NOTICES BIOGRAPHIQUES

Père Jean-Claude Quennouëlle

1928 - - 2017

Jean-Claude est né le 2 juillet 1928 à Paris, dans une famille de neuf enfants. Deux de ses frères sont devenus prêtres eux aussi : François (Bénédictin, en France) et Alain (Prêtre des Missions Étrangères, au Japon où il a été responsable d’un Foyer de Charité). Les formateurs et les confrères de Jean-Claude souligneront souvent la parfaite éducation dont il a bénéficié dans sa famille.

Jean-Claude désirait devenir missionnaire, il a connu les Pères Blancs par la lecture d’un livre sur la vie du P. Lourdel. Mais ce qui lui a fait préférer les M.Afr à toute autre congrégation, ce fut la règle de trois et le règlement prévu alors pour soutenir la vie spirituelle.

Jean-Claude a suivi chez nous le parcours normal de tout PB français de cette époque : entrée à Kerlois en octobre 1945 pour la philosophie, noviciat à Maison Carrée, théologie à Carthage. Il est ordonné prêtre le 12 avril 1952 à Carthage. Au long de sa formation, les Pères responsables souligneront à l’envi son caractère doux et aimable, sa disponibilité pour rendre service, sa piété et son humilité, et le zèle qu’il met à accomplir le travail qui lui incombe ; le seul petit bémol concerne une certaine timidité. Ses formateurs voyaient juste, car ce sont bien les qualités qu’on lui a connues tout au long de sa vie.

Sans disposer d’une intelligence exceptionnelle, Jean-Claude paraît apte aux études, d’autant plus qu’on le sait consciencieux. D’autre part la province de France veut se pourvoir de professeurs pour le petit séminaire de Bonnelles. C’est ainsi que la première nomination de Jean-Claude sera à Strasbourg pour y obtenir une licence en lettres classiques. Celle-ci acquise, il est nommé à Bonnelles en juin 1956. Il s’y révèle un très bon professeur, psychologue, estimé par les élèves qui sont nombreux à le choisir comme conseiller spirituel. Tant à Strasbourg qu’à Bonnelles, Jean-Claude avait demandé à son provincial la permission de suivre une troupe scoute pour les camps, sorties, réunions. Cela lui faisait une détente bienvenue, et surtout une activité apostolique en dehors de la vie scolaire trop fermée.

Déjà en 1960, puis encore en 1962, Jean-Claude écrit au provincial de France pour demander son départ en Afrique. Il doute quelque peu de l’opportunité de conserver le petit séminaire qui ne donne guère de vocations, mais surtout il est sensible aux remarques peu charitables de confrères qui lui font remarquer qu’il ne connaît rien des missions : « on voit bien que vous n’avez jamais été en Afrique ». Lui-même se sent mal à l’aise pour parler des missions africaines alors qu’il n’y a jamais été, et il pense que plus les années passent plus il lui sera difficile de s’adapter en Afrique. Il lui faudra pourtant patienter encore trois ans. En 1965, il reçoit enfin sa nomination pour le diocèse de Bunia (RDC), et avant de partir il va faire une grande retraite à Villa Cavaletti ; il arrive à Bunia en janvier 1956.

Jean-Claude est nommé supérieur du petit séminaire diocésain de Fataki. Mais auparavant il est envoyé à Kilo pour y apprendre le swahili. Il n’y restera que deux mois. Toute sa vie, Jean-Claude a raconté que l’évêque de Bunia avait insisté trois fois auprès du régional pour qu’il gagne Fataki sans plus tarder. À la troisième fois, le régional vint à Kilo pour conseiller à Jean-Claude d’accepter, et comme Jean-Claude avait le plus grand respect pour l’évêque, il mit donc un terme à son apprentissage du swahili. Il regrettait de n’avoir pas eu le temps d’apprendre convenablement cette langue. Pourtant, il profitera des vacances scolaires pour pratiquer le swahili en donnant un coup de main dans des paroisses. Il aimera faire mémoire de ses confrères qui l’avaient aidé en l’accueillant chez eux. Il regrettait de ne pas bien connaître le swahili, qu’il pratiquait néanmoins assez bien. Il était tout à fait capable de prêcher retraites, récollections et homélies en cette langue.

Le 1er mars 1966, Jean-Claude est à Fataki. Il va y rester onze ans. Beaucoup d’anciens élèves ont conservé le souvenir du Père Jean-Claude, de sa vie de prière, de sa disponibilité pour les écouter et conseiller. Ceux qui ont bénéficié de son accompagnement spirituel lui en restent reconnaissants. Ses confrères aussi remarquent les qualités du père Jean-Claude, et c’est lui qu’ils choisissent comme délégué au Chapitre de 1974. Cette même année 1974, en Europe, Jean-Claude découvre l’œuvre des Foyers de Charité. Dès lors il ne cessera de penser à fonder un jour un Foyer dans le diocèse de Bunia.

En 1975, l’évêque de Bunia lui demande, en plus de la charge de supérieur du petit séminaire, de devenir l’aumônier des religieuses de la congrégation locale (les Sœurs Servantes de Jésus). Il doit prêcher retraites et récollections, et faire le tour des communautés en Ituri (diocèses de Bunia et Mahagi-Nioka). Cela lui vaudra beaucoup de kilomètres sur des routes impossibles, et quelques mésaventures automobiles. Les sœurs appréciaient beaucoup leur aumônier.

Jean-Claude désirait fonder un Foyer de Charité, mais auparavant le père Vasseur, supérieur général, lui demande d’accepter la responsabilité du premier séminaire de philosophie des PB en Afrique. Ce sera à Bambu dans le diocèse de Bunia en janvier 1979 (le séminaire déménagera plus tard à Bukavu). Dès que le séminaire est bien lancé, Jean-Claude revient à son projet de Foyer de Charité. Lui-même et Mgr Ukec, évêque de Bunia, ont déjà été à Châteauneuf et y ont participé à une retraite. L’évêque se trouve sur la même longueur d’ondes que Jean-Claude ; des confrères PB et des prêtres diocésains l’encouragent.

En novembre 1981, Jean-Claude est détaché pour la fondation du Foyer. Il réside à la paroisse cathédrale de Bunia pour étudier les possibilités, trouver un terrain, commencer plans des constructions, démarches administratives … Tant de soucis qu’il supporte – lui qui n’était pas vraiment fait pour les problèmes pratiques et le matériel – parce qu’il est porté par cet appel à créer une maison de retraite spirituelle. Le projet est officiellement adopté par le diocèse et la fondation décidée en 1982 (le Foyer a fêté son jubilé de 25 ans le 15 septembre 2007), mais tout reste à construire. Ce n’est qu’en mai 1985 que Jean-Claude part s’installer dans ce qui restera l’œuvre de sa vie : le Foyer de Charité de Muhito, à 12 km de Bunia. Une convention entre les M.Afr et l’œuvre des Foyers est signée le 5 février 1985.

Jean-Claude a toujours souligné que le Foyer de Muhito avait été créé en plein accord avec les PB. Fréquemment il citait les noms des confrères qui lui avaient apporté leur support, et tout spécialement les quatre Frères intervenus tour à tour dans les constructions et l’ameublement. Il allait jusqu’à dire que les PB sont les fondateurs de ce Foyer, mais c’est fort exagéré car si des M.Afr l’ont aidé, c’est bien lui et lui seul qui a porté cette fondation en y mettant toute son énergie et la profondeur de sa vie spirituelle. C’est au Foyer que depuis 1985 Jean-Claude a vécu sa vie missionnaire. Il voulait rester PB, participant autant que possible aux retraites, récollections, réunions et sessions, et veillant à garder le contact avec ses confrères. Il tenait aussi à ce que le Foyer soit bien inséré dans la pastorale du diocèse : les prêtres du Foyer sont en charge de chapelles des environs, et beaucoup de chrétiens de Muhito se réunissent au Foyer pour y prier.

Lors des débuts du Foyer, Jean-Claude y vivait avec Mgr Laurent Badinga, déjà âgé, prêtre du diocèse de Mahagi-Nioka. Soucieux de se trouver un successeur, Jean-Claude fondait ses espoirs sur l’abbé Josaphat Kpasini, du diocèse de Bunia, qui depuis 1991 s’intéressait au Foyer. En décembre 2003, il peut passer la responsabilité à l’abbé Josaphat, qui devient le « père » du Foyer. Il rentre alors en France pour plusieurs mois, afin de laisser son successeur prendre toute sa place. Rentré à Muhito et devenu le « grand père », Jean-Claude continue à assurer la prédication de retraites et récollections, il s’investit dans la formation des nouveaux membres, et reste toujours disponible pour l’apostolat dans les environs, surtout pour des célébrations eucharistiques et les sacrements des malades et de la réconciliation.

Jean-Claude a toujours été de frêle apparence. On le créditait d’une « faible santé », ce qui ne l’a tout de même pas empêché de vivre jusqu’à l’âge respectable de 88 ans. À partir de 1988, il sera obligé de revenir presque chaque année en France pour raisons de santé ou pour des rencontres au niveau des Foyers de Charité. Mais si le corps semblait faible, l’âme était forte et courageuse. Il a vécu à Muhito toutes les turbulences que le Congo et l’Ituri en particulier ont traversées. Comme tout le monde il a eu peur, mais sa confiance en la Providence et la protection de la sainte Vierge le soutenait. Lors des guerres et massacres de 2001 et 2003, le Foyer a servi de refuge à des centaines de réfugiés, et de cachette à des personnes particulièrement recherchées en raison de leur origine ethnique. Ceci n’était pas sans risques.

En 2016, suite à de fréquents rapatriements pour soins médicaux, les M.Afr proposent avec insistance à Jean-Claude d’admettre un retour définitif. Ce fut pour lui un vrai déchirement, qu’il finit pourtant par accepter bien que son désir eut été de mourir à Muhito. Il arrive à Paris le 19 juillet 2016. Le 5 janvier 2017 il se casse le col du fémur. Hospitalisé, il décède d’une embolie pulmonaire le 12 janvier. Il avait 65 ans de vie missionnaire, 50 ans au Congo dont 34 ans au Foyer de Muhito.

On pourrait croire que la vie un peu retirée dans un Foyer de Charité handicape le rayonnement apostolique. Loin de là ! Lors de la messe célébrée à Bunia, en même temps que les funérailles à Paris, la cathédrale était remplie de monde, religieuses, anciens élèves, bénéficiaires de l’hospitalité du Foyer, prêtres et bien sûr tous les M.Afr. Notre confrère était vraiment apprécié pour sa gentillesse et admiré pour sa spiritualité.

Un de ses anciens élèves de Fataki écrivait : « il n’a jamais été dans la confrontation, mais a toujours cherché à saisir la parcelle de vérité et de lumière en chaque être ». Dans son homélie à Paris, le père Emmanuel Ngona décrivait ainsi le père Quennouëlle : « un homme de prière et d’adoration de Dieu, un homme de paix et de réconciliation, un homme humble, il avait un attachement spécial à Marie, notre Mère et la Mère de l’Église ». Quant au Foyer de Muhito il n’hésite pas à écrire, à juste titre, « il nous quitte en odeur de sainteté ».

Gérard Malherbe

 



PROFILES

Father Jean-Claude Quennouëlle

1928 - - 2017

Jean Claude was born in Paris on the 2nd July 1928. There were nine children in the family. Two of his brothers became priests, François joined the Benedictines in France and Alain served in Japan as a member of the Missions Étrangères and much involved in a Foyer de Charité. Those in charge of his training and other confreres often underlined the perfect education that he received in his family.
Jean-Claude wanted to become a missionary.

He came to know the White Fathers by reading a book on the life of Fr. Simon Lourdel. However, what made him prefer the White Fathers to any other congregation was the rule of three and rules foreseen for supporting one’s spiritual life.

The future Fr. Qennouelle followed the usual route for all French White Fathers at the time: 1945, Philosophy in Kerlois, Spiritual Year in Maison Carrée near Algiers, followed by Theology at Thibar and Carthage. He took his Missionary Oath at Thibar on the 26th June 1951 and he was ordained priest on the 12th April 1952 at Carthage. All during his training, those in charge underlined his mild and congenial character, his readiness to render service, his piety, and his humility, and the zeal that he put into performing the work assigned to him. The only little blot was his shyness. His formators were right as these qualities remained evident all through his life.

Jean-Claude was not considered exceptionally intelligent but seemed clever enough for further studies especially as his conscientiousness was well known. At the same time, the French Province was anxious to find teachers for the Junior Seminary at Bonnelles. So, Jean-Claude’s went to Strasbourg to study for a Licence in Literature. Once he passed his exams, he was appointed to Bonnelles in June 1956. He proved to be a very good teacher and pedagogue, respected by the pupils many of whom chose him as their Spiritual Director. Just as he had done in Strasbourg, Jean-Claude asked the Provincial for permission to become involved in the Scout movement and he enjoyed going with them on camps, outings and meetings. It was a welcome chance to relax and it was an opportunity for some apostolic activity outside of the very closed academic life.

Already in 1960 and again in 1962, Jean-Claude had written to the Provincial asking for an appointment to Africa. He already felt that the days of the Junior Seminary was over as they were hardly producing any vocations. Moreover, he was already very sensitive to the less than charitable remarks of confreres who often rebuked him with phrases such as “it is obvious that you were never in Africa.” He also felt ill at ease when talking about the African missions when he had never been there. The fact was that as the years passed, he would find it more and more difficult to adapt. He had to wait patiently another three years.

In 1965, Fr.Qennouelle received his appointment for the Diocese of Bunia in the DRC. Before leaving, he did the Long Retreat at Villa Cavaletti, near Rome. He arrived in Bunia in January 1956. He was appointed as Superior of the Diocesan Seminary at Fataki. However, he went first to Kilo to learn Kiswahili. He only stayed two months. All his life, Jean-Claude told the story that the Bishop of Bunia had to ask the Regional three times that he go to Fataki immediately. After the third demand, the Regional came to Kilo and advised Jean-Claude to accept. And as Jean-Claude had the greatest respect for the Bishop, he cut short his language apprenticeship. He always regretted that he had not been given the time to feel at home in the language. However, he took advantage of the longer school holidays to practice his Kiswahili by helping out in the Parishes. He was always grateful to the confreres who helped and welcomed him in their mission posts. All the same, he had a good grasp of the language and he was able to preach homilies, recollections and even retreats in the language.

On the 1st March 1966, Jean-Claude arrived in Fataki. He would stay there for 11 years. Many former students have retained a happy memory of Fr. Jean-Claude, his prayer life, his availability to listen and advise them. Those who benefitted from his spiritual counselling always remained grateful. His confreres also recognised his qualities and he went as deputy to the Chapter in 1974. During his stay in Europe that year, Jean-Claude discovered the work of the Foyer de Charité. From then on, he never stopped thinking about founding such a Foyer in Bunia.

In 1975, the Bishop of Bunia asked him to become chaplain to the Sisters of a local congregation over and above his responsibilities as Superior of the Junior Seminary. He had to preach retreats and recollections and visit all the communities in Ituri comprising the Dioceses of Bunia and Mahagi-Nioka. This meant a lot of time on nearly impassable roads and not a few misadventures with cars. The sisters appreciated their chaplain very much.

Jean-Claude still had the desire to found a Foyer de Charité but Fr. Jean-Marie Vasseur, then Superior General, asked him to take on the responsibility for the first philosophy seminary of the White Fathers in Africa. It started in Bambu in Bunia Diocese in January 1979 (The seminary later moved to Bukavu). As soon as the seminary was well under way, Jean-Claude’s thoughts returned to his pet project. He and Bishop Gabriel Ukec had already gone to Châteauneuf and taken part in a Foyer de Charité retreat there. They found out that they in agreement about founding a Foyer in Bunia. Other WF confreres as well as the diocesan priests encouraged him.

In November 1981, Fr. Qennouelle was seconded to the project for founding a Foyer de Charité. He lived at the Cathedral Parish. It was his responsibility to look at the possibilities, find the land, plan the construction and deal with all the administrative aspects. It was an awful lot of worry for somebody who was not adept at dealing with practical and material problems. However, he was enthused by this call to found a spiritual retreat centre. The Diocese officially adopted the project and its foundation was decided upon in 1982. (It celebrated its 25th Anniversary on the 15th September 2007.) However, a lot remained to be done. It was only in May 1985, that Jean-Claude was able to go and live at the Foyer de Charité at Muhito about 12 kms. from Bunia. It was to be his life’s work. An agreement had been signed between the Missionaries of Africa and the Foyer on the 5th February 1985.

Jean-Claude always insisted that the Foyer of Muhito had been created with the full approval of the White Fathers. He frequently cited the names of the confreres who had supported him and especially the four brothers who, in turn, had helped build and furnish the foyer. He even claimed the White Fathers had founded the Foyer. However, this is an exaggeration because even if the White Fathers had helped, it was his energy and deep spiritual life alone that had brought the project to fruition. Jean-Claude lived the remaining years of his missionary life from 1985 at the Foyer. He wanted to remain a White Father and attended, as much as he could, the retreats, recollections, meetings and sessions and making sure he kept in contact with the confreres. He was also keen that the Foyer be well integrated into the pastoral work of the Diocese. The priests of the Foyer were responsible for many chapels in the neighbourhood and many Christians from Muhito came to the Foyer to pray.

In the beginning, Jean- Claude lived with Monsignor Laurent Badinga, already quite old, a priest of Mahagi-Nioka Diocese. He wanted to find a successor and he put all his hope in Fr. Josphat Kpasini from Bunia Diocese who had been interested in the Foyer since 1991. He was able to hand over responsibility for the Foyer to Fr. Josaphat who became the “Father” of the Foyer in December 2003. He returned to France for a number of months in order to let his successor settle in. When he returned to Muhito, he became the “Grandfather “of the Foyer. However, he continued to preach retreats and recollections, and he spent a good deal of time training new members and he was always available for pastoral work in the surrounding areas especially to celebrate the Eucharist, the Sacraments of Reconciliation and of the Sick.

Jean-Claude had always had a frail appearance. His health was not great but this did not prevent him from living to the ripe old age of 88 years. From 1988 onwards, he had to return practically every year to France for medical treatment or for meetings of the Foyers de Charité. Even if his body was weak, the spirit remained strong and courageous. He remained at Muhito despite the many upheavals that the Congo and, in particular, Ituri had experienced. Like everybody else, he was afraid. He put his trust in Providence and the protection of the Blessed Virgin. At the time of the massacres of 2001 and 2003, the Foyer became a place of refuge for hundreds of refugees and it hid many people who were in danger because of their ethnic origins. It was not without risk.

In 2016, after many urgent repatriations for health reasons, the Missionaries of Africa insisted that Jean-Claude return definitively to France. It was a real wrench for him. His big wish was to die at Murhito. However, he accepted the inevitable. He arrived in Paris on the 19th July 2016. On the 5th January 2017, he broke his hip. Brought to hospital, he died of a pulmonary embolism on the 12th January 2017. He had 65 years of missionary life, 50 years in the Congo including 34 years at the Foyer de Charité in Muhito.

One could be led to believe that his semi-retired life in the Foyer de Charité would handicap his apostolic influence. Far from that! When Mass was celebrated at Bunia at the same time as the Funeral Mass in Paris, the Cathedral was full to the rafters with religious, former students, beneficiaries of the hospitality of the Foyer, priests and of course, M. Afr. colleagues. Our confrere’s gentleness and admirable spirituality was very much appreciated.

One of the former pupils of Fataki wrote, “He was not into confrontation but he always looked for the little parcel of truth and light in everybody.” In his homily at the Mass in Paris, Fr. Emmanuel Ngona described Fr. Qennouelle as “a man of prayer and adorations of God. A man of peace and reconciliation, a humble man. He had a special devotion to Mary, our Mother and Mother of the Church.” The Foyer of Muhito added with good reason, “he left us in an odour of sanctity.”
Gérard Malherbe