Notre-Dame d'Afrique

RESTAURATION
DE NOTRE DAME D'AFRIQUE

fiche n° 2 - Le projet de restauration : présentation d'ensemble

La basilique Notre Dame d'Afrique est un édifice de grande qualité architecturale, tout à fait caractéristique et symbolique d'Alger comme de toute l'Algérie. Cet édifice est menacé : dégradation d'un bâtiment construit il y a près de 150 ans et conséquence du séisme de 2003. La restauration devient nécessaire et urgente. Le projet a été lancé à l'initiative de Mgr Teissier, archevêque d'Alger et président de l'Association Diocésaine d'Algérie qui a la charge de la basilique.

Au-delà de la dégradation de l'édifice et des menaces qui pèsent sur sa pérennité, comme des risques que l'état du bâtiment fait peser sur les visiteurs intérieurs et extérieurs de la basilique, la raison fondamentale du projet tient à la valeur symbolique et interculturelle de l'édifice.

Le maître d'ouvrage de l'opération est l'Association Diocésaine d'Algérie.. Celle-ci, en accord avec les partenaires publics du projet, délègue la maîtrise d'ouvrage des travaux à la Wilaya d'Alger. Le maître d'œuvre est Monsieur Xavier DAVID, architecte à Marseille et déjà maître d'œuvre de la restauration de la basilique Notre Dame de la Garde à Marseille.

Les études d'avant-projet ont été conduites dès 2004 et 2005 ; les études de projet, réalisées en 2006, ont permis à la wilaya de lancer un appel d'offres international, destiné à choisir l'entreprise la mieux adaptée au chantier et à ses spécificités. L'entreprise retenue pour la première tranche de travaux (le porche et la nef), est l'entreprise A. GIRARD, d'Avignon (France). L'ouverture du chantier est fixée au printemps 2007. La durée des travaux est de trois années ; celle de la première tranche est d'une année.

Le coût du programme est de 5 270 000 € HT. La wilaya d'Alger s'associe à la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, au Département des Bouches du Rhône et à la Ville de Marseille, dans un accord de " coopération décentralisée " pour financer le projet. L'aide de l'Etat français et celle de l'Union Européenne s'ajoutent à ces concours publics. Des donateurs privés ou institutionnels apportent un financement de mécénat, sans lequel le projet ne pourrait aboutir. C'est donc un vaste projet de coopération qui se met en place.

Des soutiens publics de première importance se sont manifestés tout au long de l'élaboration du projet. L'appui sans faille des autorités algériennes se concrétise de diverses manières : la maîtrise d'ouvrage est assumée par la wilaya d'Alger ; l'Etat contribue financièrement au projet et il a invité des sociétés nationales à le soutenir ; enfin le Gouvernement algérien a sollicité, avec succès, l'Union Européenne pour obtenir l'adhésion de celle-ci au projet.

De son côté, le Président de la République Française avait fait connaître à Mgr Teissier, dans un courrier daté du 20 septembre 2005, sa volonté de soutenir, par un cofinancement avec les collectivités françaises, une initiative concourant au rapprochement entre la France et l'Algérie. L'engagement des trois collectivités françaises dans le projet a scellé les interventions solidaires des partenaires publics français.

fiche 2bis - que représente la restauration de Notre Dame d'Afrique ?

La restauration de Notre Dame d'Afrique n'est pas un projet cultuel. C'est un projet aux multiples dimensions.

Un projet exemplaire de coopération :.

La coopération mise en œuvre pour restaurer cet édifice du patrimoine algérien est exemplaire et dépasse le cadre strict de la coopération financière, puisque les autorités algériennes soutiennent totalement l'opération au point que la Wilaya d'Alger se voit confier la maîtrise d'ouvrage des travaux. Il s'agit donc d'un " partenariat d'exception ", conduit dans une confiance réciproque.
Profiter de ces travaux pour transmettre, à travers un " chantier-école ", des connaissances techniques qui seront utilisables pour la restauration d'autres monuments historiques, est un autre signe fort de coopération.


Un projet interculturel :

Le monde de l'Islam et le monde occidental se sont, dans l' histoire, opposés, le plus souvent par ignorance des richesses des uns et des autres ; même si cet affrontement peut encore subsister, on restaure aujourd'hui un bâtiment qui n'est pas le symbole du passé, mais un édifice qui a vocation à être un lieu de rencontre entre deux cultures, appelées à mieux se connaître,, pour construire un avenir partagé .


Une dimension patrimoniale

Notre Dame d'Afrique est un joyau architectural bâti sur un site d'exception ; son style éclectique s'inspire de références romanes, byzantines et mozarabes. C'est à l'évidence un élément significatif du patrimoine historique national, dont l'intérêt permet de dire qu'on atteint ici au patrimoine de l'humanité.


Une dimension sociale

Le chantier mettra en œuvre des techniques modernes mais aussi des savoir-faire transmis, depuis le moyen-âge , et maîtrisés par des " compagnons " ;un des aspects essentiels du projet consiste ainsi à transmettre ces connaissances à des professionnels algériens à travers une formation en alternance, mixant connaissances théoriques et pratiques professionnelles.


Une dimension économique et touristique

Une opération de cette ampleur a des retombées économiques locales non négligeables.. Toutes les ressources nécessaires au projet et disponibles en Algérie seront mobilisées sur place. A terme, la capitale pourra offrir aux touristes un édifice à visiter, à la mesure de ses ambitions.



fiche n° 2 ter - La portée et l'intérêt général du projet

Carrefour entre deux continents, la Méditerranée est un trait d'union entre pays riverains de la rive Nord et pays riverains du Maghreb ; elle constitue une passerelle pour les échanges entre le Nord et le Sud, notamment pour les échanges économiques et commerciaux, et également, de tous temps, pour les échanges culturels entre civilisations

La basilique Notre Dame d'Afrique se trouve ainsi au cœur d'un patrimoine méditerranéen commun. Sa restauration est avant tout un grand projet de sauvetage d'un patrimoine culturel de qualité, et de promotion du dialogue interculturel ; elle va constituer un exemple pour la coopération entre le Nord et le Sud, de part et d'autre de la Méditerranée

La restauration de Notre Dame d'Afrique, certes nécessitée par l'état de l'édifice, participe de cette vision ambitieuse: renforcer les liens entre deux mondes méditerranéens, chacun attaché à sa culture en reconnaissant l'intérêt de partager celle de l'autre, dans l'interdépendance de deux identités. La sauvegarde de ce patrimoine historique, culturel, architectural - sans laquelle la pérennité du bâtiment serait rapidement compromise - n'a pas d'autre signification


* * *

fiche n° 3 - Les objectifs techniques de la restauration

Depuis quelques années, mais d'une façon encore plus pressante depuis le séisme du 21 mai 2003, la sécurité du public qui circule au pied des façades de l'édifice et celle des visiteurs qui pénètrent dans la basilique, n'est plus assurée. Des désordres structurels importants affectent les superstructures. La voûte sommitale du campanile est dans un état de dislocation avancée, qui ne permet aucune prévision quant à sa stabilité. Par ailleurs, la dégradation visuelle de l'édifice résulte d'altérations superficielles avancées qu'il importe de traiter pour conserver la pérennité de l'édifice.

La restauration de la basilique s'avère ainsi nécessaire et urgente, pour mettre le public en sécurité, pour assurer la pérennité de la construction et pour préserver l'intégrité esthétique de l'édifice.


1 - LA MISE EN SECURITE DU PUBLIC

La population très nombreuse qui fréquente tout au long de la journée l'esplanade entourant l'édifice, ainsi que les visiteurs qui franchissent le porche de la basilique, sont aujourd'hui menacés par le décrochement éventuel d'un éclat de pierre détaché des parties hautes de l'édifice ou par l'effondrement, impossible à maîtriser en l'état, d'un des clochetons en pierre qui surplombent l'entrée.

La mise en sécurité de l'édifice est le premier objectif des travaux.


2 - LA PERENNITE DE LA CONSTRUCTION

Les désordres structurels, mais aussi les altérations superficielles, menacent la bonne conservation de la construction. Effondrement des ouvrages en équilibre précaire, pénétration d'eau, dégradation de l'enveloppe superficielle, tous ces désordres conjugués mettent en péril la pérennité de l'édifice.

La consolidation est le second objectif des travaux à engager.


3 - L'INTEGRITE ESTHETIQUE DE L'EDIFICE

Notre Dame d'Afrique est un élément constitutif du paysage d'Alger. Elle est l'un des repères symboliques de l'identité visuelle de la ville. A son approche, elle se révèle comme un monument d'un grand intérêt architectural, dans un site d'une qualité exceptionnelle, dont il faut préserver l'intégrité esthétique.

Ce troisième objectif sera, pour l'essentiel, atteint naturellement par le travail de restauration de la structure et le traitement des altérations superficielles.

La préservation d'un tel édifice dépasse de beaucoup le seul intérêt de l'Association Diocésaine. La basilique, qui fait partie du " bien commun " des diverses communautés, mérite d'être conservée au sein de l'héritage culturel du pays, voire au sein du patrimoine de l'humanité si l'on se réfère à la notoriété internationale de la basilique.


fiche n°3 bis - Motivations techniques de la restauration

Les observations qui ont été faites lors des reconnaissances successives réalisées entre le mois d'avril 2003 et le mois de mai 2004 se classent en deux grandes catégories :

DES DESORDRES STRUCTURELS INQUIETANTS

Ces désordres affectent principalement des ouvrages situés en partie haute de la construction :

= les deux clochetons qui dominent le porche de la basilique : Ces petites coupoles à extrados en couverture, posées sur une colonnade circulaire, sont aujourd'hui en équilibre précaire.

= le petit dôme du sommet du campanile : Autre petite coupole à extrados en couverture, posée sur un court tambour aveugle, sa voûte est dans un état avancé de dislocation.

= certaines pierres de couronnement de l'édifice : Les merlons qui couronnent les demi-dômes ou la tour du campanile sont en équilibre stable, mais les pierres dressées en couronnement des quatre contreforts du chœur, pour quelques unes ont disparu, pour quelques autres se sont couchées sur place, la moitié seulement étant encore debout.

= les corbeilles de pierre qui entourent les descentes de pluie : Ces corbeilles sont traversées par des canalisations en fonte dont l'expansion de la rouille provoque fissures, éclatement et risque de chute.

Même en l'absence de secousse sismique, tous ces ouvrages sont en équilibre précaire…

DES ALTERATIONS SUPERFICIELLES AVANCEES

L'édifice a été achevé en 1872, il y a plus de 130 ans. Depuis cette date, l'entretien courant a été assuré avec sérieux, mais pas toujours avec des moyens suffisants, en particulier pour accéder aux parties hautes de l'édifice. Certains matériaux en totalité, d'autres suivant leur localisation, se sont gravement dégradés et nécessitent d'être traités :

= les pierres situées sous abri : Certaines sont irrémédiablement rongées par les sels.

= l'enduit en faux appareil : Sur la presque totalité de sa surface, il souffre d'une contamination d'origine biologique qui altère considérablement son aspect. Et par endroit, il est trop érodé, trop décollé ou dégradé pour être conservé.

= la grande frise en céramique : Bien entretenue, une révision et quelques réparations suffisent.

= l'étanchéité des couvertures : Mise en œuvre dans les années 1970, cette étanchéité est à refaire, en essayant de retrouver l'aspect des chapes en maçonnerie d'origine.

= les descentes d'eaux pluviales en fonte : Très corrodées, bouchées, des longueurs manquantes…

= les abat-sons en bois : La disparition partielle des abat-sons laisse rentrer la pluie dans le campanile et celle-ci provoque des désordres dans la construction.

= la croix en fer forge : Le métal a une durée de vie limitée, une première fois la croix a été refaite en 1953, il faut de nouveau la remplacer.

= les vitraux : De natures et d'époques différentes, ils sont inaccessibles à l'entretien courant, ils doivent donc tous être révisés.


fiche n° 3 ter - Grandes orientations de la restauration

1 EN MATIERE DE SOLIDITE STRUCTURELLE
L'état général de la construction se résume en deux traits contradictoires : l'édifice est une bonne et solide construction, mais les parties hautes de l'édifice sont dans un équilibre précaire alarmant. Ceci résulte de la situation en zone sismique de l'édifice et de la présence d'armatures en métal corrodé au coeur des structures. Paradoxalement, si les 5 coupoles sont encore debout, c'est grâce à leurs armatures métalliques, mais si elles menacent ruine, c'est à cause de la corrosion de leurs armatures métalliques.

Il faut donc remplacer ces armatures par d'autres, réalisées dans un matériau qui ne rouille pas, et les dimensionner pour résister aux secousses sismiques.

+ les préconisations sont donc :

Pour les structures démontables (petites coupoles à extrados) : démontage pierre à pierre de la voûte, extraction des anciens éléments métalliques, remontage pierre à pierre avec incorporation de renforcements, en inox.
Pour les structures non démontables (grands dômes en briques) : mise en place au bas du dôme d'une ceinture en câbles précontraints, extraction sans démontage de la ceinture basse ancienne, et renforcement de la calotte du dôme par des bandes en fibres de carbone

2 EN MATIERE DE CONSERVATION DES MATERIAUX
Au Sud Est, le côté gauche de l'édifice est exposé aux embruns arrachés à la baie d'Alger par un vent sec et les sels déposés dégradent les matériaux, sans être éliminés par la pluie.

Au Nord Ouest, le côté droit de l'édifice est exposé à la pluie battante dans un environnement très arboré qui favorise en milieu humide la contamination biologique visible sur les façades.

= les préconisations sont donc, dans leurs grandes lignes :

Au Sud Est, du côté gauche de l'édifice :
- nettoyage par micro-abrasion basse pression des matériaux.
- restauration en conservation des pierres et des enduits, avec remplacement des pierres dont la dégradation est très avancée.
- protection par un hydrofuge adapté des façades afin de stopper la pénétration des sels délétères.
- ce traitement n'est pas définitif, il doit être refait suivant une fréquence qui dépend de la situation particulière de l'édifice (ensoleillement, pollution, pluviosité...).

Au Nord Ouest, du côté droit de l'édifice :
- application d'un biocide à large spectre.
- nettoyage par micro-abrasion basse pression des matériaux.
- restauration en conservation des pierres et des enduits.
- protection par un hydrofuge adapté des façades afin de stopper la pénétration de la contamination biologique par le vecteur de l'eau.

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fiche n° 4 - programme des travaux

1 UN CHANTIER EN TROIS TRANCHES FONCTIONNELLES
Les travaux de la restauration de la basilique sont divisés en trois tranches fonctionnelles, correspondant aux trois grands ensembles qui constitueront la basilique.

TRANCHE 1 - ENSEMBLE NEF
En avant, tournée vers la mer, on trouve la nef avec son porche d'entrée. Deux tourelles d'escaliers cantonnent l'ensemble, elles-mêmes surmontées de clochetons en équilibre précaire.
Cet ensemble, compact et de hauteur régulière, mobilisera une quantité homogène d'échafaudages et de matériels. Cette tranche de travaux permettra de mettre en œuvre tous les moyens et toutes les techniques du chantier sur une partie de l'édifice ni trop haute, ni trop complexe.
La première tranche a commencé au printemps 2007 (ordre de service donné le 25 avril par la wilaya). Après une étape de préparation consacrée à la réunion des matériaux et matériels nécessaires, seront engagés les travaux proprement dits, qui dureront jusqu'au début 2008.

TRANCHE 2 - ENSEMBLE CHOEUR
Le choeur trilobé est surmonté de la tour lanterne, avec son grand dôme et les trois demi-dômes des absides. Cet ensemble, en raison de sa grande hauteur (42 mètres avec la croix) et de sa composition en courbes et sphères, mobilisera des techniques et des moyens spécifiques..
La seconde tranche doit être engagée en continuité avec la première pour des raisons techniques et d'économie de moyens. Elle durera un peu plus d'un an (début 2008 - mi 2009).

TRANCHE 3 - LA SACRISTIE ET LE CAMPANILE
Le dernier ensemble de l'édifice est composé d'un petit bâtiment en croix et d'un haut campanile. Sa grande hauteur et les petits dômes ainsi que ses façades planes le caractérisent. Il bénéficiera pour sa réalisation des moyens éprouvés pour la réalisation de la tranche 2.

2 UN CHANTIER DE SPECIALITES
La basilique Notre Dame d'Afrique fait partie du patrimoine de l'Algérie. Le souci de préserver ce patrimoine impose que chaque technique soit mise en œuvre par des spécialistes compétents. Ces techniques, traditionnelles ou innovantes, toutes respectueuses de l'authenticité de l'édifice, sont :

La taille de pierre : travaux de nettoyage, de conservation ou de remplacement, des pierres de taille des dômes et couronnements, ...

La maçonnerie : travaux de nettoyage, de conservation ou de réfection de l'enduit en faux appareil des parties courantes des façades, ...

L'étanchéité des couvertures : étanchéité des chapes de couverture avec restitution du matériau et de la teinte d'origine,

La menuiserie bois : remplacement des abat-sons endommagés ou disparus,

La ferronnerie : réparation de portes en métal très endommagées, réparation ou remplacement des croix et girouettes en fer forgé

La plomberie : habillage en plomb des abat-sons, révision des descentes d'eaux pluviales, ...

Les vitraux au plomb : dépose, nettoyage, restauration, mise en place de protections externes

Les confortements par TFC : renforcement de la structure des dômes en briques par des bandes TFC (Tissus en Fibres de Carbonne), pour consolidation et dispositions parasismiques,

Les armatures en inox : renforcement de la structure des dômes en pierres de taille par des cerces, agrafes et tirants en inox, pour consolidation et dispositions parasismiques, ...

Le paratonnerre : remplacement du paratonnerre ancien, interrompu en plusieurs endroits

3 DES MOYENS IMPORTANTS A METTRE EN OEUVRE
1 - LES MATERIAUX : Les matériaux à mettre en œuvre sont de deux types :

* Les matériaux conformes à la construction d'origine :

Les pierres : trois types principaux sont à approvisionner et à trouver si possible en Algérie
Les sables et agrégats : à trouver sur le site d'Alger
Les liants : chaux aérienne, hydraulique, ciment à trouver en Algérie

* Les matériaux techniques contemporains :

Les tissus en fibre de carbone : deux ou trois fournisseurs en Europe
L'inox : inox de qualité marine disponible en Europe

2 - LES MATERIELS : Les matériels spécifiques au chantier sont :

L'échafaudage ; échafaudage tridimensionnel de grande hauteur pour équiper les façades courbes et recouvrir les coupoles.

Le matériel de nettoyage : appareil pour nettoyage basse pression par voie humide, ...

Le matériel de taille de pierre : montage d'un atelier de taille de pierre, équipement de cet atelier en matériel spécifique

fiche n° 4 bis - l'entreprise A. GIRARD

Les travaux de la première tranche programmée (porche et nef) sont confiés par la Wilaya d'Alger, maître d'ouvrage délégué pour les travaux, à l'entreprise A. GIRARD. L'entreprise, choisie par la wilaya à la suite d'un appel d'offres international. a son siège social à Avignon (France) ; elle ouvre un établissement secondaire à Alger pour les besoins de la restauration de la basilique

L'entreprise A. GIRARD, c'est un savoir-faire historique au service du patrimoine.. Fondée en 1910, l'entreprise, spécialisée dans le bâtiment, n'a cessé d'évoluer. Deux grands secteurs structurent aujourd'hui son activité : les Monuments Historiques d'une part, avec la conservation, la restauration, la rénovation ; et le bâtiment et le génie civil d'autre part, avec la construction de logements sociaux, complexes touristiques, hôtellerie, hôpitaux, bâtiments scolaires et industriels.

Très tôt, l'entreprise A. GIRARD s'est vu confier de grands chantiers de restauration dans le domaine des monuments historiques, comme le Théâtre Antique d'Orange (France). Elle s'est de plus en plus, et toujours avec passion, spécialisée dans la pierre, la maçonnerie, la charpente. Son savoir-faire lui permet aujourd'hui d'intervenir avec succès sur différents chantiers de renom dans tout le sud de la France, tels le Palais des Papes à Avignon, les Anciens Hospices de la Charité à Marseille ou encore l'Hôtel de Ville d'Aix-en-Provence. . Notre-Dame de la Garde, à Marseille, est une autre référence prestigieuse des travaux de restauration qui ont été conduits récemment par l'entreprise A . GIRARD,

Avec l'entreprise A. GIRARD, la taille de pierre, spécialité ancestrale de la construction, est aujourd'hui un authentique métier d'art, fréquemment associé à des techniques modernes de confortement de maçonnerie traditionnelle, qui doivent être respectueuses du monument et des matériaux anciens

Pendant la durée des travaux, l'entreprise A. GIRARD communiquera ses savoir-faire à des ouvriers du bâtiment algériens qui seront formés aux spécialités de la restauration du patrimoine dans le chantier-école mis en œuvre avec le concours pédagogique des Compagnons du Devoir.

Des sous-traitants algériens seront associés,, avec l'accord de la Wilaya, aux travaux de restauration par l'entreprise A. GIRARD, chaque fois que ce sera possible.