à Barañain, la résidence que nous avons à Pampelune. C’est là-bas que sa santé physique et mentale, qui avait commencé à baisser à Séville, s’est détériorée davantage au point qu´il fût nécessaire de lui trouver une place plus conforme à ses besoins. Les Petites Sœurs des Pauvres de Pam­pelune l’accueillirent dans leur résidence à partir de 2001. En 2005, il fut transféré à Logroño dans une autre résidence de personnes âgées, tenue par les Sœurs de los desamparados.

C´est là-bas, qu´il est décédé en paix, le 25 janvier de 2008, entouré de la tendresse et des soins des Sœurs. Voici leur témoignage vis-à-vis du P. Luis Arilla : « Nous nous souviendrons du P. Luis, de son allure extérieure digne et soignée et de son sourire. Il essayait d’éviter les préoccupations exagérées pour sa personne. Il était discret et habitué à obéir. » Ce témoignage concorde avec celui de l´aumônier, frappé par cet ancien missionnaire, humble et discret, qu´il avait rencontré tout au début quand il était encore capable de concélébrer l´eucharistie.




Père Herbert Wirthensohn

1929 - - 2008

Herbert est né le 13 novembre 1929 à Baden-Baden, Diocèse de Fribourg en Briscau, à proximité de la Forêt-Noire. En septembre 1950 il commence sa formation chez les Pères Blancs au séminaire de philosophie de Trèves. Il fait son noviciat à Maison-Carrée (près d’Alger), où il prend l’habit le 26 septembre 1952. Ses études de théologie seront faites en Tunisie, d’abord à Thibar (1953-1956), puis à Carthage pour la dernière année. Serment missionnaire le 26 juin 1956, ordination sacerdotale le 21 avril 1957. Nous avons célébré son jubilé d’or pour ces deux moments importants en même temps que ceux de W. Schnarwiler et L. Gundi.

L’étape suivante se passe en Allemagne. D’octobre 1957 à décembre 1961 il étudie à l’Université de Francfort. La province d’Allemagne a besoin de professeurs munis d’un diplôme d’État pour ses petits séminaires. Herbert est préparé comme professeur de français. Après quelques mois d’enseignement à Haigerloch, il doit encore faire six mois de formation pédagogique à Francfort. Ensuite (et c’est arrivé à d’autres) Herbert fut affecté à une activité toute différente. Le P. Gypkens, Provincial, avait beaucoup de plans pour l’animation et pour des projets dans le domaine de la mission et du développement. Il nomma Herbert comme administrateur d’une maison d’édition, le Main-Verlag à Francfort. Herbert n’y resta que quelques mois.

En février 1963 il partit pour Bukavu en vue d’y travailler dans un centre social qui faisait partie d’un vaste projet soutenu par l’Allemagne. Herbert eut d’abord l’occasion de faire un cours de swahili. Puis, vers la fin septembre, la 1e année de cours a commencé avec 3 confrères et 3 laïcs dans le corps professoral. En plus d’assurer des cours, Herbert était économe du centre. Il a gardé des amitiés fidèles à Bukavu.

En octobre 1966, nouveau changement, mais cette fois pour une responsabilité qui allait durer seize ans : il devenait économe provincial d’Allemagne. Le rapport annuel de 1964-1965 parlait d’une année de crise pour la province. Herbert allait donc se trouver impliqué dans la gestion d’une situation difficile. En décembre 1965 un nouveau provincial, le P. Johannes Steinkamp, avait été chargé de régler les difficultés, financières entre autres, qui avaient été causées par le poids des projets lancés dans la province. Par exemple l’organisation Afrikanum, avec des centres dans 3 villes, avait le souci de 119 étudiants africains recevant une formation professionnelle ou universitaire. 31 d’entre eux étaient mariés, avec des enfants. La pro­vince devait trouver la plus grande part du financement de leurs études et de leur séjour.

Herbert fit aussi partie des confrères directement engagés dans le déménagement du provincialat de Francfort à Cologne en 1970. Il fut nommé membre du conseil provincial à deux reprises (1972 et 1976). À partir de juin 1972, il collabora avec le P. Benno Baumeister et, plus tard, avec le P. Ernst Berens. Herbert termina son mandat en décembre 1982.

La maison de Luxembourg devint alors, à partir de mai 1983, son nouveau lieu de travail. Vu son expérience, il fut économe de la maison et administrateur de la revue Kontinente pour le pays. Nommé supérieur de la communauté en 1985, il rendit aussi beaucoup de services dans le ministère. En 2001, alors que Herbert passait quelques jours de vacances à Veyras, le P. Raphaël Deillon, provincial, lui proposa de venir à l’Africanum de Fribourg pour y assurer le travail de gestion des abonnements de Vivant Univers et du bulletin Ensemble.

Herbert accepta cette proposition et il commença son travail en août 2001. Enfin, en octobre 2003, il partit faire un travail semblable à Lucerne, pour Kontinente et pour la Lettre annuelle à nos amis.
Opéré au mois de mai 2007 pour un cancer de la vessie, il espérait bien s’en sortir sans plus. Mal­heureusement le cancer reprit son cours et attaqua les poumons. Herbert venait de commencer une chimiothérapie quand une hémorragie l’emporta. Il mourut au début de l’après-midi du 7 février 2008. La célébration d’adieu eut lieu à la chapelle du Foyer Steinhof à Lucerne le jeudi 14 février, à 9 h 30. Nous rendons grâce à Dieu pour une vie missionnaire pleine de foi et de dévouement.

Jean-Pierre Chevrolet

 




Père Jean-Luc Marois

1931 - - 2008

Jean-Luc Marois est né le 21 février 1931 à Saint-Éphrem-de-Beauce, paroisse de l’archidiocèse de Québec, dans une famille de 13 enfants, chrétienne et unie. Jean-Luc est marqué par cet esprit de famille et il y restera fidèle jusqu’à sa mort. Il fait ses études primaires au couvent Saint-Éphrem, et au couvent Vallée-Jonction. Il est au séminaire de Québec pour ses études secondaires et ses deux années de philosophie.

En mars 1954, Jean-Luc Marois écrit au supérieur du noviciat des Pères Blancs, à St-Martin, pour lui demander son admission. Il connaît déjà bien les Pères Blancs. Il est allé souvent à la procure de Québec et il a rencontré beaucoup de missionnaires qui l’ont informé sur notre vie et nos activités. Dans sa lettre il écrit : «

Ayant ainsi étudié la règle de votre société, il me semble que ce serait là que pourrait se réaliser mon idéal d’apôtre du Christ et de l’Évangile… » Après avoir reçu la nouvelle de son acceptation, il écrit de nouveau au père maître pour le remercier : « Devant cette porte ouverte, je me sens petit. Cependant je m’engage à me rendre digne de la vocation que Dieu m’accorde dans sa bonté, et à réaliser cette transformation par le dedans… » On constate ainsi sa grande maturité, déjà à ce moment, ce qui se vérifiera durant toute sa vie missionnaire.

Après son noviciat, il entre au scolasticat d’Eastview près d’Otta­wa pour les quatre années de théologie. Il prononce son serment missionnaire le 21 juin 1958 et est ordonné prêtre le 1er février 1959 par Mgr Guillaume Trudel, MAfr, dans sa paroisse de Saint-Éphrem-de-Beauce.

Au scolasticat, on garde une bonne impression de lui. Intelle­tuellement, il est dans la moyenne, mais il est assidu au travail et il a une grande richesse morale et « un dévouement plus qu’ordinaire ».
On note aussi qu’il a fait de grands progrès pour vaincre sa timidité et sa nervosité et qu’il est très agréable en communauté.

Pendant son scolasticat Jean-Luc a fait des recherches spéciales sur la Rhodésie et les territoires peu développés de ce coin d’Afrique. C’est pourquoi il demande d’y aller missionner. On le nomme donc dans ce qui est devenu depuis la Zambie. Il travaillera presque toujours dans le diocèse de Kasama. En octobre 1959, il est à Chilubula pour étudier la langue sous la direction du Père Étienne. Puis il sera vicaire à Kasama, Lwena et Chilubi tout en étant responsable des écoles dans ces deux derniers postes. À partir de janvier 1964, il sera toujours curé, et cela pendant environ 35 ans, dans les paroisses de Nsombo, Chilubi, Kapatu, Lubushi, Mulobola, Chilu­bula, Mulobola et Kasama.

Dans toutes ces paroisses, parfois très difficiles à tous les points de vue, il fait preuve d’un grand dévouement et d’une grande persévérance. C’est pour cela qu’il se fatigue vite et qu’il a de la difficulté à se limiter et à se détendre. Il prend régulièrement ses congés. Il s’accorde une année sabbatique en 1995, il va suivre à Rome la session du 3e âge et à Jérusalem celle appelée DMA. Ces recyclages avec les confrères sont importants pour lui et le reposent. En 1997, il prend aussi un congé au Canada.

Le Père Léopold Lalonde, qui a vécu avec Jean-Luc en Zambie, a écrit à l’annonce de sa mort : « Il était un homme d’une foi profonde et d’une grande fidélité à ses obligations, jusque dans les moindres détails. Il était aussi artiste dans tous les aspects de sa vie… Il avait du goût dans tout, de la créativité et de l’initiative qui plaisaient à tout le monde… Dévoué au possible, attentif aux détails, parfois il semblait avoir la main sur tout et tout contrôler. Mais pour Jean-Luc, c’était là la façon de s’assurer que tout serait parfait… Sa vie, c’était la prière, les paroissiens, les instructions et la régularité des réunions. Il savait organiser son travail, et malgré tout le temps donné à la préparation, il ne parlait jamais de sa fatigue… L’amour pour ses confrères, comme pour ses paroissiens, se manifestait dans tous les petits services qu’il rendait… »

En mai 2003, après quelques mois dans le diocèse de Ndola, le Père Marois part en congé au Canada. Il est fatigué et il a de nombreux problèmes de santé. Ce sera pour lui un retour définitif.
Il se fait soigner et se repose. Comme il semble aller mieux, le 1er janvier 2005, il est nommé économe à la maison de la rue St-Hubert à Montréal. Il se dévoue à cette tâche, malgré une santé déficiente. Très vite cependant, il doit abandonner ce travail car on découvre qu’il a un cancer. Il va lutter contre cette maladie avec beaucoup de courage. À part quelques séjours à l’hôpital, il demande de demeurer dans sa communauté où il participe à l’Eucharistie et aux repas de la communauté selon ses capacités. Dans les moments les plus difficiles, des membres de sa famille viennent l’assister.

Dans la nuit du 13 février 2008 il est conduit d’urgence à l’hôpital St-Luc de Montréal. Il y décéde le lendemain. Selon ses désirs, son corps a d’abord reposé à la maison provinciale et les funérailles y ont été célébrées le 25 février. Sa grande famille était présente. Jean-Luc a été inhumé au cimetière St-Martin à Laval à côté de ses confrères.

C’est le Père Jacques Bédard qui a prononcé l’homélie des funérailles. En voici quelques extraits : « Un texte que Jean-Luc aimait tant résume bien sa vie, une vie d’amour, une vie à la suite de Jésus : ‘Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus-Christ notre Seigneur…’ Il a connu beaucoup de difficultés. Il n’a pas été épargné… Il avait offert sa vie au Christ. Une nuit, il a été attaqué par des voleurs. Il fut sérieusement blessé et on lui a volé sa voiture. Comme il était loin de la mission, les gens de l’endroit ont bien pris soin de lui en attendant du secours. Par la suite, ils furent dans l’admiration lorsque Jean-Luc, une fois guéri, a continué à les visiter comme si rien n’était arrivé.

 

Ceux qui l’ont rencontré pendant les derniers moments de sa vie ont constaté sa sérénité. Une Sœur Blanche, qui l’avait bien connu en Zambie, m’a raconté qu’il lui a dit peu de temps avant sa mort : ‘J’ai lutté… et je suis reconnaissant des soins des infirmières et de l’amour de mes confrères et de ma famille. Je n’ai pas peur de la mort. Au Ciel plusieurs vont me recevoir : des gens d’ici et de la Zambie. Je suis dans l’action de grâce. Je suis en paix. Mission accomplie…’ »



PROFILES

Father Walter Oyaert

1935 - - 2007


Walter Oyaert was born on the 5th July 1935 at Gijverinkhove in the province of West-Vlaanderen, Belgium. He was the son of Omer Oyaert and Urbanie Dequeker. After his primary schooling at Gijverinkhove and secondary school at Veurne, he entered the Boechout seminary of philosophy in 1955, went on to do his novitiate at Varsenare and his theological studies at Heverlee.

He took his Missionary Oath at Heverlee in 1961 and was ordained a priest there on the 29th June 1962.
Here are some thumbnail sketches taken from comments by his formators: first and foremost, a man of common sense, practical, devout and willing. Even if he is not ‘speculative’ he ‘has good judgement of men and reality’; he ‘has a very sound balance in all areas, is calm, constantly good-humoured and has many natural and supernatural qualities, dedicating himself completely, enjoys work.’ So many qualities that those who knew him for the whole of his Formation years concur and conclude by stating ‘he will make a very good missionary.’

During his time at Boechout, he heard tell of West Africa from Bishop Socquet and Bishop de Montclos. On the 28th March 1961, he wrote to the Provincial of Belgium that he would like to ‘spend his apostolate in one of the missions of Upper Volta, preferably in Mossi country.’ His request was granted and in 1963, he left immediately for Upper Volta and his first appointment to Zorgo in Koupela Diocese. There, he learned Moore, the local language. He would be a curate at Zorgo for four years.

He was then appointed curate at Zabré, much more to the south, and very near to the border with Togo and Ghana. At the same time, he had to change languages and learn Bissa. He only remained there for two years, before returning as parish priest to Zorgo, from 1969 till 1980.

Initially, he had to play the role of mediator between two quite ‘individualist’ confreres. On his return from home leave, he found the situation easier to manage and could devote himself better to the work of the apostolate, as well as to development. He had the full confidence of Bishop Yougbare, the Local Ordinary. He also enjoyed the confidence of the confreres of the diocese of Koupela, as Walter was Regional Councillor for several years. His farming background was very useful to him in the context in which he lived. He invested a great deal of the money he had received into improvements for the premises of Zorgo parish and this post’s reputation for hospitality became widespread. The fact that Zorgo was on the main road encouraged confreres to pass through and stop over before going further on: Pouytenga, Boul­sa, Kou­pèla and beyond. The parish was vibrant, the office-bearers worked well together. Some problems with ‘contract’ catechists led to the creation of ‘volunteer’ catechists with the elaboration of a special preparatory course.

Whereas he was asked to do a period of missionary promotion in Belgium, he made it clear that he did not feel drawn to that task. He was perhaps right; it is clear that his departure at that point would have created a gap in diocesan personnel.

After eleven years at Zorgo, he was appointed to Zabré as parish priest. It was a new challenge, even if he had already worked there from 1967 till 1969. He would remain there another twelve years. Once again, he became involved both in the apostolate, visiting the Christian communities, as well as in supporting the people towards a better well-being, in particular in the area of water supply, which is and remains a problem for these areas.

In 1992, at the end of this long term, he did the Jerusalem Session Retreat and changed his mission station, to found the parish of Méguet, where he would remain until 2007. Méguet initially had been an outstation of Zorgo and it was not uncharted territory for him, quite the contrary. Now, it was an opportunity for him to appeal to all his relatives in order to create a new parish, a challenge he had not faced up to then. He had to build a mission station to accommodate missionaries, build a church, and set up all the parish structures, even to providing accommodation for Sisters, who might wish to establish themselves in this new parish. He was not alone in this commitment; his confreres were involved to the same degree, but it was he who was the unmistakable soul of the creation of Méguet.

It could be said that Walter was a man whose commitment was in the long haul! He worked in three mission stations of Koupela Diocese: curate at Zorgo for four years, then at Zabré for two. Zorgo again as parish priest for eleven years, Zabré as parish priest for 12 years and Méguet as parish priest for fourteen years.
Walter was a serene mean and it showed in his face; it was clear from the way he spoke, evenly, without raising his voice.

This calmness was an important asset in his work and enabled him to be simple and welcoming. As a man for others above all, his motto was well known by all his confreres: ‘Keep cool and drink cool!’ It was a witticism that recalled what was said above on the ever-warm welcome at Zorgo, a welcome that would have been the same wherever he served. This motto also applied to Méguet. Missionary of Africa confreres from Boulsa, the nearest parish, came several times to do a ‘retreat’ at Méguet and assess their apostolate in the calmness and peace of this slightly off-the-beaten-track mission post. Here they found the reception and the discretion they desired and felt really welcomed every time they came to spend two or three days. It is true that when the reception comes down practically to a well-cooled beer or a good whisky generously offered (but not to excess), it makes things easier! One or other Father also came on their annual retreat, or to give a helping hand for Holy Week to the team of two Fathers, who were no longer so young, Armand Garneau, Canada, and Walter. There was no doubt it was good to be there.

Walter’s calmness and relaxed attitude were at the service of the task in hand and everyone knew he was never redundant. His journeys to Ouagadougou for supplies were mostly rapid turnarounds. In pastoral activities, as well as in development tasks, he was truly present and the power coming from him reassured those with whom he became involved. His perseverance in whatever he undertook was a major asset. It would be pointless here to try and quantify the time he devoted to visiting the people, training catechists; the number of churches built, wells and drillings sunk. What is clear, in any case, is that these many commitments and achievements found their meaning and their roots in Walter’s faith, sustained by regular prayer.

On the 11th December 2006, Walter’s merits were officially acknowledged in Burkina. This is what Father Garneau sent for publishing in the Provincial Newsletter at the time:

The 11th December 2006 will remain a memorable date in the Méguet Parish diary, if the diary will still be there. On that day, Father Walter Oyaert was decorated with the Medal of Honour from the local authorities. The ceremony took place at Zorgo, headed by Madame the Governor of Central Plateau. A large delegation of youth from Méguet came to Zorgo, some by car, some on bicycle, to honour their Father and help him to sport his medal. Roger and André, Fr Walter’s two brothers, as well as Antoine and Roger, two of his friends, came from Belgium for the occasion. After the ceremony, there was a reception for all those decorated at the residence of the High Commissioner at Zorgo. In the evening, a private reception took place at the Mission of Méguet to congratulate the Father and his family. Many congratulations to our Father.’

A little less than a year later, on the 8th October 2007, Walter came to Ouagadougou to inform the Provincial that he wanted to rest a bit, as he felt tired. No one could have supposed at that moment that he was seriously ill. Very soon, he asked to be hospitalised, as he felt he needed more than rest. He went to the Flamboyants clinic, where he was a model patient, but where he did not hide his worries either. Nonetheless, he kept his peaceable look and smile when people came to visit. Very soon, it was clear that it was not possible to treat Walter in Burkina and he was flown out to Brugges, Belgium. It was there, as the Provincial of Burkina said in his homily at the Mass celebrated at Méguet simultaneously with the funeral in Belgium, they found that ‘his whole body was sick, everything was worn out. All this did not arise all of a sudden. Walter must have been suffering quite some time beforehand, but as he never complained and he always continued working, no one could have known that he was seriously ill.’

He lapsed into unconsciousness on the 9th December and passed away on the 25th December 2007 at Brugges. He was buried at Varsenare on the 2nd January 2008, at the same time as Mass was being celebrated at Méguet in his memory.

On the 4th and 5th April 2008, the parish of Méguet also organised a funeral rite as only the Mossi know how. On that occasion, Walter’s nephew, two members of the committee for the support of his mission works and Father Roland de Cat were able to make the journey.
Even if Walter does not rest in the soil of his beloved Burkina, in any case, he has his place in the hearts of all those who knew and appreciated him.

The symbolic tomb, built in his memory, stands in testimony to this in front of the Mission of Méguet.

Pierre Béné

 





Brother Maxime Parisot
(Frère Léon)


1916 - - 2008

In response to Father Chardaire, the Novice Master who advised him to take Léon as his name in religion in memory of Archbishop Livinhac, young Maxime Parisot, who was an activist member of the Young Christian Workers, said, ‘I agree with Léon referring to Archbishop Livinhac, of course, but above all it will be in memory of Pope Leo XIII, the workers’ Pope.’ In addition, when the Brothers later reverted to their civil names, Brother Léon kept his name in religion, ‘Firstly’, he said, ‘because there were already thirty or so Maxime in the martyrology and then I want to remain loyal to the person of Leo XIII.’ Maxime Parisot knew what he wanted.

He was born at Troyes, France, on the 1st February 1916 into a family of fairground people (small-scale lottery and shooting gallery). Life was hard. Three daughters died of tuberculosis. As soon as he left primary school, Maxime had to go work. At the age of 12, he entered the accounting service of a factory in the region and soon became a bookkeeper of the major ledgers. Having joined the YCW at the age of 15, he received a sound training there and made firm friendships. This led to an invitation to make a little pocket money (since all his wages went to the family), by helping out in one friend’s electrical workshop on Saturdays. It was a revelation to Léon and he bought books on the subject. He also bought other books of general interest and read a short account devoted to the work of the White Fathers in Algeria, which opened new vistas for him.

Such was his interest that in order not to be a burden on his family, he took a three-year commission in the Army. He opted for Algeria and arrived at Blida. His military leaves put him in touch with Tibhirine, which was being founded, but above all with the Mother House at Maison Carrée. Once demobbed, he went to Tournus, where he was received as a ‘late vocation seminarian.’ After a short stay at Saint Laurent d’Olt, he opted for the Brother’s vocation and after the Postulancy, he began Novitiate. This was to last several years, as with the War and its succession of call-ups and demobilisations, he was to know three Novice Masters.

On the 6th October 1945, he took his First Missionary Oath. He remained in France until 1952, working at the renovation of Bonnelles and the building of Kerlois. He was then appointed driver to the Provincial. However, above all, he was able to take a certain number of courses in coil-winding, welding, and telemechanics. No doubt, he was still thinking of the Sahara, where he hoped to be appointed. However, he also knew that the training centre at Bobo was asking for him.

He arrived in Upper Volta in March 1952, having driven a 5-ton lorry there, introducing him to ‘corrugated iron’ surfaces. Without delay, he set himself to the work of training the young apprentices of the centre. However, his electrical skills led him to be of service in more than one mission post. Bishop Maillat even came to fetch him to set up a generator plant at Nzerékoré, Guinée. Private concerns in Bobo-Dioulasso also called on him to install various electrical appliances.

After home leave in 1959, when the centre had passed into the hands of the Religious of St Vincent, Léon formed a little team of workers with whom he installed electricity in both Mali and Burkina Faso mission posts, churches, schools, initially with generators and later with solar panels. This brought on episodes of fatigue that perhaps caused the accident that occurred between Ouagadougou and Bobo. He found himself in open country underneath the lorry, with thirteen fractures to the ribs, pelvis and collarbone. He was repatriated to France, but as soon as his convalescence was over, he returned to Bobo.

He continued his work there, remaining around Bobo-Dioulasso. He then gave courses in electrical theory on Saturdays and Sundays. Those who followed them could later sit for their professional proficiency diplomas with greater success. He also had more time to visit the workers and their families. He was held in high regard by those to whom he had taught a lot. There are many stories to be told, in particular the electrocution that pinned him for a few seconds on top of a pole, when his rubber glove was pierced by a cable he was connecting.

Fatigue increased. Three medical evacuations to France were required after nervous breakdowns, so much so that a return to France for good was planned. The Generalate in Rome had him between 1984 and 1986, during which time he renovated the electrical installations. Then, for six years, he did the same task required of him in France, especially at Nantes and Mours. It was from this house that he went to take his well-earned retirement at Bry sur Marne. His health remained fairly good until the end of 2007. He then began to weaken. He discreetly slipped away from us on the morning of the 4th January, after a brief stay in hospital. Discreetly. This word is best suited to describe the person of Brother Léon.

Of course, he could hardly have passed unnoticed perched on a stool, a ladder or a pair of steps, determined to replace a bulb or pull electric cables through, but he refused to put himself in the limelight. He was a model of regularity and sobriety. He was a man of prayer, yet rarely spoke of his life and relation to the Lord. We know his sound spiritual reading resourced him. He was one of the first in the Bry retirement community to read Benedict XVI’s ‘Jesus of Nazareth’.

Another word that allows us to comprehend the personality of Brother Léon is ‘servant.’ He himself wrote in a letter, ‘I want to be a servant in the Society of Mis­sionaries of Africa.’ He was indeed a servant of the Kingdom, to Africans and to confreres. He was an accomplished servant, always ready to learn, to be up front in new techniques. He was a faithful servant in relation to his religious vocation. He fully accepted decisions taken by the Church and the Society, after Vatican II. Although sometimes painful, it was always with generosity. His fidelity was not just in wearing the gandoura and Rosary. He did his best to do his own research on the changes required and made them his own.

Such a long life of 97 years with the constant desire to be a disciple of Jesus was an example that came to the aid of more than one individual.

Thank you, Brother Léon.





Father Luis Arilla Piudo

1923 - - 2008

Luis Arilla Piudo entered into the Heavenly Kingdom on the 25th January 2008. He was from Navarra in Spain, a land that produced many missionaries up to now, although these days there is an impending dearth of vocations all over the country. He was born on the 22nd June 1923 at the Plaza de Castilla, Pamplona, a well-known site in this town, where his family had a business selling musical instruments. As was customary at the time, he was baptised a few days later in St Augustine’s parish church.

Luis was initially a pupil of the Jesuit Fathers’ College at Tudela, near Pamplona. After passing his Baccalaureate, he applied for the Major Seminary, where he stayed until the end of his first year of theology. One of his letters addressed to Fr Blin, the Novice Master at Maison Carrée alluded to his decision to become a White Father. He was not alone. Like him, at Pamplona, as in other seminaries in Spain, this same desire inspired other young men to become missionaries. In his letter, he mentioned the names of others now well-known in the Spanish Province: Melchor Alday, José Castro Salido, Juan Vargas Moreno and Manuel Daguerre, amongst others, who were processing their papers to leave Spain in order to go on the missions, as they said then. It has to be said that at that time, the atmosphere in seminaries lent itself to the missionary vocation. Luis Arilla was 24 when he joined the Society of Missionaries of Africa. After his novitiate at Maison Carrée, he was appointed to Tunisia to complete his remaining three years of theology, firstly at Thibar, then at Carthage, where he was ordained a priest on the 24th March 1951.

The general impression of this period was that Luis was a cultivated, gentle and friendly person, cheerful, docile and generous in his vocation, although very shy. One of his formators pointed out that it was an asset to know him from within.

After ordination, he was appointed to Rwanda, where he remained until his departure in 1973. From the time of his arrival, he would change mission posts ten times: Byimana, Kansi, Bungwe, Runaba, Kigali, Runaba, Nemba, Runaba, Rwesero and Busogo. He found learning Kinyarwanda difficult. This, in addition to his own shyness meant that he preferred not to take on major responsibilities. On several occasions, it was noted in reports that he preferred to go upcountry than remain at the central mission post. He spent many hours in the confessional.

Luis Arilla suffered health problems all his life. He had to return to Spain on several occasions on account of this. Tests disclosed bronchitis coupled with asthma and a malfunctioning liver, but the doctors did not attach too much importance to this. His health condition was the determining factor in the decision to return to Spain for good in 1973.

Once back in Spain, he was appointed to Seville for missionary promotion. He preferred to work along with a small parish, neighbouring our house in Seville. He like this parish work a lot. It was a task made to measure to his personal tastes. He also looked after sales of African Art, which gave him the opportunity to remain in contact with the people. Luis Arilla always maintained a great gentleness of spirit. One confrere said of him that he was incapable of telling off even a child.

In 1994, he retired and asked to be appointed to Barañain, our residence at Pamplona. There, his physical and mental health that had begun to diminish at Seville continued to deteriorate to the point where it became necessary to find him a place more suited to his needs. The Little Sisters of the Poor at Pamplona welcomed him into their residence from 2001 onwards. From there, in 2005, he was transferred to Logroño, in another residence for the elderly, run by the ‘Desam­parados’ Sisters. He passed away in peace at this home on the 25th January 2008, surrounded by the tender loving care of the Sisters.

Here is their tribute to Fr Luis Arilla: ‘We fondly remember Fr Luis for his dignified and tidy appearance and his smile. He tried to avoid people worrying too much about him. He was discreet and used to obedience.’ Their testimony corresponds to that of the chaplain, who was impressed by this humble and discreet former missionary he met right at the beginning, when Luis was still able to concelebrate the Eucharist. May he now, at journey’s end, join the heavenly choirs in praising his Lord and Master in eternity.




Father Herbert Wirthensohn

1929 - - 2008

Herbert was born on the 13th November 1929 at Baden-Baden, Germany, in the Diocese of Freibourg im Breisgau, near the Black Forest. In September 1950, he began his Formation with the White Fathers at the philosophy seminary at Trier. He did his novitiate at Maison Carrée near Algiers, where he took the habit on the 26th September 1952. His theological studies were completed in Tunisia, firstly at Thibar (1953-1956), then at Carthage for the last year. He took his Missionary Oath on the 26th June 1956 and was ordained a priest on the 21st April 1957. We celebrated his Golden Jubilee for these two important steps, at the same time as those of Walter Schnarwiler (+ 2008) and Lukas Gundi.

The next stage took place in Germany. From October 1957 till December 1961, he studied at Frankfurt University. The German Province needed teachers with a State Diploma for the junior seminaries. Herbert prepared to become a French teacher. After a few months teaching at Haigerloch, he still had to do six months of teacher training at Frankfurt. Afterwards, (and it happened to others) Herbert was assigned to quite different tasks. Fr Gypkens, Provincial, had lots of plans for promotion and projects in the area of mission and development. He appointed Herbert administrator of Main-Verlag a publishing house in Frankfurt. Herbert only stayed a few months. In February 1963, he left for Bukavu to work in a Social Centre that formed part of a vast project underwritten by Germany. Herbert firstly had the opportunity to follow a Swahili course. Afterwards, towards the end of September, the first year of the courses began with 3 confreres and 3 laypersons on the teaching staff. In addition to providing courses, Herbert was also the bursar of the Centre. He maintained firm friendships with Bukavu.

In October 1966, there was a new change. This time, it was a responsibility that would last sixteen years. He became Provincial Treasurer of Germany. The 1964-1965 annual report echoed a crisis year for the Province. Herbert was about to find himself involved in a problematic management situation. In December 1965, Fr Johannes Steinkamp, the new Provincial, had been assigned to sort out the financial and other problems that were caused by the weight of projects launched by the Province. For instance, the Afrikanum organisation had centres in 3 towns; it had the care of 119 African students receiving professional or university training. 31 of them were married with children. The Province had to find the greater part of their financing for their studies and upkeep. Herbert was also of the number of confreres directly involved in the shifting of the Frankfurt Provincial offices to Cologne in 1970. He was appointed to the Provincial Council in 1972 and again in 1976. From June 1972, he work alongside Fr Benno Baumeister and later with Fr Ernst Berens. Herbert completed his mandate in December 1982.

From May 1983, our house in Luxembourg became his new workplace. In virtue of his experience, he was bursar of the house and administrator of Kontinente the nationwide review. In 1985, he was appointed Superior of the community, as well as providing much needed service in pastoral work. In 2001, when Herbert was taking a few days holiday at Veyras in Switzerland, Fr Raphaël Deillon, Provincial, proposed to him to go to the Africanum in Fribourg to manage the subscriptions for Vivant Univers and the periodical Ensemble. Herbert agreed and began work in August 2001. Finally, in October 2003, he left to do similar work in Lucerne, for Kontinente and for the newsletter Lettre annuelle à nos amis.

In May 2007, he underwent an operation for cancer of the bladder. He hoped to survive the operation, if nothing else. Unfortunately, the cancer returned and spread to his lungs. Herbert had just begun chemotherapy when a haemorrhage felled him. He died in the early afternoon of the 7th February 2008. A service of farewell took place in the chapel of the Foyer Steinhof in Lucerne on Thursday the 14th February. We give thanks to God for a missionary life full of faith and devoted service.

Jean-Pierre Chevrolet

 




Father Jean-Luc Marois

1931 - - 2008

Jean-Luc Marois was born on the 21st February 1931 into a family of 13 children, at Saint-Éphrem-de-Beauce, a parish in Quebec Archdiocese. Jean-Luc was marked by this family spirit and would remain faithful to it for the rest of his life. He did his primary schooling at Saint-Éphrem and Vallée-Jonction convent schools. His secondary studies and two years of philosophy were completed at Quebec Seminary.

In March 1954, Jean-Luc applied to the Superior of the White Father Novitiate at St-Martin for admission. He already knew the White Fathers well. He had often gone to the Procure at Quebec and had met many Fathers who had informed him about our life and activities. In his letter, he wrote, ‘Having studied the rule of your Society, it seems to be that this is where my ideal of becoming an Apostle of Christ and the Gospel would be realised.’ After receiving news of his acceptance, he again wrote to the Novice Master, ‘On the threshold of this open door, I feel humbled. Nonetheless, I commit myself to become worthy of the vocation God in his mercy has granted me and to bring about the transformation from within.’ Clearly, he already showed great maturity, a feature that would prove itself throughout his missionary life.

After his novitiate, he entered the Eastview Scholasticate near Ottawa for his four years of theology. He took his Missionary Oath on the 21st June 1958 and was ordained a priest on the 1st February 1959 by Bishop Guillaume Trudel, MAfr., in his home parish of Saint-Éphrem-de-Beauce.

At the Scholasticate he left a good impression. He was of average intelligence, but diligent in his work, with a strong sense of right and wrong and a more than ordinary dedication. It was also noted that he made great strides in overcoming his shyness and nervousness and that he was very pleasant in community.

During his Scholasticate, Jean-Luc did special research on the former Rhodesia and the less developed territories of this corner of Africa. That is why he asked to go there on mission. He was therefore appointed to what is present-day Zambia. He would almost always work in Kasama Diocese. In October 1959, he was at Chilubula to learn the language under the direction of Father Étienne. He would then be curate at Kasama, Lwena and Chilubi, while in charge of schools for the last two places. From January 1964, he would remain a parish priest for around 35 years in the following parishes: Nsombo, Chilubi, Kapatu, Lubushi then Mulobola, Chilubula, Mulobola, and Kasama. In all these parishes, a task often very difficult for all points of view, he demonstrated enormous dedication and great perseverance. As a result, he tired easily and he had problems relaxing. In 1995, he took a sabbatical year in taking his home leave in Canada, following the Transition to the Third Age Session in Rome and the MDT Session in Jerusalem. This updating with his confreres was very important for him and he gained from the time out. He took his regular home leave in 1997.

This is how Father Léopold Lalonde, who lived with him in Zambia, responded on hearing the news of his death, ‘Jean-Luc was a man of great faith and fidelity to his obligations, even in the finer points. He was also an artist in all the details of his life. He showed good taste in everything, in creativity and initiatives that pleased everyone. He was totally dedicated, attentive to particulars; sometimes he seemed to have everything in hand and be in control of everything. His life was prayer, the parishioners, instructions and regular meetings. He knew how to organise his work and in spite of all the time given to preparation, he never spoke of fatigue. His love for his confreres, as well as for his parishioners he showed in all the little services he rendered.’

In May 2003, after some months in Ndola Diocese, Father Marois left for home leave in Canada. He was tired and had several health problems. This would be returning home for good for him. He underwent treatment and rested. As he seemed to be improving, he was appointed bursar of the Rue St Hubert house at Montreal on the 1st January 2005. He was totally given to the task, in spite of failing health. Nevertheless, he had to give up this task very early on, as the doctors discovered he had cancer. He would pit all his remaining strength against this illness with much courage. Apart from some inpatient treatment at hospital, he asked to remain in his community, where he took part in the Eucharist and community meals as much as he could. In particularly trying times, members of his family were with him.

On the night of the 13th February 2008, he was rushed to St Luke’s Hospital, Montreal. He passed away there the following day. According to his wishes, he was laid in state at the Provincial House. The funeral also took place there on the 25th February, with a sizeable attendance from his large family. He was buried at the St-Martin Cemetery, Laval, beside his confreres.

Father Jacques Bédard gave the funeral homily. Here are some extracts: ‘A text that Jean-Luc liked summed up his life very well, a life of love, a life in the footsteps of Jesus. ‘Nothing can separate us from the love of God that is in Christ Jesus Our Lord.’ He experienced many problems, he was not spared them. He had offered his life to Christ. One night, robbers attacked him. He was seriously injured and they stole his car. As he was far from the mission, the people there took good care of him while waiting for help. They were later overjoyed when Jean-Luc, once healed from his injuries, continued to visit them as if nothing had happened.

Those who met him in the last moments of his life noticed that he remained very serene. A White Sister, who knew him well in Zambia, told me that shortly before his death, he said to her, ‘I have struggled, and I am grateful for the care of the nurses and the love of my confreres and family. I am not afraid of death. In Heaven, there are many who will welcome me in; people from here and from Zambia. I am full of gratitude. I am at peace. Mission accomplished.’