NOTICES BIOGRAPHIQUES

Père Claude Pelletier

1924 - - 2009

Le Père Claude Pelletier se présente ainsi : « Je suis né le 3 septembre 1924 à Saint-Roch des Aulnaies dans le diocèse de Sainte-Anne de la Pocatière au Québec. Nous étions neuf enfants. Ma mère est décédée alors que j’étais en Afrique. Elle souffrait de la sclérose en plaques. Elle a passé au moins dix ans à la maison en fauteuil roulant. Ce sont ses enfants qui s’occupaient d’elle. Ma mère était une femme sévère. Mon père n’était pas autoritaire et laissait à ma mère le soin de prendre les décisions au sujet des enfants.

J’ai commencé mon école primaire en 1931 à Saint-Roch. En septembre 1937, je partais pour le collège de Sainte-Anne de la Pocatière, tout près de Saint-Roch. J’ai détesté le collège jusqu’à la fin de mes études. Nous avions de bons prêtres comme éducateur, mais c’était la stricte observance pour le règlement. Je m’embêtais durant les récréations et les études. J’aimais quand même la messe chaque matin, et les belles cérémonies liturgiques le dimanche. Déjà à quinze ans, j’avais le désir ferme de devenir Père Blanc. J’avais eu souvent l’occasion d’entendre et de rencontrer des Pères Blancs qui venaient au collège pour nous parler de l’Afrique, et cela m’intéressait. »

Après deux années de philosophie au collège de Sainte-Anne de la Pocatière, Claude entre, en septembre 1944, au postulat des Pères Blancs à Éverell, près de Québec. L’année suivante, il est au noviciat St-Martin. Il aime ces deux années chez les Pères Blancs et, en septembre 1946, il est tout à fait disposé à commencer son scolasticat à Eastview, près d’Ottawa. Il s’adonne à ses études avec ardeur. Doué d’une intelligence vive et claire, il réussit bien. Bien ordonné, il est aussi bon pour le travail manuel.

Assez sensible et timide, il souffre parfois de l’attitude des autres. Mais comme il est plein de bonne volonté, il arrive à surmonter cela et à avoir de bonnes relations avec ses confrères. À la fin de la troisième année de théologie, il est facilement accepté à son serment missionnaire qu’il prononce le 26 juin 1949. Il sera ordonné prêtre le 2 février 1950 par Mgr Alexandre Vachon, dans la cathédrale d’Ottawa.

Le Père Pelletier résume ainsi ce qui s’est passé après son ordination : « Mes parents sont venus à mon ordination. Le 5 février, je célèbre ma première messe solennelle dans l’Église Saint-Roch des Aulnaies. Puis je retourne à Ottawa pour terminer ma théologie. Le 30 juin, nous quittons définitivement le scolasticat pour passer nos vacances dans nos familles. J’étais terriblement fatigué. Je n’avais pas pu terminer l’année normalement. J’essayais d’assister aux cours, mais après une demi-heure, je n’en pouvais plus. Mes supérieurs m’avaient dit de continuer et de prendre la vie aisée. Je pense que cette fatigue m’a suivi par la suite. »

Après quelques mois de session en Angleterre, notre confrère arrive à Bussanda le 20 janvier 1951, dans le diocèse de Mwanza, en Tanzanie. Il se met tout de suite à l’étude du Kisukuma dans des conditions difficiles et avec peu de moyens. Mais grâce à sa persévérance, après 6 mois, il peut prêcher et entendre les confessions. Dès le mois de septembre de la même année, l’évêque vient lui demander d’aller à Sayusayu pour remplacer un Père qui doit partir. Il va demeurer cinq ans dans cette paroisse dotée d’une belle église et d’une chrétienté bien vivante. Claude écrit plus tard : « Sayusayu est le poste que j’ai aimé le plus durant ma vie en Tanzanie. Les gens étaient simples, gais et aimables. Je m’y suis fait beaucoup d’amis. J’y ai parcouru toutes les collines. J’ai pleuré quand j’ai dû quitter cette mission. »

Le Père Pelletier a passé près de 40 ans en Tanzanie. Il a toujours travaillé dans le diocèse de Mwanza, à l’exception d’une année à Kalabejo, dans le diocèse de Geita. En 1956, l’évêque lui demande d’aller fonder la mission de Ngudu. Il en sera le curé pendant 4 ans. Puis il sera successivement curé ou vicaire dans les paroisses suivantes : Buhingo, Mwan­za, Bukumbi, Mwamashimba. Dans cette dernière mission, il a été curé pendant environ 10 ans. Dans toutes ces paroisses, en plus du travail pastoral, il travaille beaucoup à la formation des catéchistes, tout en s’adonnant aussi à des constructions. Tout cela le fatigue vite. Il a souvent des migraines. Ce qui l’amène à prendre plus souvent des congés pour cause de maladie. Quatre fois, il doit prolonger ses congés en province, tout en travaillant à l’animation et en faisant du ministère. Cela lui permet de refaire ses forces tout en rendant de grands services en province.

Notre confrère avait le don de voir le positif dans les diverses situations qu’il a vécues. Il écrit : « La souffrance est mon pain quotidien, mais je m’en accommode. Que tu souffres dans ton corps ou dans ton cœur, la souffrance a toujours sa valeur si tu l’acceptes en regardant celui qui a offert sa vie sur la croix. L’Afrique, je pourrais dire, m’a appris à mieux vivre. Je n’étais pas sociable, l’Afrique m’a appris à l’être un peu plus. Mon expérience en mission m’a appris à aimer les pauvres, les handicapés, à découvrir combien il est enrichissant de vivre avec eux. »

En 1988, il écrit dans le Petit Écho : « J’ai toujours été en brousse et pratiqué l’activisme. Je parcourais des milliers de kilomètres pour visiter mes gens. Je me disais : ‘Je suis un bon missionnaire parce que je m’agite beaucoup.’ J’oubliais les paroles du Christ à Marthe : tu te démènes pour beaucoup de choses, ta sœur Marie a choisi la meilleure part. À 63 ans, je suis peut-être devenu plus sage. »

Les dernières années de son travail en Tanzanie sont de plus en plus pénibles. Ses problèmes de santé l’amènent à demander un retour définitif en 2003. Il demande même à aller à notre maison de repos de Lennoxville. Mais il a de la difficulté à s’adapter à sa nouvelle situation. Il demande la permission d’aller faire un voyage d’affaires en Tanzanie. On lui déconseille de le faire. En 2004, il demande d’aller à notre communauté de Québec. Il y rend service selon ses possibilités, il fait du ministère et aide sa famille.

Au début d’août 2009, Claude se rend à Saint-Georges de Beauce. Pendant qu’il est là-bas, il est pris d’un grave malaise et est hospitalisé à cet endroit. Le médecin constate très vite qu’il n’y a rien à faire. Il y décède le 6 août 2009. Les funérailles sont célébrées le 15 août dans sa paroisse natale de Saint-Roch des Aulnaies, suivies de l’inhumation au cimetière paroissial de cet endroit.

Le Père Jean-Marie Béliveau, dans son homélie aux funérailles, a mis en valeur les grandes qualités du Père Pelletier : « Claude était généreux de sa personne. Il se donnait largement. Depuis son dernier retour d’Afrique, en 2003, il était toujours disponible pour faire du ministère. Les 2 dernières années, il avait accepté de passer les lundis à la chapelle du Centre d’achat Laurier pour accueillir ceux qui voulaient rencontrer un prêtre. Il ne refusait rien. Il aimait être au service des autres. »
Rendons grâce au Seigneur pour tout le bien qui s’est réalisé par Claude malgré ses limites. Qu’il reçoive la récompense promise au serviteur fidèle et persévérant.

Lauréat Belley





Père André De Vos
1918 - - 2009

Notre confrère est né à Boechout dans la province d‘Anvers, le 15 février 1918. Il a grandi dans une famille nombreuse et une de ses soeurs, Maria, est devenue Soeur Blanche. Après l’école primaire à Boechout, il fait ses études secondaires, d’abord une année au collège Saint Jean Berchmans à Anvers, puis au collège diocésain Saint Gummard à Lier.

Il ne doit pas courir bien loin pour commencer sa formation missionnaire en septembre 1938, car notre maison de philosophie se trouve dans sa commune d’origine. Par contre, la guerre l’oblige, en mai 1940, à partir au loin, et il fait son noviciat à Maison Carrée (1940-1941), puis ses études de théologie au scolasticat de Carthage et ensuite à Thibar, où il fait son serment missionnaire le 21 avril 1944. Son ordination sacerdotale a lieu à Thibar le 28 juin de la même année. Il termine ensuite ses études théologiques.

Rentré en Belgique au mois d’août 1945, il reste dans notre maison de Boechout jusqu’au 2 avril 1946, date de son départ pour le Congo. Il s’embarque à Lisbonne, sur le bateau Monte Abril, en direction de Lobito (Angola). Il passera ensuite par Élisabethville (Lubumbashi), Kalemie et Uvira. Après ce long voyage, il arrive enfin à Bukavu (à l’époque, c’est encore le Vicariat apostolique de Costermansville) le 7 juin 1946, où il reçoit sa nomination pour le poste de Mutongo dans le Nord-Kivu. Quelques jours plus tard, il s’y trouve comme économe au milieu d’un grand nombre d’ouvriers bâtisseurs et il y apprend le kiswahili.

Après une année et demie, il est nommé à Rugari, où il doit s’initier à la langue rwandaise. Trois mois plus tard, il va collaborer à la fondation du poste de Nyakariba. Là il gère l’économat tout en étant responsable de l’école primaire. Début 1952, notre confrère déménage pour 9 mois à Bobandana, puis il revient comme supérieur à son premier poste de Mutongo, qui avait été fermé en 1949. Fin 1954, il est nommé supérieur et curé à Jomba, où il restera pendant 16 ans, jusqu’en 1970. C’est là qu’il vit les temps mouvementés de l’indépendance du pays. Il viendra prendre ses congés au pays natal dans les années 1957 et 1965.

En décembre 1970, André est nommé curé doyen à Mweso et deux ans plus tard à Bobandana où il reste jusqu’en septembre 1975. Entre-temps, il construit à plusieurs endroits des chapelles et des écoles. Pour construire l’église de Jomba, il écrit une lettre à sa paroisse d’origine de Boechout en demandant une aide financière. C’est dans cette lettre qu’il se sert de l’expression : « Je ne peux même pas acheter les briques nécessaires pour construire une maison pour Dieu. » C’est de là qu’est né à Boechout ce groupe de sympathisants efficaces, qui s’appelle « bakstenen voor God » (« briques pour Dieu »), qui soutiendra jusqu’à présent plusieurs missionnaires et leurs projets de construction au Congo et ailleurs.

Revenu d’une période de vacances en Belgique, André est nommé, en février 1976, vicaire à la paroisse de Bibwe. Il y construit l’église paroissiale et renouvelle la maison du clergé local. Fin 1977, il prend part à une session biblique et fait sa grande retraite à Jérusalem.

En janvier 1978, il construit à Lushebere plusieurs bâtiments de la « ferme diocésaine de Goma », l’église, un dispensaire, une école primaire et quelques constructions dont des chapelles écoles dépendantes de la paroisse de Massisi. C’est à Lushebere qu’il est économe et ‘directeur commercial’ pour la commercialisation des produits laitiers de la ferme, notamment des fromages vendus à Goma. Il y reste jusqu’à son congé en Belgique au mois de mai 1984, l’année de son jubilé d’or.

C’est alors que la Province belge réclame ses services. Le 1er septembre 1984, il est nommé économe à Varsenare, dans la maison ‘Blauwe Torre’, notre centre d’animation des jeunes. Trois ans plus tard, il est heureux de pouvoir repartir au Congo pour se remettre au service du diocèse de Goma. Il est nommé à Buhimba, à une quinzaine de kilomètres de Goma, où il construit le centre spirituel ‘Maria Mama’. Il y travaille comme économe pendant une dizaine d’années et revient en Belgique pour des congés bien mérités en 1989 et en 1992.

En avril 1993, il réside à Goma même, dans la Maison Lavigerie, et s’occupe de plusieurs projets de construction : une nouvelle maison pour le clergé et un couvent pour les Sœurs dans la paroisse N. D. d’Afrique (Katoy), la maison de propédeutique pour notre Société, où nos candidats missionnaires reçoivent leurs premières années de formation, une section opératoire au centre médical de Goma et, un peu hors de la ville, un centre d’accueil pour les orphelins avec toute une série de bâtiments. Quand les réfugiés affluent du Rwanda en 1994, lors du génocide dans ce pays, André se consacre corps et âme à plus de 3 000 malheureux parmi eux, surtout des enfants. Il ne peut pas voir tant de misère sans donner un solide coup de main.

Le 14 décembre 1996, quand les troupes de Kabila envahissent Goma, André est évacué, ensemble avec d’autres confrères, vers Kigali, d’où il retourne définitivement en Belgique. Mais ce n’est pas encore le repos complet ! André est nommé économe dans notre maison à Bruges.

Après avoir suivi une session à la Maison généralice à Rome en 1999, il s’installe dans notre maison à Anvers. Une journée remarquable a été la célébration du jubilé de diamant de son ordination sacerdotale. Il a été fêté dans sa communauté, mais également célébré le 27 juin 2004 dans sa paroisse d’origine à Boechout : vraiment un magnifique chant d’action de grâces.

Il reçoit sa dernière nomination au mois d’août 2006 : la maison de repos ‘Avondrust’ à Varsenare. Il y est connu comme un homme gentil et paisible, qui garde son attention pour les autres. Le 30 mars 2009, il fait une chute et on le transporte à l’hôpital Saint Jean à Bruges. Mais le ressort est cassé, le corps s’éteint doucement. Quand on le ramène en ambulance vers la maison de repos à Varsenare, le 17 avril, il meurt en cours de route : un symbole fort de sa vie missionnaire mouvementée.

Le 23 avril 2009, nous avons dit merci et au revoir à notre cher confrère André et remercié le Seigneur pour son beau témoignage missionnaire. André avait lui-même demandé que la liturgie de ses funérailles soit sobre, mais digne. Il avait proposé les lectures à lire : un texte de Phil Bosmans avec cette phrase : « Je suis dans la paix, car je suis dans les bras d’un Dieu infiniment aimant ; je ne suis pas mort, je suis simplement parti vers l’autre rive où tout est lumière, tout est amour » ; et l’évangile selon saint Jean avec, comme phrase centrale, la parole de Jésus : « Je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. » André avait également demandé que nous terminions la célébration avec le « Sancta Maria » et la musique pascale de l’« Alléluia » de Haendel. Notre confrère a ensuite été enseveli au cimetière local.

Dries Fransen




Père Jean Sahuc

1929 - - 2009

Jean Sahuc est né le 13 avril 1929 à Monistrol-sur-Loire, près du Puy-en-Velay, dans une famille dont le père était ouvrier métallurgiste. Jean est l’aîné des cinq garçons de la maison. Deux autres sont devenus prêtres. Après ses études au séminaire d’Yssin­geaux, il entre chez les Pères Blancs : il fait deux ans de philo en Bretagne, à Kerlois. Après son service militaire à Grenoble et en Allemagne, il fait son noviciat, puis la théologie à Thibar et Carthage : c’est là qu’il est ordonné prêtre le 10 avril 1955.

Ses professeurs remarquent vite sa vivacité d’esprit, son intelligence : « Un des meilleurs étudiants de son cours », dira l’un d’eux, « avec un jugement éclairé et avisé, un très bon jugement théorique et pratique. » On note cependant un tempérament bilieux et nerveux, et une certaine hésitation devant les choix à faire, les décisions à prendre. Après son ordination, il est nommé à Rome pour trois années d’études bibliques.

Depuis son départ de Rome, Jean, comme beaucoup de Pères Blancs, a eu de nombreuses nominations : 19 au total, plus ou moins longues, quelquefois très provisoires et passagères : par exemple Marseille, Lyon, Fréjus, Alger N.-D. d’Afrique, Paris rue Friant.

Il passe deux grandes périodes de sa vie dans la Province de France : son travail d’aumônier des étudiants à Caen durant 5 ans qui l’a profondément marqué, et encore plus ses 13 ans de service comme économe dans la maison de retraite de Tassy, travail qu’il a assuré avec courage et dévouement.

« Quitter » tient une place importante dans sa vie. C’est d’ailleurs le lot de beaucoup de missionnaires, appelés à transmettre certaines charges, à aller ailleurs, à répondre à de nouveaux appels. Certains changements sont difficiles, et parfois douloureux pour lui, comme pour beaucoup d’entre nous. Il n’est pas simple de passer du Canada à La Haute Volta, de la Haute Volta à Vals, puis à Lille, d’abandonner l’enseignement pour se lancer dans la pastorale, puis dans l’économat d’une maison de retraite.

Jean a un attachement profond au Christ Jésus. C’est cet attachement qui le pousse à rechercher toujours plus d’explications. Il désire y voir plus clair, mieux comprendre ce que le Seigneur attend de lui, ce qu’il veut de nous ; il ne veut pas en rester à des formules toutes faites.

C‘est cet attachement au Christ qui le pousse également à établir de nombreuses relations. Il est vrai que certaines de ses recherches, de ses paroles ou de ses écrits ont posé question, car il a émis bien souvent des critiques ou fait des remises en question de ses prises de position.

Il est animé du désir d’aider tous ceux qui lui sont confiés et qui viennent le trouver. En même temps, on lui demande d’enseigner. Il souffre particulièrement de cette tension qui l’amène à se poser bien des questions. Il voudrait une Église parfaite, il se plaint de la pastorale, ou de l’absence de pastorale, de certains évêques. Doit-il continuer à « enseigner » ou au contraire prendre une autre direction, celle de l’apostolat, et de préférence auprès des plus pauvres vers lesquels il se sent attiré ? Il a pourtant toutes les qualités requises dans ces deux domaines.

Empêché d’assister aux funérailles de Jean à Tassy, le Père Provincial des Pères Blancs de France écrivait à tous ses amis : « Je rends grâce à Dieu de sa capacité d’écoute, de sa simplicité et de sa bonne humeur, de son amour de Dieu, de sa passion pour la vérité et la justice. Nous gardons tous les commentaires des lectures bibliques et des événements au fil des jours, qu’il a envoyés très largement aux membres de sa « paroisse virtuelle » dont nous avons aussi été les bénéficiaires. »

À plusieurs reprises, Jean a eu des ennuis de santé. En 2004, il doit être hospitalisé à Paris, alors qu’il est économe rue Friant. Il demande à être déchargé de son poste d’économe, mais ne veut pas aller ailleurs qu’à Tassy. Il ne se rend pas compte que l’histoire ne l’a pas attendu, que beaucoup de choses ont changé depuis son départ, et surtout qu’il n’a plus de responsabilité dans la maison. Il finit par convaincre ses supérieurs et est nommé comme résident à Tassy. Mais il ne peut s’empêcher d’intervenir dans la marche de la maison, ce qui va engendrer pas mal d’ennuis durant les dernières années de sa présence dans cette maison qui était justement en pleine restructuration et réorganisation.

Si Jean a pu alors faire souffrir d’autres personnes, il a souffert lui-même : il écrit, dans les derniers mois de sa vie, qu’il « est dans une situation plutôt curieuse, voire inquiétante », que l’Église a besoin d’être dépoussiérée, qu’il n’est pas compris de ses supérieurs, des évêques. Tout cela devait le préoccuper, l’inquiéter, et n’est sans doute pas étranger à la dernière crise cardiaque qui lui a été fatale le 22 mars, à l’hôpital de Cannes où il avait été transporté en urgence.
Les funérailles ont lieu dans la chapelle de Tassy, en présence de ses confrères, de ses deux frères prêtres, Gérard et Maurice, et de nombreux amis des Adrets, de Lyon, de Caen, etc.

Jean a toujours été au service des autres, où qu’il soit, et ses paroissiens en témoignent : « Il a toujours été pour nous un prêtre ouvert, à l’écoute de tous, témoignant de la simplicité et de la bonne humeur, de l’amour de Dieu pour tous les hommes. Nous pouvons témoigner qu’il était profondément bon et qu’il rayonnait d’un esprit évangélique exigeant mais vécu. » Jusqu’au bout, ses confrères ont cherché à l’aider à être heureux dans la vérité de notre vocation à tous.




Frère Maurice Leiggener

1942 - - 2009

Maurice est né le 25 janvier l942 à Martigny (Valais) où son père, originaire d’Ausserberg, s’était établi. Après ses études secondaires à St-Maurice, il commence la philosophie à Fribourg, mais il opte assez tôt pour la vocation de Frère, plus adaptée à son tempérament. Ses formateurs, à Gap et à Mours, découvrent en lui une « nature très riche dont la dominante est le sens des autres. Il a aussi un bon esprit d’initiative ».

En l968, il est nommé en Tunisie. Il s’initie à l’arabe pendant un an, puis il travaille comme mécanicien aux Ateliers du Domaine de Thibar. Il sera choisi comme délégué au Chapitre général de 1974 et c’est à Rome qu’il prononcera son serment perpétuel. En l976, la Coopération Technique Hollandaise l’engage pour un contrat de trois ans à Tabarka.

De l986 à l992, il est chargé de l’animation missionnaire et des publications de la Province de Suisse. C’est pendant ce temps qu’il manifeste son goût pour la poésie. Un ami lui aurait dit un jour : « Arrête de te mésestimer, tu as reçu un don, alors ne le jette pas aux orties ». Son style n’est pas toujours facile à comprendre, mais cela ne lui cause aucun souci. Ses intuitions poétiques ne l’empêchent pas de garder les pieds sur terre. Pendant tout son séjour en Suisse, et plus tard encore, il s’applique à poursuivre sa formation dans différents domaines : Bible, informatique, dessin. Il lance aussi « Voyages-Partage », un service des Instituts missionnaires qui propose à des jeunes des séjours outre-mer dans la perspective de la mission et du développement. Il participe comme délégué de la Suisse au Chapitre de 1992.

En l993, il est nommé au Niger. Il travaille successivement à Dogon­doutchi, Birnin Konni et Zinder pour l’administration des projets de construction du diocèse. Il a à cœur que les gens se prennent en charge. C’est dans ce but qu’il s’implique dans le « projet charrettes » pour permettre aux femmes d’assurer le transport des personnes et des marchandises dans les terrains impraticables aux véhicules à moteur en saison des pluies. Ce n’est pas la coutume pour des femmes de conduire de tels attelages, mais elles s’y mettent. « Que sera le mouvement dans l0 ou l5 ans? se demande Maurice. Les femmes auront-elles vraiment tordu le cou à la misère ? Faites confiance aux femmes ! »

En 2003, il revient en Suisse pour des soins médicaux et une année sabbatique dont il tire un très grand profit. Il écrit à un confrère, en parlant de lui-même : « Il a failli s’arrêter de souffler. Il a dû apprendre à être servi, à avoir besoin des autres pour un oui, pour un rien, à dire merci pour un sourire. Recommen­cer les gestes des débuts de la vie, attendre qu’un autre le porte au soleil, lui porte un brin de bonheur ». Il peut retourner au Niger en 2004 et 2005 pour deux séjours limités de six mois.

Peu avant son retour définitif, il disait parfois : « Il faut faire le deuil du départ de l’Afrique ». Il entre­prend alors de publier un livre de contes, « Histoires pour consoler Dieu », en collaboration avec Véronique Isenmann aux Éditions de l’Atelier (Paris). L’ambition de ce livre est de « raconter la vie en la conjuguant avec la Bible… Les histoires et les palabres réunies dans cet ouvrage sont comme autant d’éclats de lumière qui nous racontent, de bouche à oreille, que la Bible est une parole de création et de vie ». Durant ces années, il s’investit dans la préparation du pèlerinage aux saints d’Afrique où se rencontrent chaque année, à St-Maurice, des chrétiens africains provenant de toute la Suisse.

Selon le désir des organisateurs, le pèlerinage de 2010 sera en mémoire de Maurice qui « continuera de l’organiser à sa façon ; il sera bien présent ». Il se dépense encore pour animer différents groupes missionnaires en Valais et sur Fribourg. Apprenant son décès, un membre de ces groupes nous a confié : « Je me souviendrai toujours de sa façon rigoureuse de travailler et aussi de détendre l’atmosphère ».

Au début de décembre 2008, il travaille à réunir la documentation pour la Lettre annuelle aux amis. Le matin du 30, on le trouve couché à même le sol dans sa chambre. Il est immédiatement transporté aux urgences de l’hôpital cantonal où on lui découvre une tumeur au cerveau. Il est décidé de se faire opérer le lendemain au CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois) de Lausanne. Les médecins prévoient pour lui une survie d’une année au maximum. Maurice en est informé ; après le choc de cette nouvelle, il accepte sereinement son nouvel état. Il peut revenir à l’hôpital de Fribourg, puis à l’Africanum, alternant les soins à domicile et les séances de chimiothérapie à l’hôpital. Dans la soirée du 5 juillet 2009, souffrant de troubles intestinaux, il téléphone lui-même aux urgences où on l’opère immédiatement pour un diverticule éclaté. Il fait en outre une légère embolie pulmonaire. Désormais, Maurice ne quittera plus l’hôpital.

Il se réjouit de recevoir la visite de ses confrères et écoute attentivement les prières que l’on fait à son chevet. Dans les derniers jours, la fatigue le gagne de plus en plus et les contacts deviennent très difficiles. Il s’éteint le matin du 10 août. Les funérailles ont été célébrées en présence de ses frères et sœurs et de ses nombreux amis. Lui-même avait préparé depuis plusieurs semaines le déroulement de cette célébration et le texte suivant pour accompagner le faire-part de son décès :

“ Dieu, je ne sais pas où il est. On m’a dit qu’il était partout. Je ne l’ai vu nulle part.
Dieu, à force de le chercher, j’ai rencontré des gens qui le cherchent aussi.
Ils n’ont pas su me dire où Dieu était caché. Mais ils ont eu pour moi une grande tendresse.
Je me suis demandé alors : ne serait-ce pas dans cette tendresse que Dieu vit ?
Depuis, comme eux, j’essaie de donner cette tendresse à ceux que je rencontre. ”

J-M Gabioud




Père Jan van Harmelen

1931 - - 2009

Jan naquit le 10 mai 1931 à Bussum, Hollande. Voulant devenir missionnaire, il suit notre formation à Sterksel, St. Charles, près de Boxtel, puis à ´s Heerenberg, où il fait son serment missionnaire le 24 juillet 1956. Au cours de sa dernière année d’études à Monteviot, Écosse, il est ordonné prêtre, le 16 mai 1957.

Jan a un bon jugement, qui peut parfois être un peu rapide, et une imagination vive et inventive. Enfant très vivace, il devient un homme d’action, à l’esprit pratique, aux mains habiles. Tout ce qu’il entre­prend, il veut le finir et s’y concentre entièrement. Il est habituellement joyeux, toujours prêt à rendre service. Il est aussi un bon observateur, ouvert et franc dans ses relations, avec un sens de l’initiative et un bon nez pour les affaires. Il aime la musique ; étudiant, il jouait le piano et la flûte.

Jan est d’abord nommé à notre petit séminaire de Santpoort, où il arrive en août 1957. En septembre 1959, il peut enfin partir au Congo, dans le diocèse de Kasongo. Il commence par passer 6 mois à Kabambare pour apprendre le kiswahili et la culture locale. En avril 1960, il devient enseignant dans un collège à Kasongo.

C’est la période turbulente du combat pour l’indépendance. Le 19 mars 1961, Jan écrit que les missionnaires de Kasongo ont dû s’enfuir, qu’une large part du diocèse a été évacuée et que le reste suivra. Les missionnaires voulaient autant que possible rester dans la région. “Nous ne devrions pas renoncer trop vite”, écrit-il et sa lettre est signée par cinq autres confrères. Ce qui complique encore la situation est que le diocèse a été le lieu où sévissait l’esclavagiste Tippo Tip autour de 1860. Les effets s’en font encore sentir 100 ans plus tard dans les relations difficiles entre chrétiens et musulmans.

En novembre 1961, Jan peut retourner pour quelque temps à Kasongo. Il sent que les paroissiens ont un peu plus de courage qu’au temps de leur fuite et que les deux prêtres congolais ont fait “un travail merveilleux” durant son absence. Néanmoins, la situation demeure incertaine. En août 1962, Jan rentre en Hollande pour un bon repos. Son supérieur régional écrit de lui : « Durant toutes ces années de crise, Jan a été un excellent Père Blanc et s’est toujours montré bien courageux et généreux. »

Le 2 janvier 1963, Jan se rend à la paroisse de Kipaka. Suite aux troubles des années passées, les communautés sont ébranlées, socialement et pastoralement. On essaie d’aider la population à devenir plus courageuse par des visites, des sessions d’études et en lui faisant expérimenter la force des sacrements. C’est dans ce contexte que Jan prêche des retraites pour les enseignants. Le 8 juillet 1963, il écrit que la situation a été jusque-là plutôt bonne, mais qu’elle redevient incertaine. Il écrit?:?« Nous aurons de nouveau à mettre quelques cantines sous nos lits ! » Cela ne l’empêche pas de préparer une maison pour des sœurs congolaises qui veulent ouvrir une école de filles sur place. Jusqu’alors, seules 50 filles dans la paroisse entière ont été scolarisées, contre 1 200 garçons.

Le 29 août 1963, Jan dit de ses activités: « J’aime ce labeur irrégulier ; je le préfère à la vie d’un monsieur dans un collège. Je suis tout à la fois éleveur de poules et mécanicien, et cela au milieu du peuple. » En cette période, il installe une communication régulière par phonie entre Kasongo et Bukavu qui est bien plus tranquille.

En septembre 1963, Mgr Mala, le premier évêque congolais, est ordonné dans le diocèse de Kasongo. Jan le loue pour le rôle courageux qu’il a joué d’abord comme vicaire général et qu’il remplit maintenant comme évêque. De fait, ce dernier reçoit la distinction et le titre de ‘Simba wa Maniema’, le lion du Maniema !

En juillet 1964, Jan doit s’enfuir une autre fois, ensemble avec 20 prêtres, 13 Frères congolais et 18 Sœurs congolaises. Après une semaine sur la route, il arrive finalement au Rwanda voisin. En février 1965, il peut retourner au Congo et passe quelques mois à Kabare. En septembre de cette année, il est nommé au petit séminaire de Shabunda. Les bâtiments ont été mis à sac et ont besoin de réparation. Avec son savoir-faire pour réparer toutes sortes de machineries, Jan réussit, entre ses cours de mathématiques, à réparer et à faire fonctionner les divers moteurs et machines.

En 1969, il est nommé économe diocésain avec une caisse vide à cause des guerres. En juin 1979, il transmet cette charge à un prêtre diocésain congolais et se déplace dans la paroisse de Kampene. En mai 1982, on lui demande d’assister son successeur dans la tâche difficile d’économe.

En avril 1984, il devient l’économe du centre pastoral et catéchétique de Kinkungwa. En mai 1989, il se rend à la paroisse de Kirungu ; en plus de son travail pastoral dans l’hôpital et dans une petite paroisse voisine, Jan est l’économe de la communauté et le préposé au garage.

En octobre 1991, la tension monte une fois de plus dans la région. Par précaution, les sœurs s’enfuient ; presque toutes les boutiques sont pillées; les prix montent, les écoles sont fermées. Beaucoup d’habitants de la ville sont partis chez des familiers dans des villages lointains, en attendant des jours meilleurs. Ceux qui sont restés sont heureux de voir que les missionnaires ne les ont pas abandonnés. Cela leur donne un sentiment de sécurité. Pour la même raison, Mgr Mala parcourt son diocèse, jusque dans les villages reculés.

Au début de 1996, Jan retourne pour de bon en Hollande et en avril, il devient l’assistant de l’économe à Heythuysen. Dans la lettre de nomination comme substitut du supérieur de la communauté du 16 mai 2002, le Provincial lui dit toute sa confiance. Jan est en même temps nommé membre du Conseil provincial.

À Heythuysen, comme auparavant, Jan est toujours prêt à rendre service pour des questions techniques, des ordinateurs, des déménagements de maisons ou de chambres, comme pour l’assistance aux malades et aux moins valides qu’il conduit chez le docteur ou à l’hôpital. On le voit aussi ranger les plats et les verres, et commander des boissons. Il aime la musique et connaît bien des choses sur les oiseaux et les plantes sur lesquels il ne tarit pas.

Le matin du 8 juillet 2009, Jan a une attaque massive durant l’Eucharistie communautaire et il ne peut être réanimé. Les funérailles ont eu lieu le 13 juillet. Ayant vécu lui-même longtemps au Congo, et connaissant bien la situation de là-bas, le Supérieur délégué, Jan Mol, donna un compte rendu haut en couleurs du rôle que Jan y a joué. Beaucoup de membres de sa famille étaient présents ainsi qu’une délégation de la Maison de soins psychiatriques de Hornerheide où Jan allait régulièrement.

« Quel est donc le serviteur fidèle et avisé ? C’est celui que le maître a établi sur les gens de sa maison pour leur donner la nourriture en temps voulu.» (Mt 24, 45)



PROFILES

Father Claude Pelletier

1924 - - 2009

Father Claude Pelletier writes: ‘I was born on the 3rd September 1924 at Saint-Roch des Aulnaies in the diocese of Sainte-Anne de la Pocatière, Que­bec. There were nine children in the family. My mother passed away when I was in Africa. She suffered from multiple sclerosis. She spent at least ten years at home in a wheelchair. As children, we looked after her. My mother was very strict. My father was not very authoritarian and left it to my mother to take care of decisions in relation to the children. I began primary school in 1931 at Saint-Roch. In September 1937, I left for the college of Sainte-Anne de la Pocatière, very close to Saint-Roch. I detested college right until the end of my studies.

We had good priests as educators, but there were very strict rules to observe. I was bored during recreation and studies. I liked the Mass every morning and the Sunday liturgical ceremonies. Even at 15 years old, I had made up my mind to become a White Father. I had often had the opportunity to hear and meet White Fathers who came to the college to speak to us of Africa and this interested me.’

After two years of philosophy at this same College, in September 1944, Claude entered the White Fathers Postulancy at Éverell, near Quebec. The following year, he did his novitiate at St-Martin. He liked these two years with the White Fathers and in September 1946, he was quite ready to begin his scholasticate at Eastview, near Ottawa. He devoted himself to his studies with determination. Gifted with a lively and clear intelligence, he succeeded with ease. He was also good in manual work, as he was well-organised. Rather sensitive and shy, he sometimes suffered from other peoples’ attitude towards him. However, as he was full of good will, he managed to overcome this and to have good relations with his confreres. At the end of his third year of theology, he was accepted without problems to his Missionary Oath, which he took on the 26th June 1949. He was ordained a priest on the 2nd February 1950 in the cathedral by Archbishop Alexandre Vachon of Ottawa.

Father Pelletier summarised what happened after his ordination. ‘My parents came to my ordination. On the 5th February, I had my First Solemn Mass in Saint-Roch des Aulnaies church. I then returned to Ottawa to complete my theology. On the 30th June, we left the Scho­lasticate for good, and then took our holidays at home. I was terribly tired. I was not able to finish the year normally. I tried to attend the courses, but after a half-hour, I was finished. My Superiors advised me to continue and take life easier. I think this fatigue often pursued me…’

After a few months’ session in England, on the 20th January 1951, Claude arrived at Bussanda in the Diocese of Mwanza, Tanzania. He set himself to learn Kisukuma immediately, in difficult conditions and with very few means. However, thanks to his perseverance, he was able to preach and hear confessions after six months. However, from September of that same year, the bishop arrived to ask him to go to Sayusayu, to replace a Father who had to leave. He would spend five years in this parish, which had a lovely church and a very lively community of Christians. Claude would later write, ‘Sayusayu was the post I loved most during my time in Tanzania. The people were straightforward, cheerful and likeable. I made a lot of friends there. I travelled over all the hills. I wept when I had to leave this mission.’

For close on 40 years in Tanzania, Father Pelletier always worked in the Diocese of Mwanza, with the exception of one year at Kalabejo, in Geita Diocese. In 1956, the bishop asked him to go and found the mission of Ngudu. He was the founding parish priest for 4 years. He was then parish priest or curate in the following parishes, Buhingo, Mwanza, Bukumbi, and Mwama­shimba. In this last-mentioned, he was parish priest for about 10 years. In all these parishes, in addition to pastoral work, he worked a lot on the training of catechists, while giving himself over to building work. However, in all of that, he tired quickly. He often had migraine. This led him to take more frequent home leaves for health reasons. He prolonged his home leave in the Province four times, while working on promotion and doing ministry. This enabled him to regain strength, while being of great service in the Province.

Claude had a gift for seeing the positive in the various situations he experienced. He wrote, ‘Suffering is my daily bread, and I get used to it. Whether you suffer in your body or soul, suffering always has value if you accept it when looking on the one who offered his life on the cross. Wherever you are, you always bring something to others and especially, you receive a lot. I can truly say that Africa taught me to live better. I was not sociable, but Africa taught me to be so, a little more. My mission experience taught me to love the poor and people with disabilities, and discover how rewarding it is to live with them.’

In the Petit Echo in 1988, he wrote, ‘I have always been in the rural areas and practiced activism. I covered thousands of kilometres to visit my parishioners. I said to myself, ‘I am a good missionary because I am very active…’ I forgot the words of Christ to Martha, ‘You are taken up with so many things, yet your sister Mary has chosen the better part.’ At 63, I have perhaps become wiser…’

His final working years in Tanzania were increasingly painful for Father Pelletier. In 2003, his health problems led him to request a return home for good, which was agreed. However, he had problems adapting to his new situation. He finally asked to make a business trip to Tanzania. He was advised against it. In 2004, he asked to go to our community in Quebec. There, he was able to be of service according to his possibilities, did some ministry and helped his family.
In early August 2009, Claude went to Saint-Georges de Beauce. There, he was stricken with a serious illness and put into intensive care. The doctor very soon observed that there was nothing to be done. Claude passed away there on the 6th August 2009. The funeral took place on the 15th August in his home parish of St Roch des Aulnaies, followed by burial at the nearby parish cemetery.

Father Jean-Marie Béliveau gave the funeral homily. He brought out Father Pelletier’s qualities. ‘Claude was generous by nature. He devoted himself completely. After his final return from Africa in 2003, he was always willing to do ministry, hear confessions, celebrate the Eucharist or do missionary promotion. In the last two years, he accepted to spend Mondays at the chapel of the Laurier Centre to welcome those who wished to talk to a priest. He never refused. He liked being at the service of others.’

Let us give thanks to the Lord for all the good he did through Claude, in spite of his limitations. May he receive the reward promised to the good and faithful servant.

Lauréat Belley





Father André De Vos
1918 - - 2009

André was born on the 15th February 1918 at Boechout in the Province of Antwerp, Belgium. He grew up in a large family; Maria, one of his sisters became a White Sister.

After primary school at Boechout he did his secondary schooling initially for a year at St John Berch­mans College at Antwerp then at the diocesan College of St Gummard at Lier.

He did not have to go very far to begin his missionary training in September 1938, since our philosophy house was in his home commune. By contrast, the War in May 1940 obliged him to travel far. He did his novitiate at Maison Carrée, Algeria, (1940-1941), followed by his theological studies at the Carthage Scholasticate, Tunisia, then at Thibar, where he took his Missionary Oath on the 21st April 1944. His priestly ordination took place at Thibar on the 28th June of the same year, and he went on to complete his theological studies.

Retuning to Belgium in August 1945, he stayed at our Boechout house until the 2nd April 1946, when he left for the Congo. He boarded the Monte Abril at Lisbon headed for Lobito, Angola, passing through Elisabethville (Lubumbashi), Kalemie and Uvira.

After this long voyage, he finally arrived at Bukavu (at that time the Vicariate Apostolic of Costermans­ville) on the 7th June 1946; here, he received his appointment for Muton­go in North Kivu. Some days later he found himself as bursar in the middle of a large number of construction workers where he learned Kiswahili.

After a year and a half, he was appointed to Rugari, where he was to begin learning Kinyarwanda, because three months later, he was to assist in the founding of the post of Nyakariba. There, he looked after the accounts while in charge of the primary school. In early 1952, André was moved for 9 months to Bobandana, and then he returned as Su­perior to his first post at Mutongo, which had been closed in 1949.

At the end of 1954, he was appointed Superior and parish priest at Jomba, where he remained for 16 years, until 1970, living through the troubled times of national independence. He returned for home leave to Belgium in 1957 and 1965.

In December 1970, André was appointed parish priest and dean of Mweso, and then two years later he was at Bobandana, where he remained until September 1975. In the interval, he built chapels and schools at several places. When he built the church at Jomba, he wrote a letter to his home parish at Boechout requesting financial assistance. He used the expression, ‘I cannot even buy the bricks necessary to build a house for God.’ This is how the Boechout Group was begun; they called it the ‘Bricks for God’ group that supports, even now, several missionaries and their building projects in Congo and elsewhere.

Retuning from a holiday in Belgium, in February 1976, André was appointed curate at Bibwe parish. He built the parish church and renovated the house of the local clergy. In late 1977, he took part in the Jerusalem Session-Retreat.
In January 1978, he put up several building at Lushebere, belonging to the ‘Goma diocesan farm’, a dispensary, a primary school and several constructions in the school-chapels dependent on the parish of Massisi. At Lushebere, he was bursar and ‘business manager’ for the commercialising of farm dairy products, particularly the cheeses sold in Goma. He remained there until his home leave in Belgium in May 1984.

The Belgian Province then called on his services, and on the 1st September 1984, he was appointed bursar at Varsenare, at the ‘Blauwe Torre’ house, our youth centre.

Three years later, he was pleased to return to the Congo to resume his service to the diocese of Goma. Appointed to Buhimba, about fifteen kilometres from Goma, he built the ‘Maria Mama’ Spiritual Centre. He worked there as bursar for about ten years and returned to Belgium for a well-deserved home leave in 1989 and 1992.

In April 1993, he was living at Goma, in Maison Lavigerie, and looked after several building projects: a new house for the clergy and a convent for the Sisters at the parish of Our Lady of Africa (Katoy), the pre-philosophy house of our Society, where our missionary candidates receive the first years of their Formation; an operations wing for the Goma Medical Centre, and a little outside the town, a reception centre for orphans comprising a whole series of buildings. When refugees flooded in from Rwanda in 1994, during the genocide in that country, André devoted himself body and soul to over 3,000 stricken among them, especially the children. He could not tolerate misery without lending a proper hand.

On the 14th December 1996, when Kabila’s troops invaded Goma, André was evacuated along with other confreres to Kigali, from where he returned to Belgium for good. However, it was not yet complete retirement! André was appointed bursar of our house in Bruges.

After following the session at the Generalate Rome, in 1999, he moved to our house in Antwerp. The celebration of the Diamond Jubilee of his priesthood was a remarkable day, celebrated in his community. However, it was also celebrated on the 27th June 2004 in is home parish at Boechout, an out-and-out magnificent hymn of thanksgiving.
He received his last appointment in August 2006: the ‘Avondrust’ retirement home. He was known as a gentle and peaceable person, who maintained his interest in others, near or far. On the 30th March 2009, he fell badly and he was taken to St John’s Hospital at Bruges. However, his resilience was gone and his body was giving up. On the 17th April, when he was taken back by ambulance to the Varsenare rest home, he died on the way; it was a symbol of a hectic and eventful missionary life.

On the 23rd April 2009, we celebrated the Eucharist in the Varsenare chapel, giving thanks and bidding farewell to our dear André, thanking the Lord for his exemplary missionary life. André had asked for a funeral liturgy both sober and solemn. He had proposed readings: a text from Phil Bosmans with this phrase: ‘I am at peace, for I am in the arms of an infinitely loving God; I am not dead, I have just gone over to the other side of the river, where all is light, all is love.’

The other text is from St John’s Gospel with the key phrase from Jesus, ‘I call you friends, because I have made known to you everything I have learnt from my Father’ (John 15:15). André had also asked for the celebration to conclude with the singing of the ‘Sancta Maria’ and the playing of Handel’s Easter Alleluia. André was then laid to rest in the local cemetery.

Dries Fransen





Father Jean Sahuc

1929 - - 2009

Jean Sahuc was born on the 13th April 1929 at Monistrol-sur-Loire, near Puy-en-Velay, France, into a family whose father was a metal worker. Jean was the oldest of the five boys, two of whom also became priests. After his studies at the seminary of Yssingeaux, he entered the White Fathers. He did two years of philosophy at Kerlois, Britanny. After his military service at Grenoble and in Germany, he did his novitiate, then two years of theology at Thibar and Carthage, Tunisia. He was ordained a priest there on the 10th April 1955.

His professors noticed his lively spirit, his intelligence, ‘one of the best of his class’, one said, ‘with clear and sound judgement, a very good theoretical and practical common sense.’ Nevertheless, he was noted for being temperamental and highly-strung, with a certain hesitation when faced with choices and decisions to take. Immediately after ordination, he was appointed to Rome for three years of Bible studies.

After leaving Rome, Jean had many appointments, like many other White Fathers. He had 19 in all, more or less long, and sometimes very temporary or fleeting, for ins­tance, at Marseilles, Lyons, Fréjus, Algiers: (N-D d'Afrique), Paris, Rue Friant.

He had two major spells in the French Province: his work as chaplain to students at Caen for 5 years, which made a deep impression on him; then, to an even greater extent, his 13 years as Bursar at the retreat community of Tassy, a task he fulfilled with courage and devotion.

Leaving’, played a major part in Jean’s life. Admittedly, it is the lot of many missionaries when called upon to pass on certain responsibilities, to move elsewhere, or respond to new appeals. Moreover, it is true that some changes were difficult and sometimes painful for him, as for many among us. It could not have been easy to live through as many community appointments as he had experienced.

In Jean there was a deep attachment to Jesus Christ. This compelled him to always seek explanations to see more clearly and understand what the Lord expects or wants from us and not to be satisfied with ready-made answers.
Indeed, it was this attachment to Christ that also compelled him to establish many relationships. Many of his researches, his words and writings raise doubt, because he often voiced criticisms or queried stands taken on various issues.
Caught between his wish to be faithful to the Gospel and to help all those entrusted to him, who came to seek him out, he suffered particularly from the tension that raised doubts in him. He would have liked a perfect Church and complained of parish work or the absence of it, or about certain bishops. Was he to continue to ‘teach’ or on the contrary, take another direction, in the apostolate, and preferably among the poorest of the poor, towards whom he felt drawn? In both areas, he had all the qualities required.

Prevented from attending Jean’s funeral at Tassy, here is what the French White Father Provincial wrote to all Jean’s friends: ‘I thank God for Jean’s ability to listen, for his straightforward approach and his even temperament, for his love of God, his passion for truth and justice. We cherish all his commentaries on his Bible Reading and the day-to-day events of his life, which he sent to his widespread ‘virtual parish’, of which we are also the beneficiaries.’

On several occasions, Jean had health problems. In 2004, he had to be hospitalised at Paris, when he was Bursar at the Rue Friant. He asked to resign as Bursar, but did not want to go anywhere but Tassy. He did not realise that history had not waited for him and that many things had changed since his departure, and above all that he no longer had any responsibility in the house.

He ended up convincing his Superiors and he was appointed a resident at Tassy. However, he could not resist interfering in the running of the house, which brought him up against a few problems in the final years of his presence in a house that was precisely in the process of full restructuring and reorganisation.
Jean, therefore, could have made others suffer, just as he suffered himself. He wrote in the final months of his life that he ‘was in a rather curious, even disturbing, situation’ - that the Church had to be dusted down; that he was not understood by his Superiors or by bishops…

All this must have been working on him and worrying him and was no doubt a contributory factor to the fatal heart attack he had on the 22nd March at the hospital at Cannes, where he had been taken in emergency.
The funeral took place in the chapel at Tassy, in the presence of his confreres and Gérard and Maurice, his two priest brothers, as well as many friends from Adrets, Lyons and Caen.

Jean had always been at the service of others, wherever they were, and his parishioners proved this. ‘For us, he was always a priest; open, listening to everyone, bearing testimony to humility and good nature and God’s love for everyone. We can testify that he was a profoundly good person and that he radiated the demanding spirit of the Gospel in action.’ His confreres always tried to help him to be content in the truth of our shared vocation, right up to the end.




Brother Maurice Leiggener

1942 - - 2009

Maurice was born on the 25th January 1942 at Martigny (Valais) Switzerland, where his father, originally from Ausserberg, settled. After his secondary schooling at St. Moritz, he began philosophy at Fribourg, but opted quite early on for the vocation of Brother, more adapted to his temperament. Those in charge of his Formation at Gap and Mours discovered in him a ‘very rounded nature, whose main feature was his awareness of others. He could also take initiatives.’

He was appointed to Tunisia in 1968. He firstly began to learn Arabic for a year then worked as a mechanic at the Thibar Domain workshops. He was to be chosen as the 1974 General Chapter Delegate and he took his Perpetual Oath at Rome. In 1976, Netherlands Technical Cooperation contracted him for three years at Tabarka.

From l986 - l992 he was in charge of missionary promotion and publications for the Swiss Province. During this time, he showed a liking for poetry. One day a friend told him, ‘Stop putting yourself down. You have a talent, so don’t just dump it.’ His style was not always easy to understand, but that did not bother him.

His poetic intuitions did not prevent him from keeping his feet on the ground. For all his time in Switzerland and later even, he applied himself in pursuing his education in various areas: Bible, computer and design. He also launched ‘Voyages-Partage’, a service of the missionary institutes proposing overseas visits by young people with a view to mission and development. He took part in the 1992 Chapter as the Swiss delegate.  

In 1993, he was appointed to Niger. He worked at Dogondoutchi, Birnin Konni and Zinder on the administration of diocesan building projects. He wanted people to be self-reliant. With this in mind, he became involved in the ‘Cart Pro­ject’, enabling women to have transport for people and goods in terrain impenetrable to motor vehicles in the rainy season. It was not customary for women to drive these carts, but they applied themselves. Maurice wondered, ‘What will this movement become in 10-15 years?’ ‘Will women have really wrung the neck of poverty? You will see. Trust women!’

In 2003, he returned to Switzerland for medical treatment and a sabbatical year from which he benefited greatly. Speaking about himself, he wrote to a confrere, ‘He almost stopped breathing. He had to learn to be served, to need others for this or that; say thanks for a smile. Return to the actions of life’s beginnings: wait till another takes you out into the sunshine, bringing a sensation of happiness.’ However, he was able to return to Niger in 2004 and 2005 for two limited journeys of six months.

A short time before his return for good, he would sometimes say, ‘I have to grieve leaving Africa.’
He then undertook to publish a story book entitled, ‘Stories to console God’, in collaboration with Véronique Isenmann in Editions de l’Atelier (Paris). The aim of this book is to ‘relate life, combining it with the Bible. The stories and palavers collected in this work are like so many flashes of light that tell us by word of mouth that the Bible is a word of creation and life.’

For those years, he became involved in the preparation of the Pilgrimage of the Saints of Africa, when African Christians from all over Switzerland meet at St. Moritz. According to the desire of the organisers, the 2010 pilgrimage will be in memory of Maurice, who ‘will continue to organise it in his way; he will be there for sure.’ He also spent time conducting various missionary groups in Valais and in Fribourg. Learning of his death, one of the members of these groups told us, ‘I will always remember his systematic way of working and how he relaxed the atmosphere.’

At the beginning of December 2008, he worked at gathering together the documentation for the Annual Letter to Friends. On the morning of the 30th, he was found lying on the floor of his room. He was immediately taken to the casualty ward of the canton hospital, where he was diagnosed with a brain tumour. They decided to operate the next day at the CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois) at Lausanne. The doctors gave him a year at most to live. Maurice was informed and after the shock of this news, he serenely accepted his new situation.

He was able to return to the hospital at Fribourg, then to the Africanum, alternating home treatment with chemotherapy sessions at the hospital. In the evening of the 5th July 2009, he was suffering from severe stomach problems and telephoned the emergency number. He was operated on immediately for a ruptured intestine. He also suffered a slight pulmonary embolism. From then on, Maurice would not leave hospital. He was overjoyed to receive the visit of his confreres and listened attentively to the prayers said at his bedside.

In the final days, fatigue began to take him over increasingly and contact became very difficult. He slipped away on the morning of the 10th August. The funeral took place in the presence of his brothers and sisters and his many friends.

Some weeks previously, Maurice had prepared the sequence of events for this celebration and the following text to accompany the announcement of his death:

I don’t know where God is. I was told he was everywhere. I haven’t seen him anywhere.
Through looking for God I met people looking for him too;
They could not tell me where God is hidden, but for me they showed much tenderness.
I wondered then: Could it not be in this tenderness that God lives?
Since then, like them, I try to give this tenderness to those I meet.

J-M Gabioud

 




Father Jan van Harmelen

1931 - - 2009

Jan was born on the 10th May 1931 at Bussum, Netherlands. Wishing to become a missionary, he followed our Formation at Sterksel, St.Charles, near Boxtel, then ´s Heerenberg, where he took his Missionary Oath on the 24th July 1956. In the final year of studies at Monteviot, Scotland, he was ordained on the 16th May 1957.

Jan had sound judgment, which could be a little hasty, and a vivid and inventive imagination. He was a lively child and became a man of action, practical minded, good with his hands and well-organised. Whatever he took on, he wanted to finish, and was then entirely focused on it. He was usually cheerful, ever ready to render a service. He was a good observer, open and outspoken in his dealings with others, with a sense of initiative and a shrewd business sense. He enjoyed music; as a student, he played the piano and the flute.

His first appointment was to be a teacher in our minor seminary at Santpoort, where he arrived in August 1957. In September 1959, he was able to leave for the Congo and the Diocese of Kasongo. Initially, he spent 6 months at Kabambare to ‘learn Swahili and the culture of the area’. In April 1960, he became a teacher in a college in Kasongo.
It was the turbulent period of the independence struggle. On the 19th March 1961, Jan wrote that the missionaries of Kasongo had to flee, that a large part of the diocese had been evacuated, and that the rest would follow. If possible at all, they wanted to remain in the area. ‘We should not give up too soon.’ On purpose, this letter had been signed by 5 confreres. What made the situation still more complicated was that the diocese was in the area where Tippu Tip wrought havoc from 1860 onwards. The effects of this could still be seen 100 years later, in touchy relations between Christians and Muslims.

In November 1961, Jan was able to return for some time to Kasongo; he felt that the parishioners had a little more courage than at the time they had to flee, and that the two Congolese diocesan priests ‘had done a marvellous job’ in those months. However, the situation remained volatile. In August 1962, Jan went to Holland for a good rest. His Regional Superior wrote on the 12th August 1962: ‘All these years, Jan has been an excellent WF, and he has always been quite courageous and quite generous’.

On the 2nd January 1963, Jan went to Kipaka parish. Due to the troubles of these previous years, the communities were upset, both socially and pastorally. The population was helped to become more courageous, by visits, study sessions, and by assisting them in experiencing the power of the Sacraments. In this context, Jan preached retreats for teachers. On the 8th July 1963, he wrote that until then the situation had been rather good, but that it was growing uncertain again, ‘We shall have to place a small suitcase under our beds again’.

Nevertheless, he was preparing a house for Congolese Sisters who intended to open a girls’ school there. Until then, there were only 50 girls going to school in the whole parish, compared to 1,200 boys.

On the 29th August 1963, he wrote about his activities, ‘I love this irregular toil and moil; I prefer it to the gentleman's life in a college. I am everything at once, from chicken farmer to car mechanic and right among the people’. In those days, he had arranged a regular radio call between their Kasongo and the much safer Bukavu residences.
In September 1963, Bishop Mala, the first Congolese bishop, was ordained for Kasongo. Jan praised him for the courageous role he played, initially as Vicar General and now as bishop. In fact, he received the distinction and title of ‘Simba wa Maniema’ = the lion of Maniema region!

In July 1964, Jan had to flee again. After two days, their number had increased to 20 priests, 13 Con­golese Brothers and 18 Congolese Sisters. After a week on the way, Jan finally reached neighbouring Rwanda. In February 1965, he was able to return to Congo and stayed for some months in Kabare. In Septem­ber that year, he was appointed to the minor seminary at Shabun­da. They found the buildings ransacked and in need of repair. Jan was handy in mending all sorts of machinery and in between his lessons, (Mathematics) he managed to get the various engines and machines going.

In the course of 1969, he was appointed Diocesan Treasurer, with an empty treasury due to the wars. After ten years, in June 1979, he handed over to a Congolese diocesan priest, and moved to Kampene parish. In May 1982, he was asked to assist the one who had succeeded him as Diocesan Treasurer in that difficult task.

In April 1984, he became the bursar of the Pastoral and Catechetical Centre at Kinkungwa. In May 1989, he went to Kirungu parish; in addition to pastoral work in the hospital and in a small neighbouring parish, Jan was the bursar of the community and manager of the garage. In October 1991, tensions were mounting again in the area. Almost all the shops had been ransacked; prices were going up; the schools had been closed. Many from the town had gone to relatives in remote villages, waiting for better days. Those who re­mained were pleased that the missionaries had stayed; it gave them a sort of feeling of security. For the sa­me reason, Bishop Mala was travelling all over the diocese, even into the village churches. On the 3rd February 1992, Jan wrote, ‘We ourselves also try to catch sight of a ray of hope’.

In the beginning of 1996, Jan returned to Holland for good and in April he became the Assistant Bursar in Heythuysen. In the appointment letter of the 16th May 2002, as substitute Superior of the community, the Provincial wrote, ‘It is a mark of confidence in you, and rightly so’. At that time, he was also appointed a member of the Provincial Council.
Jan was always ready to render a service, for technical matters, computers, moving house or room, caring for the sick and disabled, taking them to the doctor and visiting them in hospital, clearing cups and glasses, ordering drinks. He loved music; knew quite a lot about birds and plants, and enjoyed talking about that.

Jan suffered a massive seizure during the community Eucharist in the morning of the 8th July 2009, and could not be revived. The funeral was on Monday the 13th July. Jan Mol, our Delegate Superior, presided. Having lived and worked in the Congo for years, he knew the situation from within and gave a colourful account of the role Jan played in it. There were many relatives and a delegation from the Hornerheide Psychiatric Care Home, with a large wreath of flowers, as Jan regularly went there. At the end of the service, Jan’s brother, one of his nieces, and the Rector of Hornerheide said a few words.

‘What sort of servant, then, is faithful and wise enough for the master to place him over his household to give them their food at the proper time?’ Mt. 24:45