NOTICES BIOGRAPHIQUES
Père Jean-Claude
Quennouëlle
Jean-Claude est
né le 2 juillet 1928 à Paris, dans une famille de neuf enfants.
Deux de ses frères sont devenus prêtres eux aussi : François
(Bénédictin, en France) et Alain (Prêtre des Missions
Étrangères, au Japon où il a été responsable
dun Foyer de Charité). Les formateurs et les confrères
de Jean-Claude souligneront souvent la parfaite éducation dont il a
bénéficié dans sa famille.
Jean-Claude désirait devenir missionnaire, il a connu
les Pères Blancs par la lecture dun livre sur la vie du P. Lourdel.
Mais ce qui lui a fait préférer les M.Afr à toute autre
congrégation, ce fut la règle de trois et le règlement
prévu alors pour soutenir la vie spirituelle.
Jean-Claude a suivi chez nous le parcours normal de tout PB
français de cette époque : entrée à Kerlois
en octobre 1945 pour la philosophie, noviciat à Maison Carrée,
théologie à Carthage. Il est ordonné prêtre le
12 avril 1952 à Carthage. Au long de sa formation, les Pères
responsables souligneront à lenvi son caractère doux et
aimable, sa disponibilité pour rendre service, sa piété
et son humilité, et le zèle quil met à accomplir
le travail qui lui incombe ; le seul petit bémol concerne une
certaine timidité. Ses formateurs voyaient juste, car ce sont bien
les qualités quon lui a connues tout au long de sa vie.
Sans disposer dune intelligence exceptionnelle, Jean-Claude
paraît apte aux études, dautant plus quon le sait
consciencieux. Dautre part la province de France veut se pourvoir de
professeurs pour le petit séminaire de Bonnelles. Cest ainsi
que la première nomination de Jean-Claude sera à Strasbourg
pour y obtenir une licence en lettres classiques. Celle-ci acquise, il est
nommé à Bonnelles en juin 1956. Il sy révèle
un très bon professeur, psychologue, estimé par les élèves
qui sont nombreux à le choisir comme conseiller spirituel. Tant à
Strasbourg quà Bonnelles, Jean-Claude avait demandé à
son provincial la permission de suivre une troupe scoute pour les camps,
sorties, réunions. Cela lui faisait une détente bienvenue, et
surtout une activité apostolique en dehors de la vie scolaire trop
fermée.
Déjà en 1960, puis encore en 1962, Jean-Claude
écrit au provincial de France pour demander son départ en Afrique.
Il doute quelque peu de lopportunité de conserver le petit séminaire
qui ne donne guère de vocations, mais surtout il est sensible aux remarques
peu charitables de confrères qui lui font remarquer quil ne connaît
rien des missions : « on voit bien que vous navez jamais
été en Afrique ». Lui-même se sent mal à
laise pour parler des missions africaines alors quil ny
a jamais été, et il pense que plus les années passent
plus il lui sera difficile de sadapter en Afrique. Il lui faudra pourtant
patienter encore trois ans. En 1965, il reçoit enfin sa nomination
pour le diocèse de Bunia (RDC), et avant de partir il va faire une
grande retraite à Villa Cavaletti ; il arrive à Bunia en janvier
1956.
Jean-Claude est nommé supérieur du petit séminaire
diocésain de Fataki. Mais auparavant il est envoyé à
Kilo pour y apprendre le swahili. Il ny restera que deux mois. Toute
sa vie, Jean-Claude a raconté que lévêque de Bunia
avait insisté trois fois auprès du régional pour quil
gagne Fataki sans plus tarder. À la troisième fois, le régional
vint à Kilo pour conseiller à Jean-Claude daccepter, et
comme Jean-Claude avait le plus grand respect pour lévêque,
il mit donc un terme à son apprentissage du swahili. Il regrettait
de navoir pas eu le temps dapprendre convenablement cette langue.
Pourtant, il profitera des vacances scolaires pour pratiquer le swahili en
donnant un coup de main dans des paroisses. Il aimera faire mémoire
de ses confrères qui lavaient aidé en laccueillant
chez eux. Il regrettait de ne pas bien connaître le swahili, quil
pratiquait néanmoins assez bien. Il était tout à fait
capable de prêcher retraites, récollections et homélies
en cette langue.
Le 1er mars 1966, Jean-Claude est à Fataki. Il va y rester
onze ans. Beaucoup danciens élèves ont conservé
le souvenir du Père Jean-Claude, de sa vie de prière, de sa
disponibilité pour les écouter et conseiller. Ceux qui ont bénéficié
de son accompagnement spirituel lui en restent reconnaissants. Ses confrères
aussi remarquent les qualités du père Jean-Claude, et cest
lui quils choisissent comme délégué au Chapitre
de 1974. Cette même année 1974, en Europe, Jean-Claude découvre
luvre des Foyers de Charité. Dès lors il ne cessera
de penser à fonder un jour un Foyer dans le diocèse de Bunia.
En 1975, lévêque de Bunia lui demande, en
plus de la charge de supérieur du petit séminaire, de devenir
laumônier des religieuses de la congrégation locale (les
Surs Servantes de Jésus). Il doit prêcher retraites et
récollections, et faire le tour des communautés en Ituri (diocèses
de Bunia et Mahagi-Nioka). Cela lui vaudra beaucoup de kilomètres sur
des routes impossibles, et quelques mésaventures automobiles. Les surs
appréciaient beaucoup leur aumônier.
Jean-Claude désirait fonder un Foyer de Charité,
mais auparavant le père Vasseur, supérieur général,
lui demande daccepter la responsabilité du premier séminaire
de philosophie des PB en Afrique. Ce sera à Bambu dans le diocèse
de Bunia en janvier 1979 (le séminaire déménagera plus
tard à Bukavu). Dès que le séminaire est bien lancé,
Jean-Claude revient à son projet de Foyer de Charité. Lui-même
et Mgr Ukec, évêque de Bunia, ont déjà été
à Châteauneuf et y ont participé à une retraite.
Lévêque se trouve sur la même longueur dondes
que Jean-Claude ; des confrères PB et des prêtres diocésains
lencouragent.
En novembre 1981, Jean-Claude est détaché pour
la fondation du Foyer. Il réside à la paroisse cathédrale
de Bunia pour étudier les possibilités, trouver un terrain,
commencer plans des constructions, démarches administratives
Tant de soucis quil supporte lui qui nétait pas
vraiment fait pour les problèmes pratiques et le matériel
parce quil est porté par cet appel à créer une
maison de retraite spirituelle. Le projet est officiellement adopté
par le diocèse et la fondation décidée en 1982 (le Foyer
a fêté son jubilé de 25 ans le 15 septembre 2007), mais
tout reste à construire. Ce nest quen mai 1985 que Jean-Claude
part sinstaller dans ce qui restera luvre de sa vie :
le Foyer de Charité de Muhito, à 12 km de Bunia. Une convention
entre les M.Afr et luvre des Foyers est signée le 5 février
1985.
Jean-Claude a toujours souligné que le Foyer de Muhito
avait été créé en plein accord avec les PB. Fréquemment
il citait les noms des confrères qui lui avaient apporté leur
support, et tout spécialement les quatre Frères intervenus tour
à tour dans les constructions et lameublement. Il allait jusquà
dire que les PB sont les fondateurs de ce Foyer, mais cest fort exagéré
car si des M.Afr lont aidé, cest bien lui et lui seul qui
a porté cette fondation en y mettant toute son énergie et la
profondeur de sa vie spirituelle. Cest au Foyer que depuis 1985 Jean-Claude
a vécu sa vie missionnaire. Il voulait rester PB, participant autant
que possible aux retraites, récollections, réunions et sessions,
et veillant à garder le contact avec ses confrères. Il tenait
aussi à ce que le Foyer soit bien inséré dans la pastorale
du diocèse : les prêtres du Foyer sont en charge de chapelles
des environs, et beaucoup de chrétiens de Muhito se réunissent
au Foyer pour y prier.
Lors des débuts du Foyer, Jean-Claude y vivait avec Mgr
Laurent Badinga, déjà âgé, prêtre du diocèse
de Mahagi-Nioka. Soucieux de se trouver un successeur, Jean-Claude fondait
ses espoirs sur labbé Josaphat Kpasini, du diocèse de
Bunia, qui depuis 1991 sintéressait au Foyer. En décembre
2003, il peut passer la responsabilité à labbé
Josaphat, qui devient le « père » du Foyer. Il
rentre alors en France pour plusieurs mois, afin de laisser son successeur
prendre toute sa place. Rentré à Muhito et devenu le « grand
père », Jean-Claude continue à assurer la prédication
de retraites et récollections, il sinvestit dans la formation
des nouveaux membres, et reste toujours disponible pour lapostolat dans
les environs, surtout pour des célébrations eucharistiques et
les sacrements des malades et de la réconciliation.
Jean-Claude a toujours été de frêle apparence.
On le créditait dune « faible santé »,
ce qui ne la tout de même pas empêché de vivre jusquà
lâge respectable de 88 ans. À partir de 1988, il sera obligé
de revenir presque chaque année en France pour raisons de santé
ou pour des rencontres au niveau des Foyers de Charité. Mais si le
corps semblait faible, lâme était forte et courageuse.
Il a vécu à Muhito toutes les turbulences que le Congo et lIturi
en particulier ont traversées. Comme tout le monde il a eu peur, mais
sa confiance en la Providence et la protection de la sainte Vierge le soutenait.
Lors des guerres et massacres de 2001 et 2003, le Foyer a servi de refuge
à des centaines de réfugiés, et de cachette à
des personnes particulièrement recherchées en raison de leur
origine ethnique. Ceci nétait pas sans risques.
En 2016, suite à de fréquents rapatriements pour
soins médicaux, les M.Afr proposent avec insistance à Jean-Claude
dadmettre un retour définitif. Ce fut pour lui un vrai déchirement,
quil finit pourtant par accepter bien que son désir eut été
de mourir à Muhito. Il arrive à Paris le 19 juillet 2016. Le
5 janvier 2017 il se casse le col du fémur. Hospitalisé, il
décède dune embolie pulmonaire le 12 janvier. Il avait
65 ans de vie missionnaire, 50 ans au Congo dont 34 ans au Foyer de Muhito.
On pourrait croire que la vie un peu retirée dans un
Foyer de Charité handicape le rayonnement apostolique. Loin de là !
Lors de la messe célébrée à Bunia, en même
temps que les funérailles à Paris, la cathédrale
était remplie de monde, religieuses, anciens élèves,
bénéficiaires de lhospitalité du Foyer, prêtres
et bien sûr tous les M.Afr. Notre confrère était vraiment
apprécié pour sa gentillesse et admiré pour sa spiritualité.
Un de ses anciens élèves de Fataki écrivait :
« il na jamais été dans la confrontation, mais
a toujours cherché à saisir la parcelle de vérité
et de lumière en chaque être ». Dans son homélie
à Paris, le père Emmanuel Ngona décrivait ainsi le père
Quennouëlle : « un homme de prière et dadoration
de Dieu, un homme de paix et de réconciliation, un homme humble, il
avait un attachement spécial à Marie, notre Mère et la
Mère de lÉglise ». Quant au Foyer de Muhito
il nhésite pas à écrire, à juste titre,
« il nous quitte en odeur de sainteté ».
Gérard Malherbe
PROFILES
Father Jean-Claude
Quennouëlle
Jean Claude was
born in Paris on the 2nd July 1928. There were nine children in the family.
Two of his brothers became priests, François joined the Benedictines
in France and Alain served in Japan as a member of the Missions Étrangères
and much involved in a Foyer de Charité. Those in charge of his training
and other confreres often underlined the perfect education that he received
in his family.
Jean-Claude wanted to become a missionary.
He came to know the White Fathers by reading a book on the
life of Fr. Simon Lourdel. However, what made him prefer the White Fathers
to any other congregation was the rule of three and rules foreseen for supporting
ones spiritual life.
The future Fr. Qennouelle followed the usual route for all
French White Fathers at the time: 1945, Philosophy in Kerlois, Spiritual
Year in Maison Carrée near Algiers, followed by Theology at Thibar
and Carthage. He took his Missionary Oath at Thibar on the 26th June 1951
and he was ordained priest on the 12th April 1952 at Carthage. All during
his training, those in charge underlined his mild and congenial character,
his readiness to render service, his piety, and his humility, and the zeal
that he put into performing the work assigned to him. The only little blot
was his shyness. His formators were right as these qualities remained evident
all through his life.
Jean-Claude was not considered exceptionally intelligent but
seemed clever enough for further studies especially as his conscientiousness
was well known. At the same time, the French Province was anxious to find
teachers for the Junior Seminary at Bonnelles. So, Jean-Claudes went
to Strasbourg to study for a Licence in Literature. Once he passed his exams,
he was appointed to Bonnelles in June 1956. He proved to be a very good
teacher and pedagogue, respected by the pupils many of whom chose him as
their Spiritual Director. Just as he had done in Strasbourg, Jean-Claude
asked the Provincial for permission to become involved in the Scout movement
and he enjoyed going with them on camps, outings and meetings. It was a
welcome chance to relax and it was an opportunity for some apostolic activity
outside of the very closed academic life.
Already in 1960 and again in 1962, Jean-Claude had written
to the Provincial asking for an appointment to Africa. He already felt that
the days of the Junior Seminary was over as they were hardly producing any
vocations. Moreover, he was already very sensitive to the less than charitable
remarks of confreres who often rebuked him with phrases such as it
is obvious that you were never in Africa. He also felt ill at ease
when talking about the African missions when he had never been there. The
fact was that as the years passed, he would find it more and more difficult
to adapt. He had to wait patiently another three years.
In 1965, Fr.Qennouelle received his appointment for the Diocese
of Bunia in the DRC. Before leaving, he did the Long Retreat at Villa Cavaletti,
near Rome. He arrived in Bunia in January 1956. He was appointed as Superior
of the Diocesan Seminary at Fataki. However, he went first to Kilo to learn
Kiswahili. He only stayed two months. All his life, Jean-Claude told the
story that the Bishop of Bunia had to ask the Regional three times that
he go to Fataki immediately. After the third demand, the Regional came to
Kilo and advised Jean-Claude to accept. And as Jean-Claude had the greatest
respect for the Bishop, he cut short his language apprenticeship. He always
regretted that he had not been given the time to feel at home in the language.
However, he took advantage of the longer school holidays to practice his
Kiswahili by helping out in the Parishes. He was always grateful to the
confreres who helped and welcomed him in their mission posts. All the same,
he had a good grasp of the language and he was able to preach homilies,
recollections and even retreats in the language.
On the 1st March 1966, Jean-Claude arrived in Fataki. He would
stay there for 11 years. Many former students have retained a happy memory
of Fr. Jean-Claude, his prayer life, his availability to listen and advise
them. Those who benefitted from his spiritual counselling always remained
grateful. His confreres also recognised his qualities and he went as deputy
to the Chapter in 1974. During his stay in Europe that year, Jean-Claude
discovered the work of the Foyer de Charité. From then on, he never
stopped thinking about founding such a Foyer in Bunia.
In 1975, the Bishop of Bunia asked him to become chaplain
to the Sisters of a local congregation over and above his responsibilities
as Superior of the Junior Seminary. He had to preach retreats and recollections
and visit all the communities in Ituri comprising the Dioceses of Bunia
and Mahagi-Nioka. This meant a lot of time on nearly impassable roads and
not a few misadventures with cars. The sisters appreciated their chaplain
very much.
Jean-Claude still had the desire to found a Foyer de Charité
but Fr. Jean-Marie Vasseur, then Superior General, asked him to take on
the responsibility for the first philosophy seminary of the White Fathers
in Africa. It started in Bambu in Bunia Diocese in January 1979 (The seminary
later moved to Bukavu). As soon as the seminary was well under way, Jean-Claudes
thoughts returned to his pet project. He and Bishop Gabriel Ukec had already
gone to Châteauneuf and taken part in a Foyer de Charité retreat
there. They found out that they in agreement about founding a Foyer in Bunia.
Other WF confreres as well as the diocesan priests encouraged him.
In November 1981, Fr. Qennouelle was seconded to the project
for founding a Foyer de Charité. He lived at the Cathedral Parish.
It was his responsibility to look at the possibilities, find the land, plan
the construction and deal with all the administrative aspects. It was an
awful lot of worry for somebody who was not adept at dealing with practical
and material problems. However, he was enthused by this call to found a
spiritual retreat centre. The Diocese officially adopted the project and
its foundation was decided upon in 1982. (It celebrated its 25th Anniversary
on the 15th September 2007.) However, a lot remained to be done. It was
only in May 1985, that Jean-Claude was able to go and live at the Foyer
de Charité at Muhito about 12 kms. from Bunia. It was to be his lifes
work. An agreement had been signed between the Missionaries of Africa and
the Foyer on the 5th February 1985.
Jean-Claude always insisted that the Foyer of Muhito had been
created with the full approval of the White Fathers. He frequently cited
the names of the confreres who had supported him and especially the four
brothers who, in turn, had helped build and furnish the foyer. He even claimed
the White Fathers had founded the Foyer. However, this is an exaggeration
because even if the White Fathers had helped, it was his energy and deep
spiritual life alone that had brought the project to fruition. Jean-Claude
lived the remaining years of his missionary life from 1985 at the Foyer.
He wanted to remain a White Father and attended, as much as he could, the
retreats, recollections, meetings and sessions and making sure he kept in
contact with the confreres. He was also keen that the Foyer be well integrated
into the pastoral work of the Diocese. The priests of the Foyer were responsible
for many chapels in the neighbourhood and many Christians from Muhito came
to the Foyer to pray.
In the beginning, Jean- Claude lived with Monsignor Laurent
Badinga, already quite old, a priest of Mahagi-Nioka Diocese. He wanted
to find a successor and he put all his hope in Fr. Josphat Kpasini from
Bunia Diocese who had been interested in the Foyer since 1991. He was able
to hand over responsibility for the Foyer to Fr. Josaphat who became the
Father of the Foyer in December 2003. He returned to France
for a number of months in order to let his successor settle in. When he
returned to Muhito, he became the Grandfather of the Foyer.
However, he continued to preach retreats and recollections, and he spent
a good deal of time training new members and he was always available for
pastoral work in the surrounding areas especially to celebrate the Eucharist,
the Sacraments of Reconciliation and of the Sick.
Jean-Claude had always had a frail appearance. His health
was not great but this did not prevent him from living to the ripe old age
of 88 years. From 1988 onwards, he had to return practically every year
to France for medical treatment or for meetings of the Foyers de Charité.
Even if his body was weak, the spirit remained strong and courageous. He
remained at Muhito despite the many upheavals that the Congo and, in particular,
Ituri had experienced. Like everybody else, he was afraid. He put his trust
in Providence and the protection of the Blessed Virgin. At the time of the
massacres of 2001 and 2003, the Foyer became a place of refuge for hundreds
of refugees and it hid many people who were in danger because of their ethnic
origins. It was not without risk.
In 2016, after many urgent repatriations for health reasons,
the Missionaries of Africa insisted that Jean-Claude return definitively
to France. It was a real wrench for him. His big wish was to die at Murhito.
However, he accepted the inevitable. He arrived in Paris on the 19th July
2016. On the 5th January 2017, he broke his hip. Brought to hospital, he
died of a pulmonary embolism on the 12th January 2017. He had 65 years of
missionary life, 50 years in the Congo including 34 years at the Foyer de
Charité in Muhito.
One could be led to believe that his semi-retired life in
the Foyer de Charité would handicap his apostolic influence. Far
from that! When Mass was celebrated at Bunia at the same time as the Funeral
Mass in Paris, the Cathedral was full to the rafters with religious, former
students, beneficiaries of the hospitality of the Foyer, priests and of
course, M. Afr. colleagues. Our confreres gentleness and admirable
spirituality was very much appreciated.
One of the former pupils of Fataki wrote, He was not
into confrontation but he always looked for the little parcel of truth and
light in everybody. In his homily at the Mass in Paris, Fr. Emmanuel
Ngona described Fr. Qennouelle as a man of prayer and adorations of
God. A man of peace and reconciliation, a humble man. He had a special devotion
to Mary, our Mother and Mother of the Church. The Foyer of Muhito
added with good reason, he left us in an odour of sanctity.
Gérard Malherbe