NOTICES BIOGRAPHIQUES

Père Georg Purzer

1934 - - 2006

Le père Georg Purzer est mort le jeudi 20 juillet 2006 autour de 18 h 15 à l’hôpital du Tiers Ordre à Munich-Nymphenburg, à la suite d’un infarctus. Dix jours avant, il avait appelé de nuit un médecin à partir de notre maison dans la Feldmochinger Strasse parce qu’il se sentait mal. Après des soins intensifs, il se sentait un peu mieux et il pouvait travailler sur son ordinateur portable dans sa chambre de malade. Ce jeudi-là, il avait demandé à son confrère Karl Hartl de venir à l’hôpital pour l’aider à expédier des courriels. Lorsque Karl est arrivé à l’hôpital, des infirmières s’efforçaient de réanimer Georg, mais sans succès. Elles dirent à Karl que quelques minutes avant elles étaient venues voir le malade et qu’elles l’avaient trouvé penché sur son ordinateur, comme s’il avait l’intention de faire un petit somme. Peu après, il a dû se trouver en face à face avec la nouvelle Jérusalem.

Le Père Georg Purzer est né le 30 janvier 1934 à Ehrenfels près de Hirschau/Oberpfalz, dans le diocèse de Ratisbonne. Ses parents Josef et Theresia, née Luber, possèdent alors une petite ferme pour faire vivre leur famille de six enfants, deux garçons et quatre filles. Georg est le quatrième. Les parents sont de bons catholiques et donnent à leurs enfants une éducation plutôt sévère. Georg fréquente l’école primaire locale de 1940 à 1946. Le 26 novembre 1954, Georg écrit dans son diaire : ‘Comme j’avais dès mon jeune âge le désir de devenir prêtre, je suis entré en avril 1946 au petit séminaire diocésain à Ratisbonne.’ Il fréquente le petit séminaire jusqu’à la fin de la quatrième en juillet 1950. En septembre 1950, il entre au petit séminaire des Pères Blancs à Grosskrotzenburg pour se préparer au baccalauréat. Durant cette période, il note dans son diaire : ‘L’instruction religieuse est ma matière préférée. Mais j’aime aussi les langues et l’histoire. Mon désir le plus intense est de devenir prêtre et missionnaire. C’est pour cela que je souhaite entrer au séminaire des Pères Blancs à Trèves après le baccalauréat’.

Le 7 juillet 1955, il passe son baccalauréat à Grosskrotzenburg. Ensuite il suit les deux années d’études philosophiques à Trèves de mai 1955 à août 57. De septembre 1957 à septembre 58, il fait le noviciat à Gap en France. Pour les quatre années de théologie, il est envoyé à Carthage, Tunisie, d’octobre 1958 à juin 1961. Il prononce son Serment missionnaire le 30 juin 1961. Il reçoit l’ordination sacerdotale le 9 juillet 1961 à Amberg, près de son village natal, des mains de Mgr Zoungrana, archevêque de Ouagadougou, et futur cardinal.

Il part en Afrique le 28 mars 1962 et il reçoit sa nomination pour l’archidiocèse de Ougadougou. Après son stage de langue, il est nommé vicaire dans une paroisse de Ouagadougou jusqu’en 1968, avec un congé en 1966. De février 1968 à septembre 1970, Georg est curé de la paroisse de Manga.

Après un congé, de septembre 1970 à mars 1971, il suit des cours à l’Institut catéchétique de Munich. Il collabore aux activités de Missio-München. Il prend surtout la responsabilité de Sonolux, un organisme qui voulait aider la pastorale et la catéchèse dans les pays de mission par les moyens audiovisuels. C’est alors qu’il fit la connaissance de la Communauté catholique intégrée, une nouvelle communauté de prêtres et de laïcs. Georg voyait comme une contribution au renouveau de l’Église leur style de vie ‘intégrant’ des personnes bien différentes en une seule communauté. En dépit de certains doutes de la part de ses confrères et des supérieurs des Missionnaires d’Afrique, il réussit à vivre et à travailler dorénavant dans la Communauté intégrée, sans qu’il y eût une rupture avec les Missionnaires d’Afrique.

Il résida d’abord avec la Communauté intégrée à Munich. En juillet 1978, il rejoignit la communauté de Wangen im Allgäu et travailla dans une usine de pompes. À partir d’août 1981, il habita à Urfeld am Walchensee, où il travaillait à l’hôtel Fischer am See, en plus de garder des activités pastorales. Il y resta jusqu’en août 1983. Ensuite il devint membre de la Communauté intégrée d’Ardea en Italie. En octobre 1984, il retourna à Wangen où il travailla jusqu’en décembre 1987.

Déjà en 1977, Mgr Christopher Mwoleka, évêque de Rulenge en Tanzanie, avait établi des contacts avec la Communauté intégrée et il avait envoyé des familles de son diocèse en Allemagne. Les premiers membres tanzaniens et européens de la communauté rejoignirent la Tanzanie en 1987. L’adaptation à Rulenge se fit avec beaucoup de difficultés, à tel point que la communauté dut trouver refuge à la ferme Melela près de Morogoro. La communauté ouvrit de nouvelles résidences dans les villes de Morogoro et de Dar es-Salam. Comme missionnaire d’Afrique Georg fut heureux de participer à la fondation de la Communauté intégrée en Afrique. Il vécut et travailla dans les communautés de Melela et de Dar es-Salam. En septembre 1997, il revint en Allemagne et rejoignit la Communauté intégrée de Hergensweiler, dans le diocèse d’Augsburg où il participa aussi au ministère local.

En 2001, Georg s’installe à la Villa Cavalletti, une maison de la Communauté intégrée près de Rome. En automne, il participe à la session biblique des Missionnaires d’Afrique à Jérusalem. Ensuite, il rejoint la maison des Missionnaires d’Afrique à Munich. Il garde le contact avec la Communauté intégrée. Son désir de retourner en Tanzanie pour y travailler avec la Communauté intégrée ne se réalise pas. Dans une lettre du 28 mai 2001, il écrit : ‘Dans l’ensemble, j’estime que ma vie et mes activités avec la Communauté intégrée furent positives… L’avenir de l’Église se trouve dans ces communautés vivantes et je peux y contribuer de mon mieux tout en restant avec les Missionnaires d’Afrique’.

Pendant sa vie Georg fut constamment attiré par ces deux pôles, d’un côté travailler au service de l’Afrique et d’un autre côté rester fidèle aux objectifs de la Communauté intégrée. Il se heurta à des points de vue différents et à des choix de vie divergents difficiles à concilier. En fin de compte cependant, il jugea que le résultat était satisfaisant. Il fut un serviteur fidèle des deux objectifs.

Georg a été enterré le 31 juillet 2006 à Munich en présence de nombreuses personnes de la Communauté intégrée, de confrères et des membres de sa famille. C’était l’expression d’une dernière volonté que de reposer au cimetière dans le lot de la Communauté intégrée du Waldfriedhof. Cela lui fut accordé.





Frère Frans Auvens
(Frère Florimond)

1917 - - 2006

Franz est né en France, à Mers-les-Bains, pendant la première guerre mondiale. Sa famille s’y était réfugiée comme beaucoup d’autres familles belges. C’est là, dans ce petit village de la Somme, qu’il fut baptisé quelques jours après sa naissance. Une fois la guerre terminée toute la famille regagna la Belgique. Ses parents s’établirent à Bomal-sur-Ourthe dans la Province du Luxembourg.

Après des études techniques, il entra au postulat des Pères Blancs à Gits. L’année suivante, il partit pour l’Algérie pour y faire son noviciat. Il y resta deux ans et fit son premier Serment missionnaire en 1935.
Il est ensuite nommé dans différentes communautés de Belgique, à Heverlee, ensuite à Glimes puis à Varsenare. Mais c’est à Namur qu’il reste le plus longtemps, de 1938 à 1946. À cause de la guerre, il lui est impossible de partir pour l’Afrique où il désirait tant aller offrir ses services.

Après plusieurs mois de voyage, en juin 1946, après la guerre, il arriva au Burundi. Il y restera 33 ans. Pendant toutes ces années il travaille dans différents postes de mission comme bâtisseur de paroisses, d’églises, d’écoles et d’hôpitaux. Pour toutes ces importantes constructions, il est assisté par une imposante équipe d’ouvriers qualifiés. Il aime ses travailleurs et essaye de leur donner une formation plus poussée. Il veille à défendre leurs intérêts pour qu’ils reçoivent un salaire décent, une maison convenable et que leurs enfants fréquentent l’école. Des années plus tard, déjà revenu à Namur, on pouvait encore noter l’affection qu’il portait à ses travailleurs ; il ne pouvait parler de ceux d’entre eux qui avaient été assassinés lors des luttes ethniques, sans que sa voix ne devienne tremblante et que ses yeux s’embuent.

Un de ses derniers grands chantiers fut la paroisse de Mubuga, dans le diocèse de Ngozi, où avec les Pères Minotti et Moret, ses ouvriers réalisèrent des fours à briques si grands qu’en une seule cuisson ils purent construire une très grande église, les bureaux, les catéchuménats, la maison des confrères et celles des volontaires laïques italiennes, le dispensaire, le centre de santé et le foyer féminin. Un seul chantier et toute une ‘mission à l’ancienne’ était prête à fonctionner !

En 1979, Franz doit rentrer en Belgique car sa santé commence à lui causer pas mal de problèmes. Il reste une dizaine d’années dans la communauté de Namur où il est responsable de l’accueil, un service qu’il assure avec grande délicatesse et grande charité. Beaucoup se rappellent le sourire avec lequel il venait ouvrir la porte pour recevoir les personnes de passage dans la maison. Il faisait tout pour que les visiteurs se sentent chez eux lors de leur passage à La Plante. L’un d’entre eux rappelait encore après sa mort la gentillesse avec laquelle Franz mit à sa disposition sa radio portable pour qu’il puisse écouter les nouvelles de son choix.

Il est intéressant de voir comment Franz voulait remettre en valeur ‘la mission du frère’ dans notre Société. Il a laissé quelques réponses à un questionnaire de la maison généralice à ce sujet. J’en donne ici quelques extraits qui nous montrent comment Franz concevait sa mission. ‘Le frère, disait-il, est un missionnaire à part entière avec ses confrères pères. Dans l’ensemble de la Société je pense qu’il faut progresser davantage dans le dialogue et la concertation pour les frères, tant en Afrique qu’en Province.’

Quant à la spiritualité, il répondit : ‘Faisant partie d’une même Société, je ne vois nullement une spiritualité à part pour les frères. Au contraire, il faudrait insister pour que chacun des frères s’insère dans les mêmes activités spirituelles, que ce soient les retraites, les groupes de prière, ou les sessions (charismatiques, focolari, P.R.H. ou autres).’ Quant à leur travail en Afrique il disait : ‘Pour moi, je pense que la justice, le sens de l’accueil, la disponibilité dans nos activités sont le témoignage de notre vocation de frère dans les exigences du monde présent où nous vivons.’

En 1989 il prend résidence au Home Saint-Joseph. Sa santé commence à lui causer de plus en plus de problèmes et exige des soins qu’il ne peut plus trouver dans la communauté de La Plante. Il vécut de nombreuses années au Home Saint-Joseph, soigné avec dévouement par les Petites Sœurs des Pauvres et leur personnel. Il est presque impossible de compter le nombre d’opérations qu’il a subies et plus difficile encore de compter le nombre de ses séjours dans les hôpitaux. Mais il garda foi et confiance dans ces épreuves.

En juillet 2006 sa santé commença à donner de sérieuses inquiétudes ; il fit un dernier passage en clinique puis revint au home. Le 24 juillet il prit son repas normalement avec les autres pensionnaires mais il décéda pendant la nuit. Il avait presque 90 ans.





Père Marcel Pay

1920 - - 2006

AVarsenare, où notre confrère Marcel résidait depuis février 2002, il avait dit plusieurs fois qu’il aimerait ‘partir’ tranquillement. Il a été exaucé. Le 1er août 2006 un membre du personnel soignant, effectuant sa tournée matinale, l’a trouvé mort dans son lit. Il avait l’air très paisible. Un départ tranquille mais totalement inattendu. Le 28 juillet, il avait encore participé à notre rencontre annuelle à Bruxelles, où il était parmi les jubilaires : il fêtait le 60e anniversaire de son ordination sacerdotale.

Marcel est né à Etterbeek (Bruxelles) le 26 février 1920. Son père avait une fonction à L’Innovation, une chaîne de grands magasins, ce qui occasionnait plusieurs changements de résidence. C’est ainsi que Marcel a débuté son école primaire à Bruges et qu’il l’a terminée à Anvers. En septembre 1932, il commence ses études secondaires à l’Institut St-Norbert à Anvers, section économie. Après trois ans, il passe à l’école professionnelle des Aumôniers du travail, où il suit pendant deux ans les cours d’ajustage et de mécanique.

En 1937, il fait sa demande d’admission chez les Pères Blancs. Comme Marcel n’a pas suivi les ‘humanités classiques’, il entre dans la catégorie des ‘vocations tardives’ (quoiqu’il n’ait que 17 ans) et il doit d’abord faire deux années de latin dans notre séminaire de Boechout. Il n’est pas nécessaire d’être psychanalyste pour comprendre que tout ce remue-ménage, joint à une situation familiale précaire, devait le marquer pour la vie.

À partir de 1939, Marcel peut enfin suivre le cours normal de sa formation, pour autant qu’on puisse parler de normalité en temps de guerre. Philosophie à Boechout (1939-41), noviciat à Varsenare (1941-42), théologie à Heverlee (1942-46). Il prononce son Serment le 1er avril 1945 et est ordonné prêtre le 22 avril 1946. Le supérieur du scolasticat, après avoir constaté que Marcel ‘n’a pas trop confiance en lui-même’, le dit docile et souple, charitable et dévoué, bien vu des confrères.

Nommé pour le Burundi, il s’embarque à Anvers le 25 septembre 1946. À son arrivée, le 17 novembre, il passe d’abord à Kitongo, puis en 1947 à Muyaga et à Bukeye. Le 31 octobre de la même année, il devient vicaire à Rushubi, où il est en même temps directeur des écoles. À partir de juin 1954 il a les mêmes fonctions à Gihanga. Ses supérieurs notent qu’il s’occupe avec zèle des écoles et qu’il prend généreusement part au ministère proprement dit. On constate que Marcel est un homme de devoir, un confrère agréable en communauté, et qu’il est bien vu de tout le monde.

Le 16 août 1956 Marcel part en congé et, en février 1957, il suit la grande retraite à Mours. Revenu au Burundi le 16 mai de la même année, il est nommé à Giheta. À partir du 11 février 1958 on le retrouve à Gihanga, puis à Cibitoke (1960-1961), toujours comme vicaire et directeur des écoles. À Muramvya (1961-1963) et de nouveau à Gihanga (1963-1964) il est vicaire et économe. C’est dans ce dernier poste qu’il revient après son congé de 1964-1965, pendant lequel il a suivi la grande retraite à Villa Cavalletti.

Il semble bien que Gihanga ait été le poste préféré de Marcel. Faisant allusion a des problèmes qu’il a connus ailleurs, dûs en partie à son anxiété et sa nervosité, son Régional écrit : ‘Depuis qu’il est à Gihanga il a changé beaucoup en bien. Il s’est épanoui, il aime les gens qu’il connaît bien ici. Il devient plus optimiste, moins nerveux et plus calme. Malgré son handicap il rend de bons services à la mission. En communauté il est agréable, cause facilement et est assez blagueur.’

Lorsqu’en avril 1970 Marcel repart pour un troisième congé en Belgique, son ‘permis de retour au Burundi’ lui est refusé. Après quelques mois de repos et un cours de recyclage à Kessel-Lo, il accepte une nomination pour le Rwanda, où il travaille à Rushaki, Rwaza et Busogo.

D’octobre 1976 à septembre 1978, il rend service dans les bureaux de notre bulletin Nieuw Afrika, à Anvers, avec une interruption de trois mois pour la session retraite à Jérusalem. Le 13 septembre 1978, il peut repartir au Burundi. Il y travaille pendant sept mois à la paroisse de Muyaga, ensuite il va donner un coup de main dans les services généraux du diocèse de Ruyigi puis à la chancellerie de Gitega.
Mais voilà que le 27 novembre 1980 il est ‘expulsé’ du Burundi et c’est le retour définitif en Belgique.

Marcel va résider dans la communauté de Namur (1980-82) puis dans celle de Heusy (1982-85). Mais un nouvel engagement lui est offert. Le 18 juin 1985, il s’installe à Dongelberg, d’où les confrères desservent plusieurs paroisses. En août 1987, Marcel est nommé curé à Jodoigne Souveraine. En 1995, à l’âge de 75 ans, il est obligatoirement mis à la retraite. Ne voulant pas rester inactif, dès le mois de juillet il s’engage à La Hulpe comme aumônier de la maison de repos L’Aurore.

À partir du 6 février 2002, Marcel peut enfin entamer une période de repos et de paix dans la communauté de Varsenare. Mais l’âge ne pardonne pas et dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2006 le Maître est venu lui dire : ‘Bon et fidèle serviteur, bienvenue à la Maison.’

Le samedi 5 août c’est à Varsenare qu’a eu lieu la messe des funérailles, suivie de l’inhumation dans notre cimetière. Marcel s’y était encore rendu, en récitant son chapelet, la veille de sa mort. En revenant en communauté il racontait qu’il était allé voir s’il y avait encore une petite place pour lui. Dans l’homélie prononcée à la messe des funérailles par son ancien compagnon de Dongelberg, nous pouvons relever ce passage : ‘Marcel est un homme qui s’est laissé conduire par l’Esprit à travers toutes les épreuves de la vie. Car il voulait devenir comme Celui qui l’avait séduit et appelé à Le suivre… Il était sensible à tout ce qui est beau, aimait la musique classique et était plein de compassion pour la souffrance des autres. Il aimait rire et faire rire en jouant avec les mots : un homme plein d’esprit.’

Franz Gils




Père Frans Gijbels

1917 - - 2006

C'est sans doute un lieu commun d’affirmer que pour comprendre quelqu’un il faut connaître ses origines. Mais cela s’applique de toute évidence pour notre confrère Frans Gijbels. La famille de Jaak Gijbels et Maria Vanherk, agriculteurs à Kaulille dans la Campine limbourgeoise, pourrait être considérée comme la famille type du Limbourg profond : travailleurs acharnés, croyants fidèles et pratiquants, dévoués à l’éducation et au bien-être d’une progéniture nombreuse. De ses parents Frans a hérité d’un bon sens solide, d’une foi profonde mais discrète, et d’une générosité à toute épreuve. Rien d’étonnant donc qu’à la suite de ses deux grandes sœurs Elisa et Christine, devenues Sœurs Blanches, il oriente sa vie vers les missions africaines.

Né à Kaulille (Limbourg belge) le 1er juin 1917, c’est à l’école communale de son village qu’il fait ses études primaires. Pour le secondaire il se rend au collège St-Hubert à Neerpelt. Mais comme ce collège était encore incomplet, il suivra les deux dernières années des ‘humanités classiques’ chez les Croisiers à Maaseik.

Le 18 septembre 1937, Frans entre à notre séminaire de philosophie de Boechout. Après son noviciat à Varsenare (1940-41) il se rend à Heverlee pour ses études de théologie. Il y prononce son Serment le 9 avril 1944 et il est ordonné prêtre le 2 avril 1945.

Tout en observant que Frans n’est pas à classer parmi les intellectuels de haut vol, ses formateurs ne manquent pas de signaler son bon jugement pratique, sa volonté énergique et persévérante, son caractère jovial, bon et dévoué. On ajoute : ‘Il a de l’initiative. Actif et pratique. Il sait comment il doit employer ses mains et n’a pas peur de l’effort. Il est simple, ouvert et franc, très serviable, et aime la compagnie des confrères.’ Conclusion : ‘Il pourra rendre de bons services en mission.’ Frans en fournira la preuve durant les 44 années qu’il passera au Congo.

Le 2 avril 1946 Frans s’envole pour le vicariat apostolique du Kivu, qui comprend les futurs diocèses de Bukavu, Goma, Uvira et Kasongo. Comme bon nombre de jeunes missionnaires de l’époque, il débute à Mungombe, où il apprend le kiswahili. Le 23 décembre 1946, il est nommé vicaire et économe à Uvira. On comprend mal pourquoi il est envoyé le 10 janvier 1948 à Kabare, où on parle le mashi, mais l’erreur est vite corrigée et dès le 18 septembre de la même année il retourne en ‘zone swahili’ à Baraka, poste en fondation, où il s’occupe activement des travaux de construction. On reconnaît son savoir-faire dans le domaine matériel, surtout pour la mécanique et l’électricité. Cependant comme pour certains il faut toujours un ‘mais’, l’illustre Régional de l’époque note qu’il réussira à faire du bon travail ‘s’il arrive à garder la hiérarchie des valeurs dans les choses à faire’. On signale aussi qu’il aime la chasse. Est-ce un tort ?

À partir du 20 mai 1953 Frans est vicaire à Kasongo, où il dirige en même temps une école artisanale. C’est là qu’il apprend, en août 1954, que son père a un cancer déjà tellement avancé qu’une opération n’est plus envisagée. Son décès fin décembre est pour Frans une épreuve très pénible. En répondant à une lettre de condoléances du Provincial de Belgique, il écrit le 10 janvier 1955 : ‘Papa aurait bien voulu revoir ma Sœur du Rwanda et moi-même mais il en a fait le sacrifice’. (L’autre sœur religieuse avait pu assister son père pendant ses derniers instants.) À cette époque un retour au pays avant la fin du terme de 10 ans n’était pas envisagé. À la fin de sa lettre Frans écrit : ‘Je ne puis vous dire combien l’attitude de mes confrères m’a consolé surtout ces jours-ci. C’est en des moments pareils qu’on sent le plus le ‘cor unum’. Puisse Papa du haut du ciel les bénir tous et leur obtenir cette force chrétienne dont il nous a donné un si bel exemple.’

Le 17 mai 1955 Frans est nommé économe à Kalole. Le nouveau Régional note : ‘Très sensible, bon cœur, aime à donner, dévoué pour rendre service.’ À la fin de son terme de 10 ans, le 13 avril 1956, il part en congé et il fait sa grande retraite.
À son retour au Kivu, le 25 mai 1957, il fait un intérim d’un mois comme vicaire à Mingana et à partir du

24 juin il est supérieur à Nakiliza. Mais selon son Régional il s’avère que Frans ‘n’est pas fait pour commander mais pour être conduit avec délicatesse et persévérance’. Le 14 décembre 1959. il devient vicaire à Shabunda. En août 1960, il passe à Lulingu et, en 1963, il repart en Belgique pour son deuxième congé.

Au mois d’août 1963 il va participer à la fondation de Kampene, où il s’occupe des constructions. Mais la rébellion de 1964 l’oblige à retourner en Belgique. De 1965 à 1972 Frans travaille à Kigulube. En 1973, il est nommé au centre catéchétique d’Itemene, l’ancien emplacement de la mission de Shabunda, et il y prend la responsabilité d’un projet de développement.

Changement de décor : en juin 1977 Frans quitte le diocèse de Kasongo pour le diocèse de Goma, où il devient vicaire à Birambizo. À partir du 1 janvier 1982, il est économe et chargé de la pastorale au centre agricole de Lushebere, bien connu pour son élevage et sa fromagerie, le tout en collaboration avec la population locale.

Le 30 janvier 1989 son état de santé l’oblige à rentrer en Belgique pour y recevoir les soins médicaux appropriés. Il repartira encore en octobre de la même année mais un an après, c’est le retour définitif. Après avoir été soigné à l’Institut tropical d’Anvers, Frans est nommé à Genk, où il s’établit le 22 mai 1991.

Voici quelques extraits d’un article qu’il a écrit pour le Petit Écho (1993/5) : ‘En arrivant à Genk, j’ai trouvé une communauté et une maison bien arrangée pour recevoir les confrères âgés. (...) Les plus vaillants parmi nous font du ministère paroissial. Chaque jour je dis la messe chez les Sœurs Clarisses.

Le dimanche nous assurons la prédication à trois, à tour de rôle. Il y a toujours un confrère plus âgé qui concélèbre et les gens aiment cela. (...) Je m’occupe d’un dépôt d’objets pour les ventes-expositions. Par ici beaucoup de paroisses ont leur cercle missionnaire et, pour se faire un peu d’argent, ils organisent des expositions et nous leur fournissons des objets d’art africain.’

Depuis quelques semaines les confrères remarquaient que l’état de santé de Frans se détériorait mais on ne pensait pas que tout irait si vite. Au lendemain de la fête de l’Assomption 2006, il fut conduit à l’hôpital St-Jean à Genk et le 17 août on nous fit savoir qu’il était décédé pendant la nuit. La messe des funérailles a été célébrée à l’église N.-D. de Fatima de Bret-Gelieren, près de notre maison de Genk. Il a été enterré dans notre cimetière de Varsenare.

De l’homélie prononcée par un de ses confrères nous retenons ce passage : ‘Jésus a invité Frans à faire ce que Lui-même avait fait durant sa vie : circuler en faisant le bien au service de Dieu et des hommes, non pas comme serviteur mais comme ami. À cette amitié et à ce service Frans est resté fidèle, de tout son cœur et avec tout son dévouement, durant toute sa vie. Fidèle à son Serment missionnaire. Fidèle à sa famille, dont il savait qu’il pouvait toujours compter sur elle, où il était chez lui, dans la joie et dans la peine. Et à Kaulille, car pour Frans l’herbe y était toujours plus verte que partout ailleurs.’

Franz Gils

 




Père Josef Stumpf

1930 - - 2006

Le Père Josef Stumpf est né le 29 novembre 1930 à Strachowitz, Sudetenland, dans l’Allemagne d’alors. En 1946, après la deuxième guerre mondiale, Josef a dû s’enfuir de sa région natale avec ses parents, Josef et Marie, ainsi que son frère et sa sœur.
La famille a été accueillie à Grosskrotzenbourg, près de Frankfort sur Main, mais Josef ne s’est jamais senti très à l’aise dans cette région de la Hesse.

À travers les événements traumatisants de la fuite et le déplacement, la Providence était à l’œuvre. À Grosskrotzenbourg il a rencontré les Pères Blancs, qui y avaient une grande école missionnaire, et ainsi Josef continua sa scolarité à partir de1946. En 1952 il passa le bac, et il commença ses études de philosophie au séminaire des Pères Blancs à Trèves. Il passa son noviciat et ses études de théologie à s’Heerenberg, au Pays Bas. Il continua ses derniers mois d’études à Monteviot/Ecosse. Là il prononça son Serment missionnaire le 5 mai 1958. Il a été ordonné prêtre le 20 juillet suivant à Munich. Pendant 3 ans Josef est économe à l’école missionnaire des Pères Blancs à Rietberg.

Lorsqu’il peut partir pour la première fois vers la Zambie pendant l’Avent 1962, c’est pour lui le plus beau des cadeaux de Noël. Après l’école de langue à Ilondola, il commence ses activités pastorales à la paroisse de Lubushi. Par la suite, Josef travaillera dans 8 paroisses différentes de l’archidiocèse de Kasama. Il est souvent muté dans un autre poste mais il revient à trois reprises à Lubushi.

Lui-même blaguait sur cette situation de changement de poste. Il disait que personne ne voulait vivre avec lui. Mais c’est le contraire qui est vrai. Il était un homme charmant et profondément aimable, entièrement disponible et prêt à partir là où c’était nécessaire. Ses confrères et les personnes avec lesquelles il a travaillé étaient heureux d’avoir Josef.

Après avoir passé une année sabbatique, en 2000, Josef retourna en Zambie à la paroisse de Nondo. L’un de ses confrères en parle comme suit : ‘Josef a construit avec nous les succursales et formé les catéchistes et les responsables de la prière. Lorsqu’il ne pouvait plus visiter les succursales, à cause de son âge, il a aidé à la paroisse centrale de nombreuses personnes dans leurs détresses corporelles ou spirituelles. Il n’a pas hésité à visiter les malades, à leur fournir des médicaments ou à leur porter la communion. Le père Stumpf était un excellent organisateur et consciencieux dans le travail administratif. Il était doué manuellement et il a réparé beaucoup de choses à la paroisse.’

Quelque temps avant de transmettre la paroisse au clergé diocésain, Josef a eu une hémiplégie. Les médecins ont conseillé de le transporter de Lusaka en Afrique du Sud. Mais les médecins n’ont pas pu sauver sa vie. Il est décédé le 19 août 2006 à Johannesbourg, où il a été enterré le 25.

Avant de partir en Afrique du Sud Josef disait encore : ‘Je reviendrai bientôt. Je voudrais revenir en Zambie’. Certainement Josef s’est senti chez lui en Zambie, mais nulle part il n’a fait pousser des racines très profondes. Comme Abraham en Canaan, Josef est resté un missionnaire itinérant sur une terre promise. Sur la Parole de Dieu, il s’est mis souvent en route vers des nouveaux lieux. Il n’a pas pu mourir et être enterré dans sa Zambie bien aimée.

Sa vie nous rappelle comme quoi un chrétien, et en particulier un missionnaire, n’a pas de demeure définitive ici sur terre.
Josef a été déraciné de sa patrie dès sa jeunesse. À travers les étapes de sa vie missionnaire, il a répondu à l’appel de Dieu jusqu’au moment de son retour au Père, dans la patrie éternelle.

Comme un pèlerin, fidèlement il a pris son chemin. C’est en Dieu qu’il était profondément enraciné tout comme dans sa vocation missionnaire. Il a contribué à améliorer le monde, là où son chemin l’a conduit. Jamais il n’a perdu de vue le but définitif, la patrie éternelle.




Frère Moritz Stieger
(Frère Moritz)

1914 - - 2006

Moritz est né le 3 juin 1914 au hameau de Stein, dans la commune d’Oberriet, canton de St-Gall, en Suisse. Il fut baptisé le lendemain dans l’église paroissiale de Kobelwald. À l’âge de 11 ans il perdit son père. Avec ses quatre frères et ses deux sœurs il travailla à la ferme familiale et, plus tard, offrit ses services pour des travaux agricoles ou forestiers. Il acquit ainsi des connaissances pratiques qui lui furent de grande utilité.

À 19 ans il entra chez les Pères Blancs à Widnau. Une année après, il était à Maison-Carrée, près d’Alger, pour y faire le noviciat. La prise d’habit eut lieu en la fête du Christ Roi 1934. Dans les différents emplois qu’on lui confia (basse-cour, jardin ou menuiserie), il se montra actif, dévoué, consciencieux. ‘Il travaille avec ordre et intelligence’ notait le maître des novices. Moritz prononça son premier Serment missionnaire le 24 octobre 1936. Il fut d’abord nommé à la maison mère pour divers travaux, puis à la paroisse de Rivet (à 45 km d’Alger). Les Pères Blancs y avaient un petit sanatorium pour les malades ne supportant pas l’humidité du bord de la mer.

Moritz fut rappelé en Suisse en avril 1938. Pendant dix ans il se dévoua comme cuisinier à l’Institut Lavigerie, le petit séminaire des Pères Blancs à St-Maurice. C’est là qu’il prononça son Serment perpétuel le 25 août 1942.

Moritz partit pour le Mozambique en mai 1948. Il passa quelque temps à Lisbonne pour y apprendre le portugais. En septembre 1948, il arriva à Chemba où il passa une année. Il fut alors nommé à Murraça. Il revint en Suisse pour un premier congé en été 1959 et il fit la grande retraite à Mours en janvier 1960. Retour au Mozambique le 15 juin 1960, à Chemba cette fois. Moritz prit un deuxième congé en 1967 et retourna au même poste. Il quitta définitivement le Mozambique à la fin de mai 1971 avec tous les Pères Blancs. Ce départ fut difficile pour les confrères. Moritz s’était dépensé près de 23 ans au Mozambique, surtout dans les travaux de construction. Mais il était très intéressé à toutes les activités de la mission. ‘Si sa connaissance de la langue indigène le lui permettait, il s’occuperait volontiers d’un groupe de catéchumènes le dimanche’ écrivait son supérieur.

Les qualités de constructeur du Fr. Moritz ont grandi avec son expérience. La grande église de Murraça en témoigne. Par ses nombreux chantiers il a contribué au développement d’écoles, grandes ou petites, et de services de santé (dispensaires, maternité). Il a construit plusieurs maisons pour des religieuses et remis en état les résidences des confrères.

Moritz repartit pour l’Afrique vers la fin de 1971, cette fois au Burundi. Il fut nommé pour les services généraux de l’économat diocésain de Gitega. Il put, entre autres, continuer les travaux commencés par un laïc missionnaire rapatrié pour raisons de santé. Ses activités furent rendues plus difficiles par les événements tragiques qui éclatèrent en avril 1972.

En juin 1973, le Frère Moritz rentra définitivement en Suisse. Il travailla dès lors dans les maisons des Pères Blancs : à Fribourg (juillet 1973–déc. 1974) ; Veyras (janvier 1975–juillet 1995) où il fut d’abord économe et cuisinier; Widnau (1995-1998) ; Lucerne (quelques mois en 1998) et de nouveau à Fribourg à partir de septembre 1998. Son intérêt pour l’Afrique et pour le travail des confrères restait vivant. Il soutenait des projets variés, tels un foyer pour orphelins en Ouganda ou l’élevage de poissons dans un centre agricole au Burkina Faso.

À partir de septembre 1983, Moritz connut plusieurs problèmes de santé. Une note du supérieur de la communauté à la fin de novembre souligne que la situation reste préoccupante. Et pourtant Moritz se remit suffisamment pour continuer de rendre d’innombrables services. Lorsqu’il était au Mozambique, on faisait souvent appel à son énergie vigoureuse pour de lourds travaux en forêt. Jusqu’en ses dernières années, il conserva une force étonnante dans les mains. Il se montra également très dévoué pour aider à la cuisine, au réfectoire ou à l’extérieur. Et il s’occupait avec plaisir des fleurs autour de la maison de Veyras. Il pouvait difficilement rester sans rien faire, désirant continuer son service jusqu’au bout. À Fribourg, il ne craignait pas, malgré son âge, de prendre sa canne pour sortir faire des promenades.
En mars 2006, l’état de santé du Frère Moritz commença de décliner plus sérieusement. Le 7 mars, il fut accueilli chez les Sœurs d’Ingenbohl, au Schönberg, pour recevoir les soins nécessaires et reprendre quelques forces. Les Sœurs et les infirmières furent impressionnées par sa gentillesse et sa foi priante.

Malgré ses problèmes de mémoire il trouvait facilement le chemin de la chapelle. Il se montra très reconnaissant pour les visites qu’on lui faisait et prenait plaisir à de longues conversations. Le 30 mars, il put être admis au foyer du Steinhof, à Lucerne.

Les confrères de la Section suisse avaient prévu de fêter son jubilé de 70 ans de Serment en automne, mais dans l’après-midi du 14 avril – le Vendredi Saint – Moritz fit une chute en se rendant dans sa chambre après le café. Il mourut subitement, sans bruit, et certainement dans la paix, uni qu’il était au Maître de la vie à qui il s’était donné ‘jusqu’à la mort’. Moritz est enterré au cimetière de Lucerne, à quelques pas de la tombe d’un autre confrère originaire du Rheintal, le P. Stephan Thurnherr.

Jean-Marie Gabioud

 

PROFILES
(Bionotes click on the picture)

Father Georg Purzer

1934 - - 2006


Fhe Father Georg Purzer died of a heart attack about 6.15pm on Thursday the 20th July 2006 at the Third Order Hospital, Munich-Nymphenburg. Ten days previously, as he felt unwell, he rang the night call doctor to come to our house in Feldmochinger Strasse. After intensive care, he felt a little better and he could work on his laptop in his private ward. That Thursday, he had asked our confrere Karl Hartl to come to the hospital and help him to send off some emails. When Karl arrived at the hospital, the nurses tried to resuscitate Georg without success. They told Karl that some minutes before, they had come to see the patient and found him leaning over his computer, as though taking a short nap. A short time later, he must have found himself face-to-face with the Beatific Vision.

Father Georg Purzer was born on the 30th January 1934 at Ehrenfels near Hirschau/Oberpfalz, in the diocese of Regensburg. His parents, Josef and Theresia, née Luber, had a small farm. They had six children, two boys and four girls. Georg was the fourth child. The family were staunch Catholics and the children received a rather severe upbringing. George attended the local primary school from 1940-1946.

On the 26th November 1954, Georg wrote in his diary, ‘As from an early age I wanted to become a priest, in April 1946 I entered the Regensburg Diocesan Junior Seminary. From there, I attended the Altes Gymnasium until the end of fourth year in July 1950.’ In September 1950, he was admitted to the White Fathers’ Seminary at Grosskrotzenburg to sit his Abitur. During this time, he noted in his diary, ‘Religious Knowledge was my favourite subject, but I also liked languages and history. My strongest desire was to become a priest and missionary; that is why I want to go to the White Fathers’ Seminary in Triers after the Abitur.’

On the 7th July 1955, he sat his Abitur at Grosskrotzenburg. Afterwards, he studied philosophy at Triers from May 1955 till August 1957. From September 1957 till September 1958, he did his Spiritual Year at Gap in France, followed by four years of theology at Carthage, Tunisia, from October 1958 till June 1961. He took his Missionary Oath on the 30th June 1961. He received priestly ordination on the 9th July 1961 at Amberg, near his home village, at the hands of Archbishop Paul Zoungrana of Ouagadougou, future Cardinal. Georg left for Africa on his first missionary journey on the 28th March 1962 and received his appointment for the Archdiocese of Ouagadougou. After the language course, he was appointed curate in a parish of Ouagadougou until 1968, with a home leave in 1966. From February 1968 till September 1970, Georg exercised the duties of parish priest in the diocese of Manga.

After a subsequent home leave in September 1970 till March 1971, he followed courses at the Catechetical Institute, Munich. During this time, he received an appointment to work with Missio-Munich. In particular, he took charge of Sonolux, an organisation for audiovisual equipment for pastoral activity and catechesis in mission countries. It was also at this time that he became acquainted with the ‘Integrated Catholic Community’, a new community of priests and laypeople. He saw their lifestyle of ‘integrating’ quite different people into a common life as a contribution to Church renewal.
In spite of some misgivings on the part of his Missionary of Africa confreres and superiors, he succeeded in living and working from then on in the ‘integrated community’, without breaking with the Missionaries of Africa. Initially, he lived with the ‘integrated community’ in Munich. In July 1978, he joined the community at Wangen im Allgäu and worked in a pump factory. From August 1981, he lived at Urfeld am Walchensee, where, in addition to his pastoral activities, he worked in the Fischer am See hotel. He remained there until August 1983. He then became a member of the ‘integrated community’ at Ardea in Italy. In October 1984, he returned to Wangen, where he worked until December 1987.

In 1977, Bishop Christopher Mwoleka of Rulenge in Tanzania contacted the ‘integrated community’ and sent families from his diocese to Germany. The first Tanzanian and European members of the community went out to Tanzania in 1987. ‘Integration’ at Rulenge encountered so many difficulties that the community had to find refuge in Melela farm near Morogoro. The community opened new residences in the towns of Morogoro and Dar-es-Salaam. As a Missionary of Africa, Georg was happy to take part in the foundation of the ‘integrated community’ in Africa. He lived and worked in the communities of Melela and Dar-es-Salaam. In September 1997, he returned to Germany and joined the ‘integrated community’ of Hergensweiler in the diocese of Augsburg, where he also took part in ministry in the locality.

In 2001, Georg went to live in Villa Cavalletti, one of the houses of the ‘integrated community’ near Rome. In the autumn, he took part in the Missionary of Africa Bible and Retreat Session in Jerusalem. He then went to live with the Missionaries of Africa in Munich. He maintained contact with the ‘integrated community’. His desire to return to Tanzania to work with the ‘integrated community’ there was not feasible. In a letter dated the 28th May 2001, he wrote, ‘Overall, I believe my life and activities with the ‘integrated community’ were positive. The future of the Church is in these living communities and I can play my part to the best of my ability from within the Missionaries of Africa as a base.’

Nevertheless, during his active missionary life, Georg found himself constantly falling between two stools, work at the service of Africa or remain loyal to the aims of the ‘integrated community.’ Conflict was inevitable between the two different points of view. At the end, the result was satisfactory. He was a loyal servant of both aims.

Georg was buried on the 31st March 2006 at Munich in the presence of many people: family members, confreres and the ‘integrated community’. It was his last wish to be interred in the ‘integrated community’ sector of Waldfriedhof and this was granted.





Brother
Frans Auvens
(Frère Florimond)

1917 - - 2006

Franz was born at Mers-les-Bains, France, during the First World War. His family had taken refuge there, like many other Belgian families. Franz was baptised in this little village on the Somme a few days later. As soon as the War ended, the whole family returned to Belgium. His parents set up their home in Bomal-sur-Ourthe, in the Province of Luxembourg.

After technical training, he entered the White Fathers postulancy at Gits. The following year he left for Algeria to do his Spiritual Year. He remained there for two years and took his first Missionary Oath in 1935.

He would then be appointed to different Belgian communities, firstly at Heverlee, and then Glimes followed by Varsenare. However, he remained the longest at Namur, from 1938-1946. Due to the Second World War, it was impossible for him to leave for Africa, where he so much wanted to be of service.

After the War was over, he arrived at the beginning of June 1946 in Burundi, at the end of several months travelling. He would remain there for 33 years. For all those years, he would work in different mission posts as a builder of parishes, churches, schools and hospitals. He was assisted in all his tasks by an impressive team of qualified workers wherever he was building. He loved his workers and tried to provide the most advanced training for them. He defended their rights to a decent salary, good housing and the education of their children. Much later, when he was a resident in Namur, the affection in which he held his workers was still in evidence; he could not speak of those among them who had been murdered during the ethnic strife in 1970 without his voice trembling and his eyes misting over.

In 1979, Franz had to return to Belgium, as his health began to cause him quite a few problems. He remained for a good ten years in the Namur community, where he was in charge of reception, a service he provided with great sensitivity and charity. Many will remember his smile as he would open the door and receive visitors to the house. He would do his utmost so that guests would feel at home during their time at La Plante house. One of them even now recalls the kindness with which Franz gave his portable radio over so that he could listen to the news of his choice during his stopover.

It is interesting to note how Franz sought to highlight the Brother’s mission in the Society to advantage. He left a few replies to a questionnaire of the Generalate on this subject. I will give some extracts from it to demonstrate how Franz saw his mission.

‘The Brother is a fully qualified missionary alongside his confrere clerics. I believe that throughout the Society there has to be more progress in dialogue and consultation for Brothers in Africa and in the Provinces.’ As for spirituality, he replied, ‘As we form part of the same Society, I do not see any distinct spirituality at all for the Brothers. On the contrary, we need to insist that every Brother should join in the same spiritual exercises, whether they are retreats, prayer groups or sessions (charismatic, Focolari, PHR or others.)’ Concerning their work in Africa, he said, ‘For me, I believe that Justice, a feeling for hospitality and readiness to serve in our activities are the hallmarks of our vocation as Brothers, taking into account the demands of the world in which we live.’

In 1989, he took up residence at Saint Joseph’s home. His health began to cause increasing problems for him and required treatment that the La Plante community could not provide for him. He lived there for many years, cherished and cared for with devotion by the Little Sisters of the Poor and their personnel.

It is almost impossible to count the number of operations he underwent and even more difficult to calculate his admissions to hospital. Nonetheless, he kept up his faith and trust amid all these heavy trials. In July 2006, his health began to become a major cause of concern. He made a final visit to the clinic then returned to the home. On the 24th July, he took his meal with the other residents as usual, but during the night surrendered his soul to God. He was almost 90 years old.





Father Marcel Pay

1920 - - 2006


At Varsenare, where our confrere Marcel was residing from February 2002, he had said several times he would like to ‘slip away quietly’ and his prayer was answered. On the 1st August 2006, a member of the caring staff on the morning rounds found him dead in bed. He looked very much at peace. It was a quiet passing, but quite unexpected. On the 28th July, he had still been able to take part in the annual meeting in Brussels, where, for his 60th anniversary of priesthood, he had been among those celebrating their jubilees.

Marcel was born at Etterbeek, Brussels, on the 26th February 1920. His father was employed at Innovation, a chain of department stores, involving several changes of address. Therefore Marcel began his primary schooling at Bruges and completed it in Antwerp. In September 1932, he began his secondary schooling, economics section, at St Norbert Institute in Antwerp. After three years he went on to the Aumôniers du Travail professional training school, where he followed courses as a fitter mechanic. In 1937, he applied to join the White Fathers.

As Marcel had not followed courses in the humanities, he was classed as a late vocation, although he was only 17. Firstly, he needed to do two years of Latin in our seminary at Boechout. We do not need to be psychologists to understand that all this upheaval, coupled with his insecure family situation must have marked him for life.

From 1939, Marcel could at last follow the normal course of formation, as far as one could speak of normality in wartime. He did philosophy at Boechout (1939-41), Spiritual Year at Varsenare, (1941-42), and Theology at Heverlee, (1942-46). He took his Oath on the 1st April 1945 and was ordained a priest on the 22 April 1946. The superior of the scholasticate, after observing that Marcel ‘did not have much self-confidence’, said he was amenable and flexible, charitable and diligent and had the esteem of his confreres.

Appointed to Burundi, he took ship at Antwerp on the 25th September 1946. On arrival on the 17th November, he first went to Kitongo, then in 1947 to Muyaga and Bukeye. On the 31st October the same year, he became curate at Rushubi, where he was also director of schools. From June 1954, he took on the same duties at Gihanga. His superiors noted that he was enthusiastically involved in schools and that he took part in proper ministry with generosity. It was clear that Marcel was a man of duty, a pleasant confrere in community and highly regarded by everyone.

On the 16th August 1956, Marcel left for home leave and in February 1957 he followed the Long Retreat at Mours. Returning to Burundi on the 16th May the same year, he was appointed to Giheta. From the 11th February 1958, he was in Gihanga, then Cibitoke (1960-61), still as curate and director of schools. At Muramvya (1961-63) and again at Gihanga (1963-64), he was curate and bursar. He came back to this post after his 1964-65 home leave, during which he did the Long Retreat at Villa Cavalletti.

It seems that Gihanga was Marcel’s favourite post. In an allusion to problems he had experienced elsewhere stemming partly from his anxiety and nervousness, his Regional wrote, ‘Since coming to Gihanga, he has changed a lot for the better. He is more fulfilled and loves the people here he knows well. He has become more positive, less nervous and more at peace. In spite of his handicap, he gives a good account of himself at the mission. In community, he is pleasant, chats easily and is a bit of a joker.’

When Marcel left for his third home leave in Belgium in April 1970, his re-entry permit was refused. After a few months of rest and refresher courses at Kessel-Lo, he agreed to an appointment for Rwanda, where he worked at Rushaki, Rwaza and Busogo.

From October 1976 until September 1978, he helped at the offices of Nieuw Afrika in Antwerp, interrupted by a three-month Jerusalem Session and Retreat. On the 13th September 1978, he was able to leave again for Burundi. He worked for seven months in Muyaga parish, and then went to help in the general services of Ruyigi Diocese, before going to the administration offices of Gitega.

However, predictably, on the 27th November 1980, he was expelled from Burundi and this meant returning to Belgium for good. Marcel would stay first at the community in Namur, (1980-82) then in the one at Heusy, (1982-85). Even so, he was offered a new commitment. On the 18th June 1985, he went to live at Dongelberg, from where confreres serve several parishes. In August 1987, Marcel was appointed parish priest of Jodoigne Souveraine. In 1995, at the age of 75, he was obliged to retire. Not wishing to remain idle, in July he took a commitment at La Hulpe as chaplain to the retirement home L’Aurore.

From the 6th February 2002, Marcel could at last begin a period of retirement and peace in the Varsenare community. However, old age takes its toll and in the night of the 31st July and 1st August 2006, the Master came to say to him, ‘Well done, good and faithful servant, welcome into the joy of your Lord.’

On Saturday 5th August, Varsenare was the obvious place for the Funeral Mass followed by burial in our cemetery. Marcel had just been there on the eve of his death, reciting his Rosary. When he came back indoors, he told the community he had gone to see if there was still a little space for him there.

From the homily given at the Funeral Mass by his erstwhile companion in Dongelberg, we propose this passage: ‘Marcel was a man who let himself be led by the Spirit amid all the trials of life. His motive was to become like the One who had won him over and called him to follow Him. He was sensitive to all that was beautiful, loved classical music and was full of compassion for the sufferings of others. He loved to laugh and entertain others with words, a man of spiritual wit and wisdom.’

Franz Gils




Father Frans Gijbels

1917 - - 2006


IIt is perhaps a commonplace to say that to understand someone you have to know where he is coming from, but it applies in particular to our confrere Frans Gijbels. The family of Jaak Gijbels and Maria Vanherk, a farming people from Kaulille in Limburger Campine, could be considered as typical of families from the heartlands of Limburg. They were tireless workers, staunch practising Catholics and devoted to the education and well being of their many offspring. Frans inherited from his parents sound common sense, deep yet discreet faith and unfailing generosity. Therefore, it was not surprising that following the example of his two sisters Elisa and Christine, White Sisters, he directed his life towards the African missions.

Born at Kaulille, Belgian Limburg, on the 1st June 1917, Frans attended the local village primary school, and then continued to St Hubert College at Neerpelt for his secondary studies. However, this school was not then fully staffed and he completed the two last years of arts subjects with the Croisiers at Maaseik.

On the 18th September 1937, Frans entered our philosophy seminary at Boechout. After his Spiritual Year at Varsenare (1940-41) he went on to Heverlee for theological studies. He took his Oath there on the 9th April 1944 and was ordained a priest on the 2nd April 1945.

While noting that Frans was not classed among the high-flying intellectuals, his professors were keen to highlight his practical sound judgement, his strong and enduring determination, and his cheerful, respectful and good character. They added, ‘He takes the initiative and is active and practical. He is good with his hands and is not afraid of hard work. He is humble, open and frank, very willing to be of service and enjoys the company of his confreres.’ In conclusion, ‘He would be of great help on the missions.’ Frans would prove this throughout the 44 years he spent in the Congo.

On the 2nd April 1946, Frans flew out to the Vicariate Apostolic of Kivu, comprising the future dioceses of Bukavu, Goma, Uvira and Kasongo. As a good number of young missionaries of the time, he began at Mungombe, where he learned Kiswahili. On the 23rd December 1946 he was appointed curate and bursar at Uvira.

It is not clear why he was sent on the 10th January 1948 to Kabare where they speak Mashi, but the mistake was quickly rectified and from the 18th September of the same year he was back in the ‘Kiswahili zone’ at Baraka, a mission in the process of being established. There, he became actively involved in the building work. He was known for his know-how in practical matters, especially mechanics and electricity. However, as for some there must be a ‘but’, the renowned Regional of the time noted that he would do good work ‘if he succeeds in keeping to the scale of values in what has to be done.’ It was also pointed out that he liked hunting. Is that a fault?

From the 20th May 1953, Frans was curate at Kasongo, where he also ran a craft school. While there, in August 1954, he learned that his father had inoperable terminal cancer. His death at the end of December was a terrible blow for Frans. In reply to a letter of condolence received from the Belgian Provincial, he wrote on the 10th January 1955, ‘My Dad would have liked to see my sister in Rwanda and me again, but he offered it up as a sacrifice.’ (Their other Missionary Sister was able to be with their father in his last moments.) At that time, home leaves were only after ten years. At the end of his letter Frans wrote, ‘I cannot tell you how much the attitude of my confreres has consoled me, especially these last few days. At times like these, you can feel the ‘cor unum’ much more. May my Dad bless all of them from Heaven above and obtain for them the Christian strength of which he was such a fine example.’

On the 17th May 1955, Frans was appointed bursar at Kalole. The new Regional noted, ‘He is very sensitive, kind-hearted, likes giving and is devoted to being of service.’ At the end of his term of 10 years, on the 13th April 1956, he left for home leave and did his Long Retreat.

On his return to Kivu on the 25th May 1957, he was curate for a month at Mingana and from the 24th June superior at Nakiliza. However, according to his Regional, it turned out that Frans ‘was not made to be a leader but to be led with consideration and perseverance.’ On the 24th December 1959, he became curate at Shabunda. In August 1960 he went on to Lulingu and in 1963 left for Belgium and his second home leave.

In August 1963 he took part in the foundation of Kampene where he was involved in the building, but the rebellion of 1964 obliged him to return to Belgium.
From 1965-1972, Frans worked at Kigulube. In 1973, he was appointed to the catechetical centre at Itemene, the former site of the Shabunda mission, where he took charge of a development project.

Change of scene: in June 1977, Frans left the diocese of Kasongo for Goma, where he became curate at Birambizo. From 1st January 1982, he was bursar and in charge of pastoral activity at Lushebere Agricultural Centre, famous for its cattle-rearing and cheese dairy, collaborating in everything with the local population.

On the 30th January 1989, his state of health obliged him to return to Belgium for proper treatment. He left again in October of the same year, but a year later he came back home for good. After treatment at the Antwerp Tropical Institute, Frans was appointed to Genk, moving there on the 22nd May 1991.

Here are some extracts from an article he wrote for the PE (1993/5). ‘Arriving in Genk, I found a community and household well prepared to receive older confreres. The more vigorous among us do parish ministry. I celebrate Mass daily for the Poor Claires. On Sundays, three of us in rotation prepare a homily. There is always an older confrere concelebrating and the people like that. I am kept busy with a storeroom of articles for exhibition-sales. Many parishes around here have their missionary circle and to collect money, they organise exhibitions and we provide them with African artefacts.’

For a few weeks, the confreres noticed that Frans’ health was deteriorating, but they did not realise how quickly everything would go. The day after the Assumption 2006, he was taken to St John’s Hospital in Genk and on the 17th August we were told that he had passed away during the night. The Funeral Mass was celebrated in Our Lady of Fatima Church at Bret-Gelieren, near our house in Genk. The burial then took place at our cemetery in Varsenare.

From the homily given by one of his confreres, we recall this passage, ‘Jesus invited Frans to do what he himself had done during his life: go about doing good in the service of God and others, not as a servant, but as a friend. Frans remained faithful to this friendship and service with all his heart and the dedication of his life. He was faithful to his Missionary Oath and his family, on whom he could always count and where he felt at home in joy and sorrow. Moreover, he was loyal to Kaulille, because for Frans, the grass was always greener there than anywhere else.’

Franz Gils




Father Josef Stumpf

1930 - - 2006

Father Josef Stumpf was born on the 29th November 1930 at Strachowitz, Sudetenland, Germany. He was educated in his home region. In 1946, after the Second World War, his entire family, his parents Josef and Mary and he and his brother and sister had to flee this area. The family was accommodated at Grosskrotzenbourg near Frankfurt-am-Main, but Josef never felt much at ease in the Hesse region. Nonetheless, in the traumatising events of flight and displacement, Providence was at work.

At Grosskrotzenbourg, he met with the White Fathers, who had a large missionary college there and so Josef was able to continue his schooling from 1946 onwards. In 1952, he sat the Abitur and began philosophical studies at the White Fathers’ seminary in Triers. He spent his Spiritual Year and theological studies at ’s-Heerenberg in the Netherlands. He completed his last months of studies at Monteviot, Scotland, where he took his Missionary Oath on the 5th May 1958. He was ordained a priest on the 20th July 1958 at Munich.

For 3 years, Josef was bursar at the White Fathers’ Missionary School at Rietberg. In his opinion, the best Christmas present he ever received was in Advent 1962, the first time he learned he could leave for Zambia. After Ilondola Language School, he began pastoral activity in Lubushi Parish. Josef founded eight parishes in Kasama Archdiocese. He was often changed to another post, but he came back to Lubushi three times. He himself made light of his frequent transfers. He said that no one wanted to live with him, but it was the contrary. He was a charming and very amiable person, who was always ready to be of service and to go wherever he was needed. His confreres and other people with whom he worked were very happy to have Josef with them.

After a sabbatical year in 2000, Josef returned to Zambia to Nondo Parish. One of his confreres described it. ‘Josef helped us to build our outstations and train catechists and prayer leaders. When he could no longer visit outstations due to his age, he helped many people in their physical or mental distress at the central parish. He never hesitated to visit the sick, to provide them with medicines, or bring them Communion. Father Stumpf was an excellent organiser and conscientious in administrative tasks. He had great manual dexterity and so could repair many things at the parish himself.’

Some time before handing on the parish to diocesan clergy, Josef became paralysed on one side. The doctors recommended sending him from Lusaka to South Africa. However, the doctors could not save him. He passed away on the 19th August 2006 in Johannesburg, and laid to rest there on the 25th August. Before leaving for South Africa, Josef could still speak. He said, ‘I will come back soon. I would like to return to Zambia.’

Josef certainly felt at home in Zambia, but he did not sink deep roots anywhere. Like Abraham in Canaan, Josef remained a wandering missionary in the Promised Land. On the Word of God alone, he set out once again on the road to pastures new. He was not to die and be buried in his beloved Zambia. His life is an example, in so far as a Christian and in particular a Missionary has no lasting city here on earth.

Josef was uprooted from his native soil from the time of his youth. Throughout the stages of his missionary life, he responded to the call of God right up until the time of his return to the Father and his everlasting homeland. He was a pilgrim faithfully plodding along his way, deeply rooted in God and his missionary vocation. He contributed to making the world a better place wherever his path led. He never lost sight of his final goal and his eternal dwelling place.




Brother Moritz Stieger
(Brother Moritz)

1914 - - 2006

Moritz was born on the 3rd June 1914 in the hamlet of Stein, Oberriet, in the canton of St. Gallen. He was baptised the following day in Kobelwald parish church. He was 11 years old when his father died. He worked the family farm with his four brothers and two sisters. Later, he would be employed in agricultural and forestry work, thus gaining practical experience that would later serve him well.

At the age of 19, he joined the White Fathers at Widnau. A year later, he went to Maison Carrée, near Algiers, to begin his Spiritual Year. The clothing ceremony took place on the feast of Christ the King 1934. He showed himself to be active, devoted and conscientious in the tasks entrusted to him in the farmyard, garden or carpentry shop. ‘He works in an orderly and intelligent way’, was how the Master of Novices noted it. Moritz took his first Missionary Oath on the 24th October 1936. At first, he was appointed to the Mother House for various tasks, then to the parish of Rivet, 45km from Algiers. The White Fathers kept a small sanatorium there for patients who could not put up with the humidity by the seaside.

Moritz was called back to Switzerland in April 1938. He devoted himself to the task of cook at the Institut Lavigerie, the White Fathers’ junior seminary at St. Moritz, where he took his Perpetual Oath on the 25th August 1942.

Moritz left for Mozambique in May 1948. He first spent some time in Lisbon to learn Portuguese. In September 1948, he arrived at Chemba, where he spent a year. He was then appointed to Murraça. He returned to Switzerland for a first home leave in the summer of 1959 and did his Long Retreat at Mours in January 1960. He returned to Mozambique on the 15th June 1960, this time to Chemba. Moritz took his second home leave in 1967 and returned to the same post. He left Mozambique for good at the end of May 1971, along with all the other White Fathers. This departure was difficult for the confreres.

Moritz had laboured almost 23 years in Mozambique, working mainly in construction. However, he took a keen interest in all the activities of the mission. His superior wrote, ‘If he knew the local language, he would readily look after a group of catechumens on Sundays.’ Brother Moritz’s talents as a builder increased with practice, as the main church in Murraça demonstrates. He contributed to the development of schools large and small and to the medical services of dispensaries and maternity units by his many building sites. He built several convents for Sisters and repaired the confreres’ houses.

Moritz left for Africa towards the end of the year, this time for Burundi. He was appointed to general services in the Gitega Diocesan Treasurer’s office. Amongst other things, he was able to complete the work begun by a lay missionary repatriated due to ill-health. His work was made more difficult by the sudden upsurge of tragic incidents in April 1972. In June 1973, Brother Moritz returned home to Switzerland for good. From then on he would work in White Father houses in Fribourg (July 1973-December 1974); Veyras (January 1975-July 1995), where he was bursar and cook; Widnau (1995-1998); Lucerne (1995) and again at Fribourg from September 1998. His interest in Africa and the work of the confreres never wavered. He supported various projects, such as a centre for orphans in Uganda and a fish farm in an agricultural centre in Burkina Faso.

From September 1983, Moritz suffered from several health problems. A note from the superior of the community at the end of November emphasised concern for his condition. Nonetheless, Moritz recovered sufficiently to continue providing a great number of services. When he was in Mozambique, he was frequently called upon for heavy forestry work, due to his enormous energy. Up to his final years, his hands were incredibly strong. He also showed great enthusiasm in the kitchen, the refectory and the grounds. He also looked after the flowers around the house in Veyras with great pleasure. He could not stay idle long without doing something, keen to continue his willingness to serve until the end. In Fribourg, he never hesitated to take his walking stick and go out for walks in spite of his age.

In March 2006, Brother Moritz’s health started to decline quite noticeably. On the 7th March, he was admitted to the Ingenbohl Sisters establishment at Schönberg, to receive treatment and build up his strength. The Sisters and the nurses were impressed by his kindness and faith-filled prayerful attitude. In spite of memory lapses, he could easily find his way to the chapel. He was very grateful for the visits he received and enjoyed long conversations. On the 30th March he was admitted to the Foyer Steinhof, Lucerne.

The confreres of the Section had planned to celebrate his 70 years of Oath in the autumn, but on the afternoon of Good Friday the 14th April, Moritz had a fall on his way back to his room after the coffee break. He passed away quickly, without fuss, and certainly in peace, as he was at one with the Master of Life to whom he had given himself ‘until death.’ In the cemetery of Lucerne, a few steps from the grave of another confrere from Rheintal, Father Stephan Thurnherr, Brother Moritz was also laid to rest in the hope of the Resurrection.

Jean-Marie Gabioud